Mise en partage du retour d'expérience du centre d'art et du rapport des Augures sur le projet Couper les fluides :

retour d'expérience du centre d'art
rapport les augures


Il y a deux ans, l’équipe du centre d’art projette de couper les fluides. Ce projet expérimente et embarque les visiteur·euse·s, auteur·rice·s, professionnel·le·s, partenaires, citoyen·ne·s dans une expérience inédite, réflexive et éco-responsable. Pendant 5 mois, tous les fluides énergétiques, eau, gaz et électricité seront coupés. 

avec : les augures, charlotte charbonnel, collectif . (paul-émile bertonèche, andréas f., romane madede-galan, luna villanueva), anouck durand-gasselin, julia gault, laurent tixador avec l'aide des étudiant·e·s de l'eesab-site de rennes : amaia brunet, julie le meur, ronan le saout, eugénie chat, fanny latge, luena santiago, marie ganter, endre tót, olivier vadrot, aëla maï cabel, rose-mahé cabel, morgane baffier, yves bartlett, beat & beer, bla!, marianne derrien, lydie jean-dit-pannel, lucie marinier, émilie moutsis, fabiana ex-souza, sarah garçin, roberto dell’orco, bim, edith planche, florian gaité, aline caillet, maud barranger-favreau, ariane fleury, cassandre langlois, françois salmeron avec le groupe de recherche paris 1, collectif afrikadaa, les étudiant·e·s en 4e année de scénographie de l’école des arts décoratifs, ilaria andreotti, pauline hutin, ang li, lou-ann spirin et christianne pit accompagnés de patrick laffont de lojo, les étudiant·e·s de l’école européenne supérieure d’art de bretagne site rennes, charlotte el moussaed, flavie l.t, catherine radosa, carol landriot, mathilde geldhof...

commissariat aude cartier en collaboration avec l’équipe du centre d’art

dossier de presse
programme du projet
préparer votre visite 

Couper les fluides fait corpus autour de quatre axes structurants : l’agora, la librairie consultative, la vie du lieu, la vie des œuvres :

l’agora
L'agora est un espace de réflexion et de débats entre auteur·rice·s, acteur·rice·s, visiteur·euse·s, philosophes, chercheur·euse·s et spécialistes de la transition écologique. Véritable module pensé par l’architecte Olivier Vadrot, l’agora a la particularité de pouvoir se déplacer en extérieur. Un programme d’invitations et de journées de performances sera proposé sur plusieurs samedis. 
programme des agoras

la librairie consultative    
La librairie consultative, à considérer comme une installation, s’implante au cœur du site maison des arts. Ce corpus de plus d’une centaine d’ouvrages composé de livres, essais, éditions, journaux et éditions, aborde les entrées suivantes : questions environnementales, art et écologie, architecture et écologie, éco féminisme. Le corpus sera consultable sur place et sera ressource des arpentages qui se tiendront une fois par semaine sur le site maison des arts, à priori les jeudis. Certains ouvrages seront disponibles à la vente et la liste de podcasts qui a alimenté la recherche du projet sera transmise pour celles et ceux qui souhaitent prolonger la discussion.   à l’issue du projet, la librairie consultative alimentera le fond d’édition du centre d’art présent  sur le site supérette, ouverte en libre accès et dédiée aux chercheur·euse·s, auteur·rice·s et visiteur·euse·s.
→ programme des arpentages 

la vie du lieu     
La vie du lieu est une expérience de recherche et de solutions menées par l’équipe du centre d’art accompagnée par Les Augures* et des chercheur·euse·s associé·e·s vers une transition plus écoresponsable. Un journal de bord rendra compte au quotidien de l’expérience du lieu. Ce pôle de réflexion a pour ambition, à l’issue de l’expérience, d’établir un protocole de travail pour le centre d’art dans toutes ses missions et dans ses domaines de compétences  : administration, médiation, communication, production… L’espace de travail de l’équipe sera installé dans l’entrée du site maison des arts. Ouvert à tou·te·s, il permettra notamment de rendre la recherche accessible et d’impulser des discussions. Un rapport d’expérience travaillé avec Les Augures sera consultable sur le site internet du centre d’art. A l’occasion du projet Couper les fluides, le pôle médiation et éducation artistique du centre d’art réaffirmera son travail sur l’oralité et la place importante des visiteur·euse·s acteur·rice·s.

