ouverture cycle " les moulineuses "
mercredi 5 mars 2025
site maison des arts :
- 16h-18h30 : agora fermes post-artistiques & fermentations sociales - séminaire « écologie post-artistiques », avec Léa Muller (en présentiel), Vivien Sansour, fondatrice de la Palestine Heirloom Seed Library (en distanciel) et Kathrin Böhm, co-fondatrice de Myvillages (en distanciel). Une proposition d'Aliocha Imhoff et Kantuta Quirós. Traduction simultanée vers le français.
- 19h15 : chorale de Nos lèvres Révoltées chants féministes militants.
- 19h45 : chorale de Flying Mint chants féministes et queer.
site supérette :
- 14h – 18h : ouverture de l’espace « atelier » avec Josselin Vidalenc.
les moulineuses
du 5 mars au 19 juillet 2025
avec : AWARE, Cindy Bannani, la Buse, Charlie Chine, Anouck Durand-Gasselin, Burn~Août, Fanny Lallart, Flying Mint, La Bourse du Travail de Malakoff, La Buse, les collègues de la ville, les Froufrous de Lilith, Louise Pressager, Olivia Hernaïz, Suzanne Husky, Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós, Emilie Moutsis, Laura Ben Hayoun Stepanian, Anita Pouchard Serra, Lynn S.K., Janine Niépce, Nos Lèvres Révoltées, Auriane Preud’Homme, Willy Ronis, Sophie Suma, Shed Publishing, Gauthier Tassart, Olivier Vadrot, Josselin Vidalenc, Giuliana Zefferi,…
Commissariat aude cartier et l’équipe du centre d’art.
Le cycle 3 "un centre d’art nourricier 2024-2025-2026, les moulineuses" interroge les conditions d’exercice des femmes au travail qui sont toujours à examiner tant elles restent inégalitaires et précaires.
En 2025, la ville de Malakoff comme d’autres communes de la Région Île-de-France auront mené 100 ans de politiques progressistes et ouvrières. En 1892 à Malakoff, encore tout nouveau territoire, se tient la première réunion d’un collectif composé de 80 citoyen·ne·s qui crée la première “société coopérative”, nommée “l’Avenir de Malakoff”. Ce collectif gère les provisions alimentaires et organise les premiers grands banquets en soutien aux travailleurs en grève. Un an plus tard, le collectif compte plus de 160 membres et c’est en 1898 qu’est élu le premier maire, Arthur Piron. En 1899, le “Groupe féministe socialiste”, devenu GFS, “Groupe des femmes socialistes” quelques années plus tard, est fondé par trois ouvrières et vise à donner un espace de représentation pour les plus de quatre millions de femmes de la classe ouvrière. Le manifeste original du GFS déclare vouloir mettre fin à « la double oppression des femmes, exploitées à grande échelle par le capitalisme, soumises aux hommes par les lois et surtout par les préjugés ». À Malakoff, Augustine Variot, féministe militante fait partie de ce mouvement et devient conseillère municipale alors même que les femmes n’ont pas le droit de vote. Les historien·ne·s qui étudient les grands mouvements ouvriers de la fin du XIXe siècle, traduisent l’exploitation des hommes par le patronat mais font le constat que « les femmes expérimentaient une exploitation particulière liée à leurs faibles salaires, à leur vulnérabilité face au harcèlement sexuel, à leur double journée de travail, à leur très faible mobilité professionnelle et à leur exclusion de certains métiers sur la base de leur sexe »*.
Le titre les moulineuses s’emprunte avec sororité à la première grande grève des femmes ouvrières en France. A Lyon en 1869, les ouvrières de la soie tiennent tête au patronat pendant 2 mois avec pour revendication principale le respect et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Le cycle 3 ”un centre d’art nourricier 2024-2025-2026, les moulineuses” interrogent les conditions d’exercice du travail des femmes ouvrières qui sont toujours à examiner tant elles restent inégalitaires et précaires. Ce nouveau projet propose des pistes de réflexions autour d’ateliers culinaires, de banquets rappelant que les grandes conquêtes sociales se sont faites autour de moments conviviaux. Il évoque les alliances solidaires entre les mouvements paysan·ne·s, les cantines collectives et les salarié·e·s. Il place l’éducation populaire au cœur du commun. Entre archives et création contemporaine, entre théorie, réflexion et partage de savoir-faire, ce troisième cycle poursuit son expérimentation de faire du centre d’art un lieu laboratoire, d’un manifeste écocitoyen, qui évolue vers l’idée d’un lieu-école qui considère que chacun·e est porteur·euse de savoirs à qu’iel peut partager. Il se fabrique depuis les espaces permanents comme la cuisine, la permaculture, la vidéo-room, la pépinière, l’agora, la résidence, l’atelier, les temporaires et la librairie consultative.
Sur le site de la maison des arts se découvre des fonds d'archives documentaires et photographiques qui donnent notamment à voir des grèves d’ouvrières. En effet miroir le premier étage accueille des autrices contemporaines qui nous invitent à entrer dans l'intimité du travail au travers de récits personnels. Le parcours se termine par un espace dédié aux conditions des travailleuses de l’art.
