Avec : Nelson Bourrec Carter, Nicole Fernández Ferrer, collectif Adventices - avec Roxanne Maillet, Rémi Calmont, Caroline Chauvelot, Théophile Peris, Aëla Maï Cabel, Jérémy Piningre Clara Salomon, Rose Mahé Cabel et Victor Bulle -, Anouck Durand-Gasselin, Amine Habki, Samia Henni, Bulle Meignan, Jonathan Potana, Rayane Mcirdi, Céleste Thouin, AWARE, Gauthier Tassart, Shed Publishing - avec Lydia Amarouche, Laura Boullic, Nesma Merhoum et Mihena Alsharif - , Shela Sheikh, Moffat Takadiwa, Adrien van Melle - Nehama, Olivier Vadrot, Luna Villanueva, Créé à Malakoff, Feda Wardak, ...
programme de l'été culturel 2024 - avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France - Ministère de la Culture.
Commissariat Aude Cartier en collaboration avec l'équipe du centre d'art.
Éco-luttes est la premier cycle du projet un centre d’art nourricier, qui cherche à questionner et renouveler les modes de transmission et de partage des connaissances. Il convie des artistes dont les œuvres ne nécessitent pas ou peu l’usage de fluides et prend en compte la charte éco-responsable du centre d’art. Les propositions incitent au silence et au regard, aux manipulations, à l’écoute et aux discussions. La nature, les luttes et leurs observations sont intrinsèquement liées au travail des artistes-auteur·rice·s présenté·e·s. Sur le site de la maison des arts, l’artiste musicologue et collectionneur Gauthier Tassart s’installe dans la cabine vinyle et propose à l’écoute une sélection de disques engagés issus de son impressionnante collection. Confortablement installé, chacun·e pourra déposer son vinyle sur une platine Numark et choisir entre l’écoute des oiseaux disparus, la poétesse étatsunienne Kathy Acker ou encore le son des glaciers de Thomas Köner, premier musicien à enregistrer ces sons en 1990.
Anouck Durand-Gasselin réitère sa champignonnière mais dans une production augmentée. L’artiste, comme le groupe de citoyen·ne·s en charge de ce qui pousse (verger, potager, tilleuls, compostage…) proposeront des ateliers sans fluides dans la cuisine.
Plusieurs œuvres issues de la série Allensworth du réalisateur Nelson Bourrec Carter habitent les espaces permanents. Comme un acte engagé et politique, l’artiste évoque dans son travail la première communauté noire-américaine autogérée installée en Californie en 1908 et totalement oubliée. Plus largement, dans l’ensemble de son travail et recherche, il interroge son héritage, afroaméricain. Une photographie de la féministe Nicole Fernández Ferrer donne à voir mille femmes venues de toute la France. Elles se sont rassemblées à Hendaye le dimanche 5 octobre 1975 pour manifester contre les exécutions de militants basques par le régime franquiste. Installée à côté de l’agora d’Olivier Vadrot, elle donnera le ton des débats et discussions qui s’y tiendront.
De la même manière, les trois sculptures murales de Moffat Takadiwa provoquent des résonances avec les sujets du projet. Il dénonce la surconsommation des pays occidentaux, les inégalités, les questions de post-colonialisme et d’environnement. Une installation de Jonathan Potana présente Mouvement primaire, sculpture en laine réalisée in situ. La vidéo-room diffuse les films de Rayane Mcirdi Le jardin et de Céleste Thouin Le grand feutre réalisé avec l’artiste Théophile Peris. Ces deux propositions sont complétées par deux films animés à destination des plus jeunes, réalisés par AWARE : Archives of Women Artists, Research and Exhibitions. L’association, depuis sa création en 2014, travaille à rendre visibles les artistes femmes du XVIIIe siècle à nos jours.