la vie des œuvres    
La vie des œuvres convie des pièces ne nécessitant pas l’usage de fluides. Les propositions incitent au silence et au regard, aux manipulations, à l’écoute et aux discussions. La nature et son observation sont intrinsèquement liées au travail des artistes-auteur·rice·s. Une prise de conscience collective de la dégradation de l’environnement émerge fortement à la fin des années 1960. L’art devient un support pour en témoigner. Le paysage dépasse les questions esthétiques et devient revendication politique. Les artistes-auteur·rice·s se font lanceur·euse·s d’alertes face à la détérioration de la nature et à l’impact écologique des activités humaines. Avec le land art iels donnent à voir des œuvres réalisées dans la nature et à priori respectueuses de celle-ci : les mouvements Réclamation art ou encore Ecovention réhabilitent des lieux pollués, participent à la connexion entre les citoyen·ne·s et l’environnement. 
À New York, Alan Sonfist lance en 1965 un projet de reforestation en plein milieu urbain de Manhattan. Time Landscape, terminé en 1978, est la première forêt urbaine à New York. Plus récemment, d’autres écoles (ramifications) comme le Recycled art apparaissent, laissant entrevoir des œuvres fragiles prêtes à disparaître. 
Dans cette continuité, les artistes-auteur·rice·s invité·e·s à participer au projet Couper les fluides questionnent l’impact écologique de la production des œuvres. Iels mènent des recherches autour des savoir-faire nécessitant l’usage des mains, le ré-emploi et réactualisent des métiers disparus ou oubliés en milieu urbain ou de notre monde contemporain.

aëla mai cabel

Né.e en 1995, vit et travaille entre Paris et Eymoutiers.
Iel fonde sa pratique sur l’échange des savoir-faire et savoirs, travaillant notamment la céramique, la performance, l’édition, les ateliers de partage, la cueillette et le glanage. Inspiré·e par les pensées féministes, la science-fiction,iel envisage son oeuvre dans une démarche intersectionnelle et transféministe. Diplomé.e de l'Ensa Limoges, DNSEP mention céramique, mention félicitation. Passé.e par l'Erg (Bruxelles) et les Arts Décoratifs de Paris.

afrikadaa

AFRIKADAA est une plateforme, un laboratoire qui intègre la richesse d’une scène artistique émergente dont la production mérite visibilité et réflexion. La revue est un espace curatorial déterritorialisé où artistes et acteurices-x de la création contemporaine interrogent esthétique et éthique face aux enjeux majeurs de la mondialisation. Parce qu’il est temps de redéfinir les relations entre territoires, idées et mouvements artistiques, AFRIKADAA apporte une autre perspective, en tant que revue, à la scène artistique contemporaine en racontant l’histoire et les trajectoires des communautés d’artistes au-delà des frontières du marché. Les voix qui s’expriment par la revue aujourd’hui viennent combler un manque et un décalage existant entre continuum colonial des discours et pratiques de résistances locales ; et montre que continuer de parler de nous sans nous fait preuve d’une incompréhension globale sur les problématiques postcoloniales. AFRIKADAA s’impose ainsi comme une poche de résistance vis-à-vis des pratiques de légitimation du pouvoir.
Créée en 2013, la revue d’art papier et digitale AFRIKADAA est menée par un collectif d’artistes-x, commissaires-x d’art, historiennes-x d’art, militantes-x et étudiantes-x. 

http://www.afrikadaa.com

aline caillet

Docteur en philosophie (Paris 10, 2005). - Enseignante en esthétique à l'Université Paris Est (LISAA, Centre de recherche Littératures, arts et savoirs) (en 2008), Maître de conférences à l'université Paris 1-Panthéon Sorbonne (Institut ACTE-UMR CNRS 8218, équipe Aesthetica (en 2014).