*Femmes, genre et mouvement ouvrier en France aux XIXe et XXe siècles : bilan et perspectives de recherche par Laura L. FRADER
partenaires du projet : Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, Paris 4 Panthéon Sorbonne, Paris 1 Panthéon Sorbonne, Université Paris 8, AIAC, Institut acte, Bourse du commerce du Malakoff, AWARE, l’Humanité, Galerie Alain Gutharc, Maif Social Club, Galerie Polka, archives CGT, archives CFDT, IHS CGT Bretagne, Centre d'art contemporain d'Ivry — LE CRÉDAC.
Le centre d’art contemporain de Malakoff bénéficie du soutien de la DRAC Île-de-France, Ministère de la Culture et de la Communication, du Conseil départemental des Hauts-de-Seine et du Conseil régional d’Île-de- France. Il fait partie des réseaux TRAM, BLA!, Arts en résidence et DCA. Les résidences à la supérette sont rendues possibles grâce au soutien de la DRAC Île-de-France et Paris Habitat. Le projet de la Nuit Blanche à Malakoff reçoit le soutien de la Métropole du Grand Paris.
À télécharger
aliocha imhoff & kantuta quirós anita pouchard serra anouck durand-gasselin aurianne preud'homme AWARE bourse du travail de malakoff charlie chine cindy bannani émilie moutsis fanny lallard flying mint gauthier tassart giuliana zefferi janine nièpce josselin vidalenc la buse label vie laura ben hayoun stepanian les froufrous de lilith louise pressager lynn s.k olivia hernaïz olivier vadrot sophie suma suzanne husky the new mestiza willy ronis
aliocha imhoff & kantuta quirós
présentation
Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós sont curateur.rice.s, théoricien.ne.s de l’art, cinéastes, fondateur.ice.s de la plateforme curatoriale le peuple qui manque, créée en 2005 qui œuvre entre art et recherche. Elle et il mènent depuis quelques années un projet de recherche visant à une nouvelle écologie des savoirs à partir de scénographies de la pensée contemporaine (fictions diplomatiques, procès fictifs, assemblées et expériences de pensée à l’échelle 1 : 1). Parmi leurs derniers projets curatoriaux, mentionnons L’Ecole des Impatiences (Musée de Dieppe, 2022- 2023-2025); Pour un océanofuturisme. Manifeste pour des bifurcations architecturales depuis l’Océan Indien (Institut Français de Maurice, 2023) ; Politiques du silence (Esba, 2021) ; Et que demandent-ils ? À y devenir quelque chose (Biennale de Lyon, 2019) ; Le procès de la fiction (Nuit Blanche, 2017) ; Une Constituante migrante (Centre Pompidou, 2017 ; A Government of Times (Leipzig Hall 14, 2016) ; La frontera nos cruzo (Museo de la Inmigración Buenos Aires, 2015) ; Au-delà de l’effet Magiciens (Fondation Gulbenkian, Laboratoires d’Aubervilliers, 2015). Il et elle ont publié Qui parle ? (pour les non-humains) (Presses Universitaires de France, 2022), Les potentiels du temps (Manuella Editions, 2016) et dirigé Géoesthétique (Editions B42, 2014) et Histoires afropolitaines de l’art, Revue Multitudes 53-54 (2014). Il et elle sont membres du comité de rédaction des revues Multitudes et Festina Lente (centre d’art contemporain La Criée). Dans leur filmographie récente : Les Impatients (2019), Première déclaration du musée apatride (2018). Leur dernier film Pachakuti était présenté à la 6ème Biennale de Mardin (Turquie, 2024). Kantuta Quirós est maîtresse de conférence à Paris I Panthéon Sorbonne - Ecole des Arts de la Sorbonne, Aliocha Imhoff est maître de conférence à l’Université Paris VIII, département arts plastiques.
anita pouchard serra
présentation
Photojournaliste, photographe documentaire avec une formation de danseuse classique, d’architecte et d’anthropologue, elle est basée entre Buenos Aires et Paris. Elle photographie ce qu’elle vit plutôt que ce qu’elle voit, autour de sujets souvent personnels mais liés à des questions sociétales actuelles comme l’identité, la migration, le territoire et les droits des femmes, avec une approche transdisciplinaire et une exploration allant du dessin à la performance. Son travail personnel et à long terme a été soutenu par la Grande Commande Photographique de la Bibliothèque nationale de France, le CNAP, le Fondo Nacional de las Artes ( Argentine), le Pulitzer Center, le National Geographic Emergency Fund, la bourse WE WOMEN, la bourse Moving Walls de l’Open Society Foundations, l’International Women’s Media Foundation ( USA).
anouck durand-gasselin
présentation
Née en 1975, Anouck Durand-Gasselin vit et travaille à Paris et Toulouse. Tout d’abord photographe, l’artiste commence ses recherches dans la forêt avec la cueillette et la marche. Les éléments trouvés (tapis, champignon, bois de cerf ou encore récemment paillettes de mica ) font l’objet d’une attention soutenue et de manipulations variées (moulage en plâtre, sporulation, mise en scène). Différents dispositifs de création méthodiques voire scientifiques permettent d’atteindre le cœur de la matière et la profondeur du regard. L’enjeu est absolument celui de l’image et de l’imaginaire. Ainsi absence, traces, manque, défauts et imperfections constituent le champ de son expérience animé par la volonté d’un certain réenchantement. En 2007, Anouck Durand-Gasselin ré-interroge les fondamentaux de l’image en provoquant un phénomène naturel : la sporulation du champignon. La rencontre avec les funghis marque un tournant important. Entre poésie, science et myci-culture s’ouvre alors l’espace possible d’un décentrement et d’un dialogue avec une espèce non-humaine.