À la supérette, les citoyen·ne·s sont invité·e·s à consulter et manipuler le fond documentaire du centre d’art, soit quelques 800 ouvrages installés dans la Librairie consultative réalisée par l’architecte Luna Villanueva. Début avril la supérette accueille en résidence le collectif Adventices, pour un temps de recherche durant trois mois, en résonance avec les réflexions du centre d’art sur de nouvelles façons de transmettre, produire et habiter.
samedi nourricier - 27 avril
Un samedi par mois, le centre d’art organise une journée d’ateliers et de rencontres en écho avec les sujets du projet un centre d’art nourricier 2024-2025-2026 et le cycle éco-luttes en cours. Ces temps collectifs réunissent des citoyen·nes et des artistes-transmetteur·reuses autour de la notion de se nourrir. Ce premier samedi nourricier propose des lectures, une cueillette, un atelier DIY et des discussions avec les artistes et auteur·rices Anouck Durand-Gasselin, Josselin Vidalenc et les membres du collectif Adventices.
- 10h-13h : lancement résidence du collectif Adventices - site supérette.
Le collectif Adventices en résidence à la supérette jusqu'en juillet 2024, propose un temps de présentation et de rencontre autour de leurs pratiques : lectures, transmissions de techniques autour de la teinture naturelle et présentation de leurs recherches.
- 14h-16h : atelier nourricier “mycorama DIY” - site maison des arts.
Participez à une récolte, préparation et dégustation des cueillettes issues de la champignonnière du centre d’art, avec l’artiste Anouck Durand-Gasselin. Ensuite, composez votre propre sac de culture à faire pousser chez vous, dont vous aurez à prendre soin, pour voir grandir et consommer vos propres champignons.
gratuit - inscription obligatoire : maisondesarts@ville-malakoff.fr
- 16h-18h : agora “cultiver le présent” - site maison des arts.
avec : Anouck Durand-Gasselin, Josselin Vidalenc, artiste jardinier, le collectif Adventices et l'équipe du centre d'art.
Par la réactivation de savoir-faire et gestes liés au jardin, au potager, par le soin, la récolte, la cueillette, des auteur·rices s'émancipent de la distinction entre art et artisanat, art et agriculture. La lenteur imposée et les aléas de processus naturel créent de nouvelles éthiques de production. Les auteur·rices nous partagent leur pratique, leur lien et leur approche du vivant.
À télécharger
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adrien van melle - nehama
Adrien van Melle - Nehama est artiste, auteur et commissaire d’exposition indépendant. Il est né en 1987 à Paris où il vit et travaille.
Sa production, mélange la littérature à diverses pratiques plastiques et confronte le spectateur à des environnements narratifs et fictionnels. « Il travaille la fiction comme un matériau à part entière en faisant s’entremêler écriture, photographie, peinture, installation et vidéo. Depuis 2017, il crée et fait évoluer des personnages pensés comme une extension de lui-même, telle une arborescence de possibilités plastiques que l’artiste ne souhaite pas abandonner, ou exclure. Il s’en empare alors entièrement pour les transformer en œuvre et entretenir leur nature en devenir. » (Licia Demuro)
Après des études au Hunter College de New York et à l’ENS Louis-Lumière, il obtient en 2017 son diplôme aux Beaux-Arts de Paris.
En 2019 il participe au 64e Salon de Montrouge et en 2021 il présente Un Voyage au Musée national Jean-Jacques Henner à Paris, exposition personnelle pour laquelle il publie son premier roman. Sa seconde exposition personnelle muséale, Éros et Thanatos est présentée en septembre 2022 au centre Pompidou dans le cadre du festival Extra.
Adrien van Melle - Nehama est également éditeur et commissaire d’exposition, il a fondé avec Sébastien Souchon les éditions extensibles et AU LIEU un espace d’exposition indépendant à Paris qu’il a co-géré entre 2015 et 2022. Comme commissaire indépendant il crée le cycle d’exposition « Narrations des Ordinaires » qui est présenté AU LIEU, à la galerie Laure Royenette et à POUSH-Aubervilliers. Depuis plusieurs mois il travaille à l’ouverture d’un lieu d’exposition et de vie à Montrouge en collaboration avec l’artiste Fabrice Hyber, Les Jardiniers, qui ouvrira ses portes à l’occasion du Salon de Montrouge 2023.