anouck durand-gasselin

présentation

Née en 1975, Anouck Durand-Gasselin vit et travaille à Paris et Toulouse. Tout d’abord photographe, l’artiste commence ses recherches dans la forêt avec la cueillette et la marche. Les éléments trouvés (tapis, champignon, bois de cerf ou encore récemment paillettes de mica ) font l’objet d’une attention soutenue et de manipulations variées (moulage en plâtre, sporulation, mise en scène). Différents dispositifs de création méthodiques voire scientifiques permettent d’atteindre le cœur de la matière et la profondeur du regard. L’enjeu est absolument celui de l’image et de l’imaginaire. Ainsi absence, traces, manque, défauts et imperfections constituent le champ de son expérience animé par la volonté d’un certain réenchantement. En 2007, Anouck Durand-Gasselin ré-interroge les fondamentaux de l’image en provoquant un phénomène naturel : la sporulation du champignon. La rencontre avec les funghis marque un tournant important. Entre poésie, science et myci-culture s’ouvre alors l’espace possible d’un décentrement et d’un dialogue avec une espèce non-humaine.

site de l'artiste

ariane fleury

Ariane Fleury est doctorante à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne, sous la direction d’Aline Caillet. Dans le cadre de sa thèse, elle étudie la manière dont des stratégies artistiques et curatoriales s’appuie sur des concepts issus du militantisme féministe, afin de proposer des modes de production alternatifs. Elle participe depuis 2021 au programme de recherche «Le monde de l’art à l’âge du capitalisme culturel» de l’Institut ACTE, sous la direction d’Aline Caillet et de Florian Gaité.  Elle a auparavant mené un travail de recherche, d’écriture et de commissariat d’exposition pendant deux ans au sein de l’association AWARE (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions), en travaillant entre autres à la coordination de l’exposition documentaire Be AWARE. A History of Women Artists, présentée à la BNF en 2021. En parallèle de sa double formation en management des organisations culturelles et en muséologie, elle est également coordinatrice générale pour le prix Dauphine pour l’art contemporain en 2018, et co-curatrice de l’exposition (C)overt Corporeality à la galerie Art Exchange à l’Université́ d’Essex en Angleterre en 2017. Ses recherches ont été présentées à l’Université de Tours, ainsi qu’au sein des revues Marges et Figures de l’Art (à paraître en 2023).

beat & beer

Fondée en 2015 par des passionnés de musique, l’association Beat and Beer a pour objectif de faire découvrir diverses esthétiques musicales et mettre en valeur le territoire de la banlieue sud parisienne par l’organisation d’événements festifs accessibles au plus grand nombre.
Beat and Beer est un projet porteur de convictions fortes. Nos membres sont dotés d’une conscience écologique bien trempée, d’une volonté sans failles de soutien à la scène musicale émergente et d'accès la culture pour tous, et d’un sens du goût bien aiguisé, que nous souhaitons propager très largement autour de nous !

L’association est composée de 10 membres bénévoles et 1 salarié permanents, auxquels s’ajoutent les nombreux bénévoles qui nous prêtent main-forte lors de nos événements. L’association fonctionne de manière horizontale en prenant ses décisions collégialement, notamment lors de la construction de la programmation musicale qui est débattue et portée collectivement.

L’association réunit un pannel très large de personnalités et de compétences, qui font la richesse et la singularité des événements que nous produisons ! Notre équipe travaille avec une grande motivation tout au long de l’année pour faire vivre un projet poétique et réunir une communauté toujours plus engagée à nos côtés.
Beat and Beer, c'est : Juliette Dubus, Lucile Burlaud, Gabin Morvan, Charlotte Clemenceau, Ambre Cartier, Guillaume Perrin, Vincent Cognet, Carl Haddad, Antoine Lamazière, Lucile Just, Gérald Lubbin, Camille Ruaz

bim

Fondé en 2018 - le BIM : Bureau Indépendant de Médiation culturelle - est un bureau d’étude spécialisé dans la création, l’accompagnement et la gestion de projets de médiation culturelle.
Privilégiant une approche globale du métier, la médiation culturelle y est envisagée comme une discipline théorique et pratique au service de l’humain. Responsabilité sociétale et accueil inconditionnel de l’altérité sont des fondamentaux placés au cœur des actions et de l’organisation du bureau.
Sollicitant les talents et les sensibilités de médiateur·rice·s culturel·le·s et d’artistes pour des collaborations régulières et/ou occasionnelles, le BIM accompagne les publics de tous horizons au contact des œuvres, favorisant la curiosité et l’échange en toute convivialité.