aurianne preud'homme
présentation
La pratique d’Auriane Preud’homme approche le langage comme une forme malléable qui façonne nos modes de pensées politiques. Par l’écriture, la performance, la sculpture et les pratiques éditoriales indépendantes, elle s’interroge sur différentes formes d’oralité et les glissements entre matérialité et langage. Ses derniers projets étaient axés sur les ragots, la télé-réalité, les langues construites et la représentation des voix de personnes s’identifiant comme femmes dans l’histoire de l’art, les chick-flicks et les mythes. Depuis 2019, elle est également co-fondatrice de la revue Phylactère (en collaboration avec Roxanne Maillet, éditions Immixtion Books), explorant les rapports entre la performance et sa publication. En 2025 elle est résidente de La Galerie Noisy-le-sec.
AWARE
présentation
AWARE, Archives of Women Artists, Research and Exhibitions est une organisation à but non lucratif co-fondée par l’historienne de l’art Camille Morineau en 2014 et travaille à rendre visibles les artistes femmes des XVIIIe, XIXe et XXe siècles en produisant et en mettant en ligne sur son site Internet des contenus gratuits et entièrement bilingues (français/anglais) sur leurs œuvres. AWARE représente une diversité de voix avec des textes rédigés par environ 500 chercheur.ses, curateur.ices, historien.nes de l’art féministes, critiques d’art et activistes du monde entier. Afin de diffuser largement la recherche sur les artistes femmes, AWARE organise aussi des colloques, tables-rondes et séminaires en partenariat avec des institutions, universités, musées et d’autres structures indépendantes à l’international, et édite ses propres publications. AWARE est située à la Villa Vassilieff (Paris 15e), lieu où l’artiste Marie Vassilieff avait son atelier dans les années 1910. Dans cet espace à la symbolique importante, AWARE a mis en place un centre de recherche entièrement dédié aux artistes femmes et à l’art féministe, et accueille des événements, des groupes d’étudiant.es, des formations et des ateliers scolaires.
bourse du travail de malakoff
présentation
La Bourse du Travail de Malakoff constitue un lieu de débats, d’échange, de formation et d’émancipation du monde du travail. Elle accueille ponctuellement et travaille avec diverses associations, organisations ou collectifs qui interviennent sur les questions sociales, humanitaires, culturelles, etc…Gérée par 5 organisations syndicales (CGT, CFDT,FO, FSU, SOLIDAIRES), la Bourse du Travail de Malakoff est accessible à tous·tes les salarié·e·s habitant·e·s ou exerçant leur profession à Malakoff ou dans les environs.
Missions principales :
- L’accueil et le conseil aux salariés-es, aux privés-es d’emploi, aux retraités-es.
- L’aide au développement de l’activité syndicale et aux élus-es dans les institutions représentatives du personnel des entreprises.
- La coordination d’actions interprofessionnelles et intersyndicales.
- La mutualisation entre les syndicats des locaux mis à disposition par la municipalité.
La Bourse du Travail est également un lieu de débats, d’échanges et de formations sur la culture du monde du travail et le mouvement social. Elle organise différentes initiatives d’éducation populaire et manifestations autour de thèmes touchant aux questions sociales comme la défense en droit du travail, l’urgence écologique, l’histoire du syndicalisme, etc.
charlie chine
présentation
Diplômée de la Villa Arson et des beaux-arts d’Aix en Provence, Charlie Chine s’intéresse aux différents modes d’écriture du réel. Au travers d’études, d’activités, de récits ou d’objets, elle décortique l’habitus de l’homme moderne en interrogeant notamment la mémoire, collective et individuelle, la notion de lieu commun ou encore celle du travail ou de la volonté de faire œuvre.
cindy bannani
présentation
Née en 1992 à Montreuil, Vit et travaille à Montreuil
Diplômée de l'École Supérieure d'Art de Design de Grenoble et de l’Hochschule der Künste, Berne
Cindy Bannani est diplômée de l’École supérieure des Beaux-Arts de Grenoble en 2018 et de Haute École d’Art de Berne en 2020.
Son travail est poussé par le geste intime de redécouvrir l’héritage de son histoire familiale. Elle se concentre alors sur la visibilité et la particularité des histoires appartenant aux minorités et de leurs liens avec un passé colonial. L’absence de ces récits et de ces luttes se matérialise dans son travail par l’image du fantôme. À travers ses installations, elle réactive des images marginalisées.
Par la technique de la broderie, elle retisse des liens entre différentes générations.
Elle crée ainsi des mondes où le visible et l'invisible cohabitent, où le passé ne cesse de hanter le présent pour construire au mieux l’avenir.
- Salomé Fau, curatrice.
émilie moutsis
présentation
Émilie Moutsis vit et travaille à Paris.