Adrien van Melle - Nehama est membre de c-e-a / association française des commissaires d'exposition.
amine habki
Diplômé de l’École nationale supérieure d’art de Paris-Cergy (ENSAPC), Amine Habki interroge des corps qu’ildécrit manqués/manquants; en quête de complémentaritédans des oeuvres textiles. Utilisant les savoir-faireartisanaux de la broderie notamment, l’artiste produit despièces qui dépeignent un univers aux couleurs vives etbruyantes en opposition avec la nature introspective etsilencieuse des scènes qu’il dépeint. Il puise dans sadouble culture franco-marocaine pour créer des oeuvrestextiles résolument contemporaines aux carrefours de lapeinture, de la sculpture et du design textile.
Lauréat du prix Artagon et Adam Lavrut en 2022, ilparticipe la même année aux expositions collectives à laVilla Noailles à Hyères, à Paris au 3537org, à ArtagonPantin, au Sample de Bagnolet. En 2023, il est exposé àLondres au KoopleProject et sélectionné au 67ème Salonde Montrouge.
anouck durand-gasselin
présentation
Née en 1975, Anouck Durand-Gasselin vit et travaille à Paris et Toulouse. Tout d’abord photographe, l’artiste commence ses recherches dans la forêt avec la cueillette et la marche. Les éléments trouvés (tapis, champignon, bois de cerf ou encore récemment paillettes de mica ) font l’objet d’une attention soutenue et de manipulations variées (moulage en plâtre, sporulation, mise en scène). Différents dispositifs de création méthodiques voire scientifiques permettent d’atteindre le cœur de la matière et la profondeur du regard. L’enjeu est absolument celui de l’image et de l’imaginaire. Ainsi absence, traces, manque, défauts et imperfections constituent le champ de son expérience animé par la volonté d’un certain réenchantement. En 2007, Anouck Durand-Gasselin ré-interroge les fondamentaux de l’image en provoquant un phénomène naturel : la sporulation du champignon. La rencontre avec les funghis marque un tournant important. Entre poésie, science et myci-culture s’ouvre alors l’espace possible d’un décentrement et d’un dialogue avec une espèce non-humaine.
AWARE
présentation
AWARE, Archives of Women Artists, Research and Exhibitions est une organisation à but non lucratif co-fondée par l’historienne de l’art Camille Morineau en 2014 et travaille à rendre visibles les artistes femmes des XVIIIe, XIXe et XXe siècles en produisant et en mettant en ligne sur son site Internet des contenus gratuits et entièrement bilingues (français/anglais) sur leurs œuvres. AWARE représente une diversité de voix avec des textes rédigés par environ 500 chercheur.ses, curateur.ices, historien.nes de l’art féministes, critiques d’art et activistes du monde entier. Afin de diffuser largement la recherche sur les artistes femmes, AWARE organise aussi des colloques, tables-rondes et séminaires en partenariat avec des institutions, universités, musées et d’autres structures indépendantes à l’international, et édite ses propres publications. AWARE est située à la Villa Vassilieff (Paris 15e), lieu où l’artiste Marie Vassilieff avait son atelier dans les années 1910. Dans cet espace à la symbolique importante, AWARE a mis en place un centre de recherche entièrement dédié aux artistes femmes et à l’art féministe, et accueille des événements, des groupes d’étudiant.es, des formations et des ateliers scolaires.
bulle meignan
présentation
Bulle Meignan est programmatrice, boulangère et cuisinière. S’intéressant particulièrement à la fermentation et à la dimension interactive de la nourriture, elle anime des ateliers autour du pain au levain aux Laboratoires d’Aubervilliers et des ateliers de design culinaire dans plusieurs associations. Par ailleurs, elle cuisine au sein de la cantine végétarienne Les Mamelles qui propose des nourritures thématiques interagissant avec les événements auxquels elle répond. Egalement programmatrice, elle co-organise les Food&Film depuis 2016 au sein des Froufrous de Lilith, une programmation de films composites (ethnologie, archive, art, animation, érotique, vidéo Youtube, etc.) autour d’une thématique avec une proposition culinaire servie pendant la séance. Elle fait également partie de l'équipe d'organisation du FLiMM - Festival libre du moyen métrage qui se déroule au DOC à Paris à l’automne et participe activement à l’occupation et à la sauvegarde du Cinéma La Clef.
céleste thouin
présentation
Née en 1998 à Agens.