Anne Marchis Mouren
Directrice
À la suite d’une formation en commissariat d’exposition à L’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Anne Marchis Mouren rejoint le Centre d’art Triangle-Astérides situé à la Friche Belle de Mai à Marseille pour y développer un service des publics engagé et expérimental sous la direction de Céline Kopp.
Impliquée dans de nombreux cercles associatifs liés aux pratiques collectives, aux pédagogies alternatives, et aux pratiques innovantes de médiation culturelle en France et en Europe, elle imagine en 2018, les fondements de ce qui deviendra l’association BIM Bureau Indépendant de Médiation culturelle.
Militante pour la professionnalisation du secteur de la médiation culturelle, elle enseigne à l’Université d’Avignon et anime des conférences et ateliers à destination des professionnelles de l’art.
Transversaux, les sujets traités entrecroisent les thématiques de médiation culturelle et d’écologie des pratiques d’un point de vue environnemental et/ou relationnel.
En 2021, elle intègre le Centre d’Étude de l’Expression du Centre hospitalier Sainte-Anne Paris, pour une formation d’Art-Thérapeuthe afin de développer des méthodologies et des projets innovants au service des publics du champ social et des mediateur·trices culturel·les.

Claire der Hovannessian
Responsable de projet
Après un mémoire sur l’outil sonore dans les dispositifs artistiques au 20ème siècle dirigé par Anne Marie Duguet à l’université Paris 8 Sorbonne Nouvelle, Claire Der hovannessian rejoint les arts décoratifs de Paris dans la section Art & Espace. Elle développe sa pratique autour de l’objet, des gestes et sons du quotidien. En parallèle elle collabore avec le Bureau Betak en coordination évènementielle et différent·e·s chef·fe·s décorateur·trice·s pour des tournages audiovisuels (publicité-séries, court métrage et longs métrages). En 2018, elle rejoint  Anne Marchis Mouren dans le secteur de la médiation culturelle et développe à ses côtés le BIM Bureau indépendant de médiation culturelle. Sa pratique artistique rejoint ses questionnements sur les transmissions, l’écoute des publics et les répercussions des dialogues engagés. Elle découvre un secteur en perpétuelle mutation et souhaite avec le BIM développer des projets transverses et poreux dans les pratiques.

Maxime Bourron
Responsable de projet
Maxime Bourron est diplômé d’un Master Recherche en histoire de l’art contemporain pendant lequel il s’est intéressé au travail de Bouchra Khalili. Il décide ensuite de compléter sa formation par un Master en Sciences et Techniques de l’Exposition. Après plusieurs années passées dans la galerie Polaris en tant qu’artiste-liaison, où il réalise également sa première exposition, il rejoint en 2019 l’association Societies qui met en œuvre l’action Nouveaux Commanditaires de la Fondation de France. Par la suite, il devient producteur dans l’agence Rose avant d'intégrer en 2022 le BIM, bureau indépendant de médiation culturelle, en tant que responsable de projet.
Il est à l’origine de plusieurs expositions qu’il a curaté, comme Les Nouveaux Classiques en 2022 à la galerie pal project, Jusqu’à l’Aube en 2021 à la galerie Thomas Bernard ou encore Fluids Encounters en 2019 à Turin.
Tout au long de son parcours, il s’est attaché à la jeune création contemporaine sous toutes ses formes en l’accompagnant dans des projets d’exposition, d’écriture et de médiation. Les espaces de culture sont pour lui un lieu d’échanges et de partages, favorisant la curiosité des différents publics. Dans ses projets, l’enjeu est de prendre en considération  le rôle des artistes, des auteur.rices et des acteur.rices culturel.les afin de se questionner sur  les pratiques de l’exposition : penser l’espace et créer une expérience collective à partir d’histoires personnelles.

bla!