Après des études de Lettres modernes et d'Arts appliqués, Émilie Moutsis travaille dans le secteur évènementiel. Elle expose régulièrement le travail d'artistes et de créateurs émergents avant de décider en 2013 d'assumer sa position d'artiste. Impliquée dans le champ professionnel des arts visuels, elle a présidé de nombreux CA tels que ceux du réseau FRAAP ou de l'espace de production DOC ! Membre fondatrice du collectif La Buse, elle a participé au SODAVI IDF, intervient régulièrement en Centres d'art et en Écoles supérieures d'arts, notamment dans le cadre de la professionnalisation des artistes-auteur·ices. Doctorante rattachée au laboratoire AIAC de l'Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis, sa recherche universitaire en Arts plastiques interroge l'émergence de nouveaux imaginaires dans le contexte actuel de saturation visuelle, notamment sur les réseaux sociaux. Son travail plastique s'étend sur un large spectre allant du dessin à la performance. Elle a par exemple produit des séries monumentales de photographies argentiques, plusieurs films, des installations narratives à partir d'un personnage autofictif, des séries de caviardages... Actuellement elle travaille sur une série de peintures à l'huile à partir du sentiment de vivre une époque dystopique. Son travail a été exposé au Viêtnam, en Allemagne, en Grèce, au Japon, au Brésil, et en France au Centre d'art de Malakoff, à Doc !, à l'Université Paris VIII, et dans des galeries d'auteur·ices et salons indépendants.
site de l'artiste
fanny lallard
présentation
Fanny Lallart vit et travaille à Montreuil.
Entre pratiques collectives et écriture, son travail s’articule autour du partage de la parole. Rencontrer les acteur·rices d’alternatives aux systèmes dominants et apprendre collectivement les un·es des autres, constitue l’essentiel de sa pratique. Elle écrit en 2019 un recueil intitulé «11 textes sur le travail gratuit, l’art et l’amour» et mène une résidence de recherche au CAC de Brétigny sur des questions de justice alternative.
flying mint
présentation
Flying Mint est une chorale féministe et queer qui se produit régulièrement sur scène à Paris et ailleurs.
Né au sein du projet Hot Bodies of the Future initié en 2017 par le·a musicien·ne performeur·euse Gérald Kurdian, ce collectif aujourd’hui autogéré écrit ses propres chansons et en compose les musiques électro.
Ses textes sont inspirés par des discussions, des expériences personnelles et des lectures des textes majeurs des révolutions féministes et queer.
Le nom de la chorale rend femmage aux Flying Lesbians, un groupe allemand des années 70, MINT signifiant “Meufs, Intersexes, Non-binaires, Trans". Ces dernières années, la chorale s'est notamment produite au Festival Plastique Danse Flore (à Versailles), au Festival du Film féministe (aux Lilas), ainsi que dans le cadre du projet SPLASH ! (co-réalisé par Amélie Cabocel et Julien Munschy).
gauthier tassart
présentation
Gauthier Tassart vit entre Paris et Nice où il enseigne à la Villa Arson. Plasticien et spécialiste des musiques déviantes, il utilise tous les médiums mis à sa disposition pour rendre les musiques savantes populaires, et inversement les musiques populaires, savantes.
Ses travaux ont été montrés entre autres au centre d’art contemporain de Malakoff, au Mac de Lyon, au Point Ephémère à Paris ou encore à L’Espace à vendre à Nice. Depuis 2011 Gauthier Tassart dirige L’Orchestre Inharmonique de Nice, un orchestre à géométrie variable de musiques improvisées jouées par les étudiants de la Villa Arson, accompagné par des artistes tels Lee Ranaldo, Claire Gapenne, Charlemagne Palestine ou encore prochainement Meryll Ampe. Avec Jean-Luc Verna il fait partie du groupe I Apologize et s’est produit au Centre Pompidou, à la Biennale de Venise et ailleurs.
giuliana zefferi
présentation
Giuliana Zefferi s’intéresse aux problématiques liées à l’histoire des formes, des matériaux et de leurs usages ainsi qu’aux représentations du temps via un prisme féministe et anticapitaliste. Engagée au sein de projets collectifs dès 2010 (collectif et artothèque W), ses méthodologies mettent en jeux la notion d’auctorialité et font l’objet de nombreuses collaborations (Stéphane Laporte aka Domotic musicien, Romain Guillet designer, Martha Salimbeni graphiste, Jeanne Moynot performeuse, Sarah Toumi travailleuse social). En 2017, elle initie le cycle Après le geste, le grand dehors dont son dernier film d’autres oiseaux marchent eux aussi comme ça est issu (2022). Dans ses sculptures, installations, photo-montages, textes et vidéos Giuliana Zefferi tente de mettre en tension les notions de “temporalités multiples” et “présent épais”. Son travail a été soutenu par de nombreuses institutions comme le CNAP, la DRAC Île-de-France, le fond de Dotation Emerige, la Fondation des Artistes, la Fondation Fiminco et l’association Mécène du Sud. En 2024, elle débute le projet Confessions avec l’artiste et performeuse Auriane Preud’homme autour de la mise en abîme du travail de l’art par le biais de la télé-réalité. Son cycle de recherche en cours, Andromaques, s’intéresse aux formes d’émancipation collective et à la temporalité du souvenir.
janine nièpce
présentation
Janine Niépce fait partie d'un mouvement photographique humaniste qui s'est développé après la Seconde Guerre mondiale. Bien qu'ayant grandi à Paris, elle garde un lien profond avec ses racines bourguignonnes et la vie des vignerons de cette région, des gens simples confrontés à des bouleversements sociaux et culturels.