Il y a le vent, le soleil et la pluie ; le temps, le travail et la main ; les chants de Strasbourg et les chants de Paris, les temps de groupe et les temps de repos. Céleste Thouin essaye de faire apparaître à travers les récits de fabrications artisanales, artistiques et agricoles, les relations au travail, à l’effort, au pouvoir, à ce qui vit et à l’amitié qui se révèle.
collectif adventices
présentation
Adventices est née en 2021 de l’envie d’expérimenter autour des savoir-faire de la teinture naturelle textile et des engagements politiques qui les traversent. Tout commence dans un jardin, Aëla Maï Cabel et Jérémy Piningre commencent à planter des fleurs tinctoriales entre les semis et les plants de légumes des jardiniers du Jardin Partagé de la Vienne, à Eymoutiers. Iels ont suivi des formations auprès d’association et de maraîchers, ont étudié et travaillé la terre, planter, fait pousser. À la ferme de Lachaud, toujours dans le Limousin, iels ont mené des recherches autour de la laine de brebis. De ces expériences naissent des liens, des textes, des formes, dont “Notre cabane où faire avenir” en plusieurs Actes.
Résidence à la supérette du 23 avril au 6 juillet 2024.
fatima ouassak
Fatima Ouassak est essayiste, autrice de deux essais remarqués, La Puissance des mères et Pour une écologie pirate, aux éditions La Découverte. Militante engagée dans l'antiracisme et l'écologie, elle signe avec Rue du Passage, aux éditions JC Lattès, son premier récit littéraire.
Politologue, cofondatrice de Front de mères et de la Maison de l’écologie populaire Verdragon à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), Fatima Ouassak œuvre dans les quartiers populaires pour plus de justice sociale et écologique, contre les discriminations que subissent les femmes issues des minorités.
feda wardak
Feda Wardak est un artiste, un architecte-constructeur et un chercheur indépendant franco-afghan basé à Paris. Son travail s’intéresse à l’impact des dynamiques impérialistes et capitalistes sur des environnements habités. Il travaille ainsi sur les effets des conflits armés dans les zones tribales afghanes, sur la destruction des grands ensembles en France, sur les politiques de gestion d’eau, ou encore sur les conséquences de l’extractivisme sur les paysages et les corps.
Ses dispositifs artistiques prennent le droit d’intervenir sur des paysages afin de révéler les violences qui agissent dessus. Ces violences structurelles souvent invisibles participent progressivement à la pollution, à la transformation et donc à la disparition d’écosystèmes entiers. Face à ces situations d’urgence, Feda Wardak distingue ce qui est « juste » de ce qui est « légal ». Les œuvres artistiques qu’il déploie se défendent comme des outils de jurisprudence qui tente de déplacer le cadre légal.
Sa pratique s’incarne à travers différents médiums. Il construit des œuvres paysagères monumentales, il réalise des films, il écrit et met en scène des performances et des créations chorégraphiques, il monte des lieux (école des savoir-faire, centre d’art et de formation).
Feda Wardak a été diplômé en architecture en 2015, à l’ENSA Paris-Belleville, où il enseigne aujourd’hui. Son travail a été présenté dans différentes biennales (Venise, Dhaka, Chicago, Lagos, Lyon…), dans des expositions (MAC VAL, FRAC Grand Large, Ateliers Médicis…), mais selon lui, c’est surtout dans l’espace public qu’il a présenté ses créations les plus abouties.
gauthier tassart
présentation
Gauthier Tassart vit entre Paris et Nice où il enseigne à la Villa Arson. Plasticien et spécialiste des musiques déviantes, il utilise tous les médiums mis à sa disposition pour rendre les musiques savantes populaires, et inversement les musiques populaires, savantes.