BLA! – association nationale des professionnel·le·s de la médiation en art contemporain fédère et met en réseau les professionnel·le·s et structures qui construisent et développent au quotidien les liens entre artistes, œuvres, expositions et publics. BLA! participe à la structuration de ce secteur d’activité et intervient dans la formation continue des médiateur.trice.s.

site internet

cassandre langlois

Cassandre Langlois est doctorante de l'École doctorale arts plastiques, esthétique et sciences de l'art de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (dir. Aline Caillet). Ses recherches s’articulent autour de la rencontre entre pratiques scéniques et curatoriales, et sur la manière dont celles-ci parviendraient à engendrer une para-institution. Parallèlement, elle participe à la mise en place de manifestations artistiques comme « La nouvelle adresse » (2018, Cnap, cur. Juliette Pollet) et conçoit différents projets curatoriaux dans lesquels la partie live est primordiale. Ainsi, elle co-fonde, avec Simona Dvorak, la plateforme ex situ (2018) et crée, avec l’artiste Flora Bouteille, le bureau d’études Together Until_What? (2020). Ce dernier se dédie à l’expérimentation de dispositifs et à la production de connaissances sur la performance, envisagée ici à travers différents enjeux politiques et sociaux. Dans le cadre des activités de ce bureau, elle a réalisé le commissariat de l’exposition « Tout dans le cabinet mental » au Centre d’art contemporain d’Ivry – Le Crédac (printemps 2022). Par ailleurs, elle a développé, avec Marianna de Marzi, le projet Meeting Points : un format de travail décéléré, inclusif et convivial donnant lieu à des échanges artistiques entre les Caraïbes et l’Europe. La première étape s’est tenue en Martinique en décembre 2022 et janvier 2023.

catherine radosa

Née à Prague, en 1984. Vit et travaille à Paris.
Elle est diplômée de l'Académie des Beaux-Arts (ESBA Le Mans) avec félicitations du jury à l'unanimité en 2012. Depuis une dizaine d’années, Catherine Radosa travaille au croisement des images et des situations, qu’elle les rencontre ou les produise, souvent dans l’espace urbain, notamment par la projection et la performance. Ses œuvres interrogent les représentations personnelles et collectives : le rapport individu-société, les frontières géographiques et sociales, l’Histoire, la mémoire, l’identité. Selon les œuvres, elle croise plusieurs langages (photographie, vidéo, animation 3D, son, document, texte, performance). Son travail est montré en Europe dans des centres d’art (CPG Genève, Pragovka Gallery et DOX à Prague), des galeries (Gabrielle Maubrie à Paris, Störk à Rouen, Lagalerie à Paris), des festivals (Proyector à Madrid, Rencontres Internationales Paris / Berlin / Madrid, Côté court, Videoformes, Premiers plans d’Angers) ainsi que par d’autres types d’expositions dans l’espace public (Nuit blanche de Paris, Destinazione piazza à Sassari, Italie).

charlotte charbonnel

Charlotte Charbonnel est née en 1980. Elle vit et travaille à Paris.
La matière au sens le plus large constitue le cœur du travail de Charlotte Charbonnel, qui examine la relation  entre ce que l’œil humain peut ou ne peut pas percevoir. Inspirée par la recherche scientifique, elle mène des expériences sur des matériaux inhabituels tels que le verre, les cartes son et les cristaux de sel, qu'elle retravaille pour refléter ses préoccupations artistiques. Son atelier est devenu un laboratoire de sensations et d'expériences mêlant nature et science. 