À travers son travail, elle capture la transformation de la France, marquée par une période de reconstruction tout en restant fidèle aux traditions. C'est pendant l'occupation allemande à Paris qu'elle commence à s'intéresser à la photographie et à s'impliquer dans la résistance, où elle se charge de développer des pellicules pour les réseaux clandestins.
Elle participe activement à la libération de la capitale en tant qu'agent de liaison. Après la guerre, diplômée en histoire de l'art et en archéologie, elle choisit de devenir photoreporter, malgré les obstacles liés à sa condition de femme dans un milieu professionnel dominé par les hommes. En 1945, elle se marie avec Claude Jaeger, un résistant et futur directeur adjoint du Centre national du cinéma. Ils auront un enfant, mais leur mariage prendra fin dans les années 1950. Plus tard, elle épousera le réalisateur Serge Roullet.
Dès 1946, en tant que photoreporter pour le Commissariat général au tourisme, elle parcourt la France, se concentrant sur les petites gens et les métiers en déclin. En 1955, elle rejoint l'agence Rapho.
josselin vidalenc
Josselin Vidalenc est né en 1990. Il est diplômé de l'École Supérieure d’Art de Clermont Métropole de Clermont-Ferrand.
Son rapport à l'art trouve sa place et son rythme propre entre le tissage, le jardinage et la régie d'expositions.
Expérimentant tour à tour la performance, la sculpture, l’installation ou la peinture, Josselin Vidalenc a toujours accordé une part importante dans ses recherches à la couleur de même qu’à l’ontologie de la matière. Le corps, bien que physiquement absent, guide toutes les étapes de travail grâce à l’activation des sens tels que le toucher, la vue et l’odorat. Suite à sa résidence à Lindre-Basse, l’artiste intégrera une formation d’agriculture de plantes aromatiques médicinales et tinctoriales pour poursuivre sa logique de production autonome et respectueuse de l’environnement naturel et professionnel.
la buse
présentation
Travailleurs·euses de l’art est une association loi 1901 fondée le 19 mai 2019. Selon ses statuts, elle a pour objet de financer des « initiatives de défense et de conquête de droits pour les travailleuses et travailleurs de l’art ». À ce jour, elle représente et soutient deux projets :
• Le collectif La Buse, un réseau d’artistes, de commissaires d’exposition et de chercheur·euses
s’intéressant au monde de l’art en tant qu’il est aussi un monde du travail.
• L’émission de radio ForTune qui aborde les problématiques liées au travail dans le milieu des arts graphiques et plastiques.
L’association est financée par des subventions publiques, des dons provenant de ses adhérent·es et des dons de personnes physiques et morales soutenant son action. Elle est administrée par une commission tournante composée d’au moins deux membres du collectif La Buse et d’un·e membre de l’émission ForTune. Son assemblée générale se réunit au moins une fois tous les deux ans pour statuer sur les questions d’orientation générale. Un·e représentant·e légal·e est tiré·e au sort parmi ses adhérent·es. L’association Travailleurs·euses de l’art est composée actuellement d’une dizaine d’adhérent·es bénévoles actif·ve·s.
La Buse est un groupe de travail, crée sur la volonté de plusieurs personnes d’observer le milieu de l’art en tant qu’il est un milieu de travail.
Le collectif administre un site internet qui présente des fiches pratiques à destination des artistes-auteur·ices, des ressources (articles de presse, informations professionnelles, etc.) ainsi qu’une plateforme de signalement des pratiques abusives.
→ www.la-buse.org
Les membres de La Buse diffusent et partagent sur les réseaux sociaux des informations telles que des articles, des émissions de radio et des vidéos relatives à l’actualité de la recherche en sciences sociales et des luttes dans le champ de l’art.
→ instagram : @collectif.labuse
→facebook : @LeReseauLaBuse
La Buse participe et organise des manifestations et autres événements publics, ce qui lui vaut régulièrement d’être citée comme référence par la presse et les institutions.
Par ailleurs, les membres du collectif sont régulièrement invité·es pour leurs connaissances théoriques et pratiques à des débats, rencontres et auditions organisé·es par des acteur·ices de l’art ou extérieur·es à ce champ.
label vie
présentation
Fondée en 2022 par NIENGUET-ROGER Prince, ancien étudiant de la villa Arson. Label vie est un atelier de sérigraphie itinérant qui vise à promouvoir la diversité à travers les arts visuels, par la création de workshops et d’autres événements culturels. Une initiative qui permet d’offrir une approche artistique, culturelle et ludique à des publics dont l’accès à la culture peut être parfois restreint.
laura ben hayoun stepanian
présentation
Laura Ben Hayoun-Stépanian est née en 1984 à Valence (France). Elle obtient une formation en anthropologie, puis un master en réalisation documentaire (Evry) et en photographie et art contemporain (Paris 8). D’ascendance algérienne et arménienne, elle habite l’entre-deux et en fait le coeur de son travail. Sa photographie est un espace de tension et de jeu. Elle y explore des histoires intimes envisagées comme des échos de l’Histoire. À la manière des souvenirs transmis de bouche à oreille, ses images sont fragmentées et fragilisées par de multiples expérimentations, où se mêlent photographie, vidéos, dessins, texte et installation où elle valorise le do it yourself et son esthétique radicale et impertinente. Elle a présenté son travail lors d’expositions collectives et personnelles à Londres, Paris, Nice, La Corogne, Hanovre, Bienne, Amsterdam Dans cette famille française (d’origine) juive, parler de l’Algérie était impossible... Elle a été nommée au Prix Niepce en 2022, au Paul Huf Award et finaliste du Prix C/O Berlin. Elle est lauréate du Soutien à la photographie documentaire du CNAP en 2022.