Ses travaux ont été montrés entre autres au centre d’art contemporain de Malakoff, au Mac de Lyon, au Point Ephémère à Paris ou encore à L’Espace à vendre à Nice. Depuis 2011 Gauthier Tassart dirige L’Orchestre Inharmonique de Nice, un orchestre à géométrie variable de musiques improvisées jouées par les étudiants de la Villa Arson, accompagné par des artistes tels Lee Ranaldo, Claire Gapenne, Charlemagne Palestine ou encore prochainement Meryll Ampe. Avec Jean-Luc Verna il fait partie du groupe I Apologize et s’est produit au Centre Pompidou, à la Biennale de Venise et ailleurs.
jonathan potana
Né à l’île de la Réunion, son travail se développe comme une odyssée vivante au sein d’une diversité élastique de formes : sculpture, performance, dessin en autre. Jonathan Potana met en avant la capacité de l’Art à former et façonner notre réalité. Son geste artistique puise dans la vitalité de son environnement, reflétant les pluralités et les situations de nos paysages, entre espérances, crises, et extases, présages et foi agissant comme un principe à entrer en action.
Son œuvre se concentre sur la liaison profonde et ontologique entre notre vie et notre voie. La voie elle-même qui se rapporte au chemin. À travers une transmutation des représentations, des rencontres et des confrontations, il admet défendre une œuvre engagée. Il entreprend une démarche à la fois de l’ordre du geste et du verbe, cherchant à concilier et à créer une cosmopoétique qui explore la relation entre le droit et le devoir de l’artiste au-delà des notions de liberté et de responsabilité inhérentes au processus de création. Les formes qu’il façonne sont des témoignages de la conscience de notre évolution, explorant les tensions matérielles entre la vie et la survie, le prosaïque et le poétique, l'ancestralité et la contemporanéité, l’être et la vérité.
josselin vidalenc
Josselin Vidalenc est né en 1990. Il est diplômé de l'École Supérieure d’Art de Clermont Métropole de Clermont-Ferrand.
Son rapport à l'art trouve sa place et son rythme propre entre le tissage, le jardinage et la régie d'expositions.
Expérimentant tour à tour la performance, la sculpture, l’installation ou la peinture, Josselin Vidalenc a toujours accordé une part importante dans ses recherches à la couleur de même qu’à l’ontologie de la matière. Le corps, bien que physiquement absent, guide toutes les étapes de travail grâce à l’activation des sens tels que le toucher, la vue et l’odorat. Suite à sa résidence à Lindre-Basse, l’artiste intégrera une formation d’agriculture de plantes aromatiques médicinales et tinctoriales pour poursuivre sa logique de production autonome et respectueuse de l’environnement naturel et professionnel.
luna villanueva
Luna Villanueva vit et travaille entre Paris et Bruxelles. À travers une pratique naviguant de l'autoédition à la scénographie Luna interroge nos manières de raconter et d’archiver collectivement des histoires de lieux, de personnes et de choses comme outils de réappropriation de nos mémoires bâties ou imaginaires. Luna est diplômée de l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais et a étudié aux Beaux-Arts de Vienne, Autriche. En 2023 elle bénéficie d'une résidence de 6 mois à la Villa Belleville à Paris.
Luna Villanueva à participer au projet "couper les fluides" avec le collectif . et réalisé le mobilier de la "librairie consultative" de janvier à mars 2024.
malachi farrell
présentation
Né en 1970 à Dublin.
Vit et travaille à Malakoff.