site de l'auteur

charlotte el moussaed

Née en 1987, Charlotte EL Moussaed est diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2013. En 2014, elle a été lauréate de la bourse « Looking for Paris-Texas », attribuée par l’Ambassade des États-Unis et l’association des Amis des Beaux-Arts, elle a alors séjourné 3 mois à Chicago. Elle a reçu le prix « Impressions Photographiques 2015 », décerné par Les Ateliers Vortex en partenariat avec le Consortium de Dijon et le Conseil Régional de Bourgogne ; ce prix lui a valu une exposition au Frac Bourgogne à Dijon. Entre 2013 et 2017 elle a collaboré avec Le Bal / La Fabrique du Regard sur le programme d’ateliers pédagogiques. En 2016 elle a été l’une des trois lauréats du prix YISHU 8, son exposition personnelle : « Composé Oisif » s’est tenue à YISHU8, Maison des arts de Pékin, après trois mois de résidence. Sélectionnée au 61ème Salon de Montrouge en 2016, elle y exposa à nouveau en 2017 pour l’évènement périphérique du salon : Répliques Imaginaires. Elle est artiste intervenante à la Galerie CAC de Noisy-le-sec de septembre 2018 à juin 2019.En 2019 elle intègre le Master 2 Documentaire de création à l’École documentaire de Lussas. Elle réalise en 2020 : « Comme notre langue s’écrit au sol » : sélectionné au festival Premiers Regards (2020) et Les Mains Gauches (2021).

collectif .

Le "." est un marqueur de temps. Il clôt la phrase, suspend jusqu’à nouvel ordre quand il est d’orgue. Phonétiquement, il préside autant au ‘point’ qu’au ‘poing’.

 *“.” s’est constitué.x.e dans la perspective de multiplier les expérimentations collectives. Fort de rassembler architectes, artistes et commissaires d’expositions, "." s’efforce en effet de proposer des lieux d’accroches collectives au sein de l’espace d’art et d’y faciliter la prise de parole et le dialogue. Un espace où la.e spectateur.x.ice peut sortir d'une position contemplative pour prendre part à la formation de l'œuvre. Ainsi, les recherches du collectif s’ancrent dans une analyse critique de l’expérience artistique au sein des institutions culturelles. Une attention particulière est notamment portée aux caractéristiques architecturales stéréotypées de l’espace d’art et à la manière dont ces dernières conditionnent les relations qui lient l’artiste, le public et l'œuvre. La première exposition de “.” qui s’est tenue aux Beaux-Arts de Paris en 2021, s’est déployée à partir d’une table de broderie collective, à la fois matérialisation des multiples moyens d’expressions qui se développent au sein de “.”, et support de l’action collective des spectateur.x.ice. Cette œuvre-manifeste forme le point de convergence des intentions de “.” à sa création.

david démétrius

David Démétrius, né en 1996, est curateur et critique d'art caribéen.Il évolue entre pratiques artistiques et théoriques en plaçant les corps-x, notamment minorisées-x, au cœur de son travail. Il rejoint le collectif et la revue d'art contemporain AFRIKADAA, au cours de l'année 2021.

édith planche

Chercheure associée au Laboratoire Environnement Ville Société, son travail ethnologique montre les résonances entre la séparation science et art et la séparation entre nature et culture dans nos sociétés modernisées désenchantées. Elle a fondé l’association SeA Science et Art pour restaurer les liens sensibles de l’humain avec son environnement par des outils concrets pour des publics enfants et adultes qui mettent en œuvre la devise : "Créer pour aimer et apprendre, Créer pour aimer et préserver". Ces concepts anthropologiques et ateliers de médiation sont rassemblés dans l’ouvrage Eduquer à l’environnement par l’approche sensible. Art, ethnologie et écologie (Prix de la Réciprocité 2022 FORESCO -Mouvement Français des Réseaux Réciproques d’Echanges de Savoirs©-), préfacé par le naturaliste Allain Bougrain-Dubourg et l’ethnologue Jean Malaurie. https://www.arts-ere.net/arts-plastique

émilie moutsis

Émilie Moutsis vit et travaille à Paris.
Ses productions s’étendent sur un large spectre médiatique allant de l’autoportrait domestique au discours politique. Doctorante à l’université Paris 8, sa recherche interroge la surabondance visuelle dans un contexte de raréfaction de projection désirable et de réalité dystopique. Co-fondatrice du collectif La Buse, elle milite pour la reconnaissance du travail artistique et la maîtrise du travail concret par les travailleur·ses de l’art eux·elles- mêmes.