les froufrous de lilith
présentation
Métavers, tourisme, animaux, nuit, police… À mi-chemin entre une proposition plastique à part entière et la curation de contenus originaux, avec Food&Film les Froufrous de Lilith s’intéressent à des thématiques universelles auxquelles on ne réfléchit jamais assez tant elles sont inhérentes à nos existences. En résidence de recherche à la supérette, les Froufrous de Lilith travaillent à la préparation d’une édition. Ce temps de réflexion sur leurs recherches, en continuité avec leur projet de Food&Film mené depuis 9 ans, revient sur les archives de plus d’une quarantaine de séances.
Bulle Meignan :
Artiste-boulangère, programmatrice, vit et travaille à Aubervilliers. S’intéressant particulièrement à la fermentation et à la dimension interactive de la nourriture, elle anime des ateliers autour du pain au levain et du design culinaire dans plusieurs centres d’art et associations.
Elle crée la micro-boulangerie Panifixion dans un lieu associatif à Aubervilliers proposant du pain au levain et des ateliers mêlant pratique culinaire et visionnage de films.
Programmatrice, elle co-organise les Food&Film depuis 2016 au sein des Froufrous de Lilith ; de 2020 à 2024 elle fait partie du comité artistique du FLiMM – Festival libre du moyen métrage, qui se déroule à DOC à Paris chaque automne.
Enfin, Bulle Meignan est activement engagée dans l’occupation et la sauvegarde de La Clef, cinéma historique du Ve arrondissement de Paris dont le bâtiment est menacé par la revente.
Camille Zéhenne :
Artiste-chercheure, réalisatrice, artiste diplômée des Beaux-Arts de Paris-Cergy et chercheure associée au GRIPIC, Sorbonne-Université, vit et travaille à Paris. En plus d’être programmatrice du Food&Film au sein des Froufrous de Lilith, son travail de réalisatrice fait la part belle au found footage et questionne ainsi le langage et le statut des images. Ses films, La poésie nous revient de là où on ne l’attendait plus et Faites qu’il nous arrive quelque chose, sont sélectionnés au festival Côté-Court en 2017 et 2020. Son dernier film L’Eden, court-métrage documentaire est lauréat de la bourse Brouillon d’un rêve de la SCAM. Elle a co-écrit Le livre dont Jean Baudrillard est le héros avec Emmanuelle Fantin, une fiction interactive préfacée par Edgar Morin publiée aux Editions MF (janvier 2023). Elle est artiste en résidence à la Casa de Velázquez pour l’année 2023-2024.
louise pressager
présentation
Louise Pressager est une artiste plasticienne et auteure-interprète de chansons née à Nancy en 1985. Après des études de droit et de sciences politiques, elle a mené une double vie d’artiste plasticienne et d’employée de bureau avant de travailler à temps partiel dans un hôpital psychiatrique. Lauréate du salon de Montrouge en 2014, elle a bénéficié la même année d’une exposition personnelle au Palais de Tokyo.
L’exposition monographique « Vous êtes l’heure, je suis le lieu » donnée en 2020 à la Maison des arts / Centre d’art contemporain de Malakoff marque un tournant majeur dans son travail, les allées et venues entre le champ de l’art contemporain et celui des musiques actuelles étant désormais au cœur de ses préoccupations. Co-écrit avec le compositeur Ferdinand Bayard, son premier album « On ne dessine plus le soleil » sort en mai 2024.
Images et paroles de chansons procèdent chez Louise Pressager d’une inspiration commune. C’est dans la marge de son journal intime qu’elle a commencé à les griffonner, mais cet ancrage autobiographique s’est progressivement mêlé d’une dimension plus collective, si bien qu’elle se situe à la frontière entre introspection et engagement. Elle investit des thématiques situées au cœur des débats contemporains comme la santé mentale, les questions de genre et de transidentité, le travail ou encore la religion. Le regard qu’elle porte sur l’existence est d’autant plus tranchant qu’elle œuvre souvent dans une grande économie de moyens formels.
lynn s.k
présentation
Après des études de cinéma, Lynn S.K. choisit la photographie afin d’élaborer une recherche en images autour de la sororité, la mémoire enfouie et l’entre-deux géographique, directement issue de sa propre histoire personnelle, ancrée entre la France et l’Algérie. Son travail autour de l’identité féminine et de l’adolescence l’amène à collaborer régulièrement avec des autrices telles qu’Alice Zeniter ou Lola Lafon pour différents romans et albums.