Malachi Farrell invente des mises en scène, faites de robots composés d’objets souvent de récupération, chorégraphiés par des mouvements synchronisés, accompagnés de bandes sonores et de jeux de lumière. Mêlant bricolage et technologies de pointe, Malachi Farrell raconte des fables contemporaines empreintes d’une forte charge émotionnelle. Le spectateur, continuellement sollicité, est amené à prendre conscience du devoir d’engagement face à une société qu’il considère trop souvent brutale.Utilisant la satire, l’humour et la caricature, Malachi Farrell peut être rattaché en ce sens à Honoré Daumier et Samuel Beckett.
miranda spieler
Miranda Spieler est historienne et professeur à l'Université Américaine de Paris. Elle est titulaire d'une licence du Harvard College et d'un doctorat en histoire de l'université de Columbia. Elle a reçu deux prix nationaux aux États-Unis pour son premier livre, Empire and Underworld, et son deuxième livre, Slaves in Paris, sera publié par Harvard University Press en 2025.
moffat takadiwa
présentation
Né en 1983
Vit et travaille dans le quartier de Mbare à Harare (Zimbabwe), l'un des plus grands centres de recyclage et d’économie informelle du pays.
Appartenant à la génération née après l’indépendance, il traduit dans son œuvre ses préoccupations liées aux questions de consommation, d'inégalité, de post-colonialisme et d'environnement. Dès ses débuts, il fait de sa pratique artistique un levier pour la réhabilitation de sa communauté, en travaillant avec de jeunes artistes et créateurs locaux, dans la perspective de fonder le premier quartier artistique au monde employant des matériaux reconvertis.
Est réprésenté par la galerie Sémiose, Paris.
nelson bourrec carter
présentation
Née en 1988
Vit et travaille entre Paris et Los Angeles
Nelson Bourrec Carter est un artiste et réalisateur Franco-Américain dont la pratique articule film, photographie et installation. Ayant grandi en Île-de-France, il interroge son héritage afro-américain et ce que l’apprentissage d’une culture à la fois intime et étrangère suppose de fantasme, d’appartenance négociée et d’appropriation. Il s’intéresse aux objets de culture populaire tels que les séries et l’histoire du cinéma, plus particulièrement dans leur rapport aux représentations minoritaires et au traitement du paysage, qu’il soit urbain, périurbain ou rural. Ses films ont été montrés dans des festivals tels qu’Entrevues Belfort, Vila do Conde ou les Rencontres Internationales Paris/Berlin, à la Cinémathèque Française, mais également dans des institutions comme le MacVal ou le MoMA de New York.
nicole fernández ferrer
présentation
En 2004 Nicole Fernández Ferrer a relancé le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir à Paris (archives vidéo et cinéma féministes, lgbtq+, distribution, ateliers audiovisuels, production, analyse de films sur les questions de genre) et l’a dirigé jusqu’en octobre 2022.
Programmatrice, archiviste, traductrice, elle est désormais co-présidente du Centre et poursuit certains projets en tant qu'experte des collections vidéo et film du Centre et des questions liées à l’archive audiovisuelle. Elle voyage avec les films du Centre, présente et débat des films et donne des conférences sur l'histoire de la vidéo féministe, aux Etats-Unis, à Rio de Janeiro, Madrid, Arequipa, Pékin, Barcelone, Taipei, Vienne...
Elle travaille également avec des femmes, des hommes et des jeunes en prison en partenariat avec une association de bibliothécaires (projections-rencontres et ateliers d'analyse féministe du cinéma).
Passionnée de documentaire et de cinéma engagé, elle a programmé le Festival du Film Gay et Lesbien de Paris, le Festival international du film de femmes de Créteil, Racines Noires et bien d'autres. Elle a assuré avec Nataša Petrešin-Bachelez le commissariat de l’exposition Défricheuses : féminismes, caméra au poing et archive en bandoulière. (Cité internationale des arts, 2023)
Nicole Fernández Ferrer est membre du conseil d'administration de 7ème Genre, d’Archives du Féminisme et de DiazInteregio. Elle est chevalière de l’ordre national du Mérite. Elle vit et travaille à Paris.
olivier vadrot
présentation
Né en 1970.
Vit et travaille à Beaune, en Bourgogne.