site de l'artiste

endre tót

Né en 1937 à Sümeg, Hongrie. Vit et travaille à Cologne, Allemagne.
Répresenté par la galerie Salle Principale.
Endre Tót est l’une des figures les plus importantes de la génération néo-avant-gardiste hongroise et une figure emblématique de l’art conceptuel et du Mail art à l’échelle internationale. Tót a développé ses idées conceptuelles avec les séries de Nothingness, Joy ainsi que Rain à partir de 1971. La première manifestation du Nothingness est apparue avec l’usage du caractère Zéro qui s’inscrit sur différents supports et dans différents médias. Les soi-disant « Joys » ou « Gladnesses » de Tót étaient des parodies humoristiques de la culture de l’optimisme qui ont occupé ses séries d’actions et ses oeuvres durant de très longues années.
Endre

fabiana ex-souza

Artiste performeuse afro-brésilienne, Fabiana Ex-Souza vit à Paris depuis 2010. Elle développe une pratique transdisciplinaire, alliant la performance, la vidéo, l’installation et la photographie, particulièrement intéressée à l’emploi dans ses œuvres de matériaux issus du monde végétal. En 2014, attentive aux problématiques liées à la diaspora africaine, elle s’est donné le droit, par auto-décret poétique-politique, d’expurger son nom d’esclave, devenant ainsi Ex-Souza. Après ce moment fondateur, les processus de guérison, hérités de sa grand-mère amérindienne, deviennent pour elle un terrain d’étude et d’approfondissement pour déployer une pratique artistique liée à l’écologie du soin. Elle investit notamment la notion de « corps politique » pour mener une réflexion sur la réactualisation des archives, les réparations, la transmission et les processus de « transmutation » de ce que l’artiste appelle « des objets fantômes ».

flavie l.t

Née à Paris.Vit à Paris et travaille au Houloc, Aubervilliers.
Elle développe un travail protéiforme, autour de la photographie, de la sculpture et de l’installation. Elle conçoit des objets et des espaces qui cherchent une synthèse : hors d’âge et hors du temps, dans un langage premier des formes, prêtes à se redéployer. Flavie L.T est diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2014. Elle expose dans des galeries, en centres d’arts mais également dans des espaces publics en France, au Brésil, en Corée et au Japon. En 2016, elle reçoit le soutien de la Fondation Rothschild, institut Alain de Rothschild, la même année, elle est lauréate du prix Premier Regard et présente l’installation "Jardin divers, miroir des sens" avec le soutien de l’entreprise Loxam et la Marbrerie des Yvelines. En 2017, elle participe à l’exposition "Jeune Création 67" à la galerie Thaddaeus Ropac à Pantin. Elle a également réalisé plusieurs résidences, en France (Échangeur22, Villa Belleville, …), en Chine avec le prix Yishu 8, et en Corée.

site de l'auteure

florian gaité

Docteur en philosophie, ATER en Esthétique et philosophie de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Florian Gaité est chercheur associé à l’Institut ACTE (axe « Esthétique et théories critiques de la culture »). Membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art,lauréat du Prix AICA-France 2019, Florian Gaité a travaillé pour la presse écrite (Artpress, The Art Newspaper, paris-art.com…) et la radio (« La Dispute » sur France Culture) dans le champ des arts plastiques, de la performance et de la danse. Il publie en 2021 un recueil de critiques Tout à danser s’épuise aux éditions Sombres torrents.

site de l'auteur

françois salmeron

Né en 1984, vit et travaille à Paris.
Critique d’art et trésorier du bureau de l’AICA-France (Association Internationale des Critiques d’Art), François Salmeron contribue actuellement au Quotidien de l’Art et à son Hebdo.
Il a été assistant d’émission pour Les Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture, et journaliste chez Philosophie Magazine.
Doctorant en philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Ecole doctorale Arts Plastiques, Esthétique et Sciences de l’Art), François Salmeron développe ses recherches autour des éthiques et des esthétiques environnementales et prépare, en parallèle de sa thèse, un ouvrage dédié à l’art écologique (Editions Caza d’Oro, à paraître fin 2023).
Il est chargé de cours à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (philosophie de l’art), ainsi qu’au Département de Photographie de l’Université Paris 8 Saint-Denis (atelier d’écriture critique).
Commissaire d’exposition, il codirige la Biennale de l’Image Tangible, événement dédié aux nouvelles pratiques photographiques à Paris.
Il a édité plusieurs recueils de poésie, dont Le Chasseur de Minuit (2007), Le Funambule (2009), Fréquences (2013), Je me suis tu (à paraître), et se consacre à la musique blues et jazz en tant que batteur.