Lynn participe à des expositions personnelles ou collectives en France et à l’international :
Biennale des Photographes du Monde Arabe, Mairie du 4ème, Paris, les Rencontres de la Jeune Photographie Internationale, Niort Photoforum Pasquart, Bienne, Bastion 23/Palais des Raïs, Alger… Elle travaille également en commande pour la presse ou des structures culturelles : La Déferlante, l’Humanité, Flammarion. L’artiste a été lauréate des Regards du Grand Paris porté par les Ateliers Médicis et le Cnap (2024), de la Grande Commande photographique du Ministère de la Culture pilotée par la BnF (2022), et du Soutien à la photographie documentaire du Cnap (2020). Elle a remporté plusieurs prix, dont le Sony World Photography Awards (2018), et a été nominée pour le Foam Paul Huf Award (2019), et le Cap Prize (2020). Lynn est également mentor pour le Tilawin Project, plateforme de mentorat et d’échanges pour femmes photographes basées en Algérie et issues de la diaspora.
olivia hernaïz
présentation
Olivia Hernaïz, artiste belgo-espagnole née en 1985 à Bruxelles, a étudié le droit en Belgique et en Argentine avant de se tourner vers les arts. Elle a obtenu un Bachelier en peinture à la Cambre (Bruxelles) et un Master en Arts Plastiques à Goldsmiths, Université de Londres. Depuis 2022, elle est lauréate du programme de résidence au HISK à Gand.
Elle a remporté le premier prix d’Art Contest en 2017, ce qui lui a permis de réaliser sa première exposition personnelle au Musée d’Ixelles. En 2021, elle a présenté l’exposition “La Eterna Juventud” au Mu.ZEE d’Ostende. Elle a également été résidente à la Cité Internationale de Paris en 2019 et a participé à des résidences internationales, comme à Can Serrat en 2018.
Ses œuvres ont été exposées dans des galeries et musées, notamment à La Box à Bourges, le Centre Wallonie Bruxelles à Paris, et la Biennale Internationale d’Art Jeune à Moscou. Ses vidéos ont été sélectionnées dans divers festivals, et ses œuvres font partie de collections publiques telles que Mu.ZEE à Ostende et M Leuven.
olivier vadrot
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Né en 1970.
Vit et travaille à Beaune, en Bourgogne.
Sa carrière s’est très tôt déterminée à la croisée de nombreux domaines : l’architecture, le design, le commissariat et la scénographie d’exposition, la scène théâtrale et musicale. En parallèle de ses études à l’École d’architecture de Lyon, il se lance dans l’aventure collective du Théâtre Pluzdank (1996-2001). Il cofonde le centre d’art contemporain La Salle de bains à Lyon (1999) puis le groupe Cocktail Designers (2004) au sein duquel il conçoit plusieurs dispositifs d’écoute pour des labels musicaux (Le Kiosque électronique, 2004 ; Icosajack, 2007). Son séjour à la Villa Médicis en tant que scénographe (2012-2013) marque un important tournant dans son parcours. Olivier Vadrot revisite les architectures du passé, de l’antiquité à Le Corbusier en leur opposant cependant une économie de moyens, privilégiant des matériaux simples voire vernaculaires, des échelles modestes, des notions de légèreté, de nomadisme, des temps courts voire éphémères. Avec l’influence de Francis Cape dans son travail, Olivier Vadrot revisite le banc sous toutes ses formes. Il s’interroge très tôt sur la notion de partage et à la position du spectateur·ice auditeur·ice, comme avec le kiosque électronique en 2004, conçut pour jouer et écouter de la musique en direct. Explorant différents thèmes historiques en architecture, il revisite les théâtres antiques, agora et forums gréco-romains. Ces formes répondent au besoin de réinvention de notre société actuelle à l’heure du bilan catastrophique, tant sur le plan social qu’écologique. Par le partage d’un lieu commun les langues se délient, et débâtent sans restrictions hiérarchiques et sociales. Du Circo minimo conçu lors de cette résidence à l’Enquête Cavea, qui l’a ensuite conduit à faire des relevés dans la plupart des édifices de spectacle antiques, sa pratique personnelle s’est récemment affirmée en se recentrant autour de micro-architectures permettant de faire assemblée (Faire c’est dire, 2017), de façonner le collectif (Les Tribunes, 2015), de catalyser des débats (Cavea, 2016). Si certains de ces dispositifs sont nomades, reproductibles et éphémères, réduits à des formes essentielles et réalisés dans des matériaux peu coûteux, d’autres ont été plus durablement implantés dans l’espace public (Conversations, 2018 ; Orchestre, 2018 ; Les Fossiles, 2020). Un premier ouvrage monographique, ayant pour titre Mêlées, lui a été consacré en 2020 aux éditions Catalogue Général, Paris.
sophie suma
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Tout en mettant en œuvre de modestes actions de sensibilisation à la précarité dans les universités françaises, Sophie Suma est enseignante-chercheuse (Maîtresse de conférences contractuelle) en Études de cultures visuelles à la Faculté des arts de l’Université de Strasbourg (France). Docteure (PhD) en Arts visuels, elle est membre chercheuse dans l’équipe de recherche Approches contemporaines de la création et de la réflexion artistiques (ACCRA - UR 3402), et chercheuse associée au Centre de recherche et d’expérimentation sur l’acte artistique (CREAA).Sophie est responsable de la commission de formation à la recherche de l’ACCRA, et coordinatrice du programme de recherche sur les Cultures Visuelles qu’elle fonde en 2017 avec Vivien Philizot. En 2021, elle crée la revue archifictions, dédiée à l’étude des cultures visuelles et des fictions. Ses recherches s’inscrivent dans le champ des visual ecologies studies, des études de genre et des féminismes queer en écologie. Elles portent sur l’épistémologie, l’étude culturelle des images et l’iconologie dans les séries télévisées et contemporaines.