Sa carrière s’est très tôt déterminée à la croisée de nombreux domaines : l’architecture, le design, le commissariat et la scénographie d’exposition, la scène théâtrale et musicale. En parallèle de ses études à l’École d’architecture de Lyon, il se lance dans l’aventure collective du Théâtre Pluzdank (1996-2001). Il cofonde le centre d’art contemporain La Salle de bains à Lyon (1999) puis le groupe Cocktail Designers (2004) au sein duquel il conçoit plusieurs dispositifs d’écoute pour des labels musicaux (Le Kiosque électronique, 2004 ; Icosajack, 2007). Son séjour à la Villa Médicis en tant que scénographe (2012-2013) marque un important tournant dans son parcours. Olivier Vadrot revisite les architectures du passé, de l’antiquité à Le Corbusier en leur opposant cependant une économie de moyens, privilégiant des matériaux simples voire vernaculaires, des échelles modestes, des notions de légèreté, de nomadisme, des temps courts voire éphémères. Avec l’influence de Francis Cape dans son travail, Olivier Vadrot revisite le banc sous toutes ses formes. Il s’interroge très tôt sur la notion de partage et à la position du spectateur·ice auditeur·ice, comme avec le kiosque électronique en 2004, conçut pour jouer et écouter de la musique en direct. Explorant différents thèmes historiques en architecture, il revisite les théâtres antiques, agora et forums gréco-romains. Ces formes répondent au besoin de réinvention de notre société actuelle à l’heure du bilan catastrophique, tant sur le plan social qu’écologique. Par le partage d’un lieu commun les langues se délient, et débâtent sans restrictions hiérarchiques et sociales. Du Circo minimo conçu lors de cette résidence à l’Enquête Cavea, qui l’a ensuite conduit à faire des relevés dans la plupart des édifices de spectacle antiques, sa pratique personnelle s’est récemment affirmée en se recentrant autour de micro-architectures permettant de faire assemblée (Faire c’est dire, 2017), de façonner le collectif (Les Tribunes, 2015), de catalyser des débats (Cavea, 2016). Si certains de ces dispositifs sont nomades, reproductibles et éphémères, réduits à des formes essentielles et réalisés dans des matériaux peu coûteux, d’autres ont été plus durablement implantés dans l’espace public (Conversations, 2018 ; Orchestre, 2018 ; Les Fossiles, 2020). Un premier ouvrage monographique, ayant pour titre Mêlées, lui a été consacré en 2020 aux éditions Catalogue Général, Paris.
rayane mcirdi
présentation:
Né en 1993 à Asnières-sur-Seine.
Diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2019 après être passé par l’École des Beaux-Arts d’Angers, Rayane Mcirdi produit une œuvre vidéo entre documentaire et fiction dont les acteurs sont des membres de sa famille ou des proches filmés chez eux ou dans des lieux qui leur sont familiers. Ses films capturent des évènements intimes ou collectifs ancrés dans le quotidien.
shed publishing
présentation
Fondée en 2020, Shed publishing est une maison d’édition indépendante et une plateforme artistique établie entre Paris et Marseille, spécialisée dans la conception d’essais et d’ouvrages en littérature jeunesse. Se voulant un espace de débat accessible autant que réfléchi, Shed publishing se nourrit d’intelligence collective, d’expressions singulières et de la curiosité nécessaire à tout bouleversement. La collection « Arpentages » est consacrée à la publication de textes de critique sociale et politique s’intéressant à des enjeux contemporains et à leurs dimensions urbaines, territoriales, politiques, symboliques et historiques. La collection jeunesse, intitulée « Dents de scie », est pensée en collaboration avec des artistes et des poètes. Portant une attention particulière aux façons de représenter les personnages, nous entendons éviter les biais inhérents à ce genre littéraire tout en célébrant la conscience légère d’une âme d’enfant. Dans notre démarche, le livre est un outil qui permet de se rencontrer et d’échanger, les différentes étapes de son processus d’édition rendant la création sensible pour le public. Ateliers, expositions, lectures collectives, résidences d’écriture, reading room et évènements festifs accompagnent les recherches et enrichissent les réflexions que soulève chaque projet éditorial.