Elle explore actuellement la culture visuelle des rapports de genres, des corps fluides et des processus visuels de queerisation dans les séries tv (Gender Ecology TV Series : @genderecologytvseries). Elle est l’autrice des textes : « Hybridations humaines, végétales et fongiques. Nature queer et queerisation des images dans les séries », Études cinématographiques, Étranges percepts, 2025. « Images sororales dans les séries : du féminisme à l’écologisme », Savoirs en lien n°3, Sororité, 2024. Ou « Natures introduction », archifictions, n°3, Natures, 2024 (avec Mike Zimmermann). Sophie à également écrit un article sur le manque de représentativité des femmes scientifiques à l’écran intitulé « Femmes de sciences à l’écran. De l’Effet Matilda à l’Effet Scully », DAM n°5, 2023. Elle est l’autrice de plusieurs ouvrages dont Écologies visuelles de Los Angeles (Creaphis, 2023), Que font les architectes à la télévision ? (Lyon, Éditions 205, 2021), Regards sur le paysage urbain (avec Lise Lerichomme, Bruxelles, La Lettre Volée, 2022), ou Designathon. L’architecte et l’architecture participative à la télévision (Paris, l’Harmattan, 2020).
suzanne husky
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L’artiste, lauréate du prix Drawing Now 2023, a une formation multiple et atypique qui transparait dans son travail et les réflexions qui la conduisent à oeuvrer. Oeuvrer non seulement au sens de faire Oeuvre mais également au sens de faire pour que le propos se développe, s’enrichisse et se combine, dans le but d’éveiller, par le regard, les consciences et notre pensée pour transformer notre rapport au monde. Formée aux beaux-arts, à l’herboristerie, à l’agro-écologie, son oeuvre qui résonne avec la pensée des philosophes du vivant, est non seulement alimentée et documentée par l’expérience de l’analyse concrète du vécu mais aussi par les mythes et légendes. Le propos de l’artiste est empreint d’espoir car il véhicule les valeurs positives en combattant la notion de la place centrale de l’homme et en nous invitant à reconsidérer notre importance au regard des chaines de vie que les millénaires avaient si bien su élaborer. L’artiste aime à collaborer pour nourrir sa pensée dans une réciprocité. Un ouvrage co-signé avec Baptiste Morizot paraitra prochainement aux éditions Acte Sud.
the new mestiza
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The New Mestiza réunit trois artistes : Laura Ben Hayoun-Stépanian, Lynn S.K et Anita Pouchard Serra, dont les projets questionnent la notion de transmission dans un contexte diasporique, et plus particulièrement dans celui qui lie la France et l’Algérie. Notre nom fait référence à l’ouvrage Borderlands/La Frontera : The New Mestiza de Gloria Anzaldúa, artiste chercheuse qui a pensé la question du métissage et de l’entre-deux linguistique, culturel, géographique. Ses réflexions sur les espaces d’intersection et la forme hybride de son écriture, mêlant plusieurs langues et écritures, résonne particulièrement avec notre proposition. Devant la montée des racismes et les mémoires vives de la France coloniale, nous souhaiterions faire un pas de côté.
"Notre réflexion s’ancre dans nos positions singulières de femmes artistes, issues de différentes communautés - algérienne, espagnole et juive d’Algérie, arménienne. La pluralité de nos trajectoires et de celles de nos aïeux nous incite à raconter la complexité de nos histoires, tant individuelles que collectives. Nous partons de conversations orales pour donner une forme à ces problématiques mémorielles : évoquer des images, en réaliser, raconter des histoires hybrides et complexes. Ces conversations sont également l’occasion de faire grandir notre collectif et d’y accueillir celles et ceux qui s’y reconnaîtront."
willy ronis
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Willy Ronis débute son parcours dans le monde de la photographie après des études en droit et en musique. C'est dans le studio de son père, situé dans leur quartier, qu'il apprend les bases de la photographie dans les années 1930. En 1937, il se lance en tant que photographe indépendant. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie en Provence et suspend son activité photographique pendant quelques années. Après la guerre, il reprend son appareil photo et collabore avec des publications comme Time, Life, Point de vue et Regards, tout en rejoignant l’agence Rapho.
Dans les années 1950, il devient l’un des membres du Groupe des XV, un collectif qui lutte pour faire reconnaître la photographie comme une forme d’art à part entière. À la fin de cette même décennie, il se tourne vers l’enseignement de la photographie. En 1957, il reçoit la médaille d’or lors de la Biennale de Venise.
Dans les années 1970, il quitte la capitale pour s’installer en Provence, d'abord à Gordes, puis à L'Isle-sur-la-Sorgue, tout en poursuivant ses activités d’enseignement. Il est distingué en 1979 par le grand prix national des Arts et des Lettres, et en 1981, il remporte le prix Nadar pour son livre Sur le fil du hasard. Son travail continue d’être exposé et publié dans des villes comme Paris, New York, Londres et Moscou.
En 2001, il décide de mettre fin à sa carrière photographique et fait don de son œuvre à l’État. Et va s'éteindre en septembre 2009.