site de l'auteur

julia gault

Née en 1991
Vit et travaille à Paris
Julia Gault est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs en 2016.
Au travers de sculptures et d’installations, elle questionne le geste d’ériger la matière, de lui donner de la hauteur et de tenter qu’elle s’y tienne. Un geste contre nature puisque tout élément tend à être ramené au sol par la force de la pesanteur. Ses pièces parlent de la fragilité de la posture verticale. Mises en tension, elles se tiennent la plupart du temps dans un équilibre précaire où tout peut basculer. Souvent d’ailleurs, elle crée des rencontres antinomiques entre les matériaux, ce qui peut provoquer la chute ou le délitement des formes au fur et à mesure de l’exposition. Son travail a été sélectionné pour différents prix ; 71ème édition de Jeune Création (2021), 63e Salon de Montrouge (2018), Prix Dauphine pour l’art contemporain (2016). En 2015, elle est lauréate du Prix Artistique Fénéon de la Chancellerie des Universités de Paris, et en 2021 elle est lauréate du programme “Mondes Nouveaux” du Ministère de la Culture. En mars 2023, elle présentera “Fossilis”, une exposition personnelle à l’Abbaye du Thoronet, dans le Var. 
 

laurent tixador

Né en 1965 à Colmar. Vit et travaille à Nantes.
Représente par la Galerie inSitu Fabienne Leclerc.
Se couper du monde, creuser un tunnel, organiser une chasse à l’homme, Laurent Tixador provoque des situations aventureuses qu’il raconte avec des objets élaborés dans ces conditions extrêmes. Toujours au fil de l’aventure, surgissent des oeuvres réalisées dans des contextes inhabituels, en dehors de l’atelier pour y puiser les influences et les matériaux du site.
Des contraintes économiques de la survie naît une pratique proche du souvenir de voyage. De ses performances loin de tout, il nous ramène des choses qui sont la matière même de son quotidien. Des expériences qu’il a réalisées ou des objets qu’il a fabriqués par nécessité.
La perte des repères est la chose essentielle qu’il cherche dans toutes ces actions et c’est bien pour ça qu’il ne les répète jamais, pour qu’elles continuent à être déstabilisantes. Il faut refaire à chaque fois évoluer son quotidien à partir de rien, d’une situation nouvelle ou tout est si diffèrent qu’il faut être en permanence attentif à la façon dont on s’organise pour rétablir petit à petit un genre d’aisance. Les habitudes changent, l’ergonomie aussi et au final le comportement.
Plaçant toujours l’expérience humaine au coeur de ses préoccupations, il se moque des notions d’exotisme et d’exploit, d’originalité et de radicalité. Il incarne ce que Lewis Carroll aurait pu appeler un « non-aventurier ». Quant à ses travaux, impossibles à définir, ils n’entrent dans aucune catégorie mais en produisant des objets utilitaires, en les privant de leur statut d’oeuvre, il suggère une alternative dans le champ du quotidien et remplace le spectateur par un expérimentateur tout en lui parlant de l’importance des enjeux écologiques.
Laurent

les augures

Fondé en avril 2020, le collectif Les Augures réunit quatre expertes au carrefour de la culture, de l’écologie et de l’innovation, pour répondre aux enjeux d’un environnement culturel en mutation.
Laurence Perrillat, Sylvie Bétard, Camille Pène et Marguerite Courtel se sont associées pour accompagner le secteur culturel dans sa capacité d’adaptation et de transformation en liant les enjeux écologiques et sociétaux. Leurs champs d’action se décline en deux axes :

  • Accompagner, mobiliser et conseiller les acteurs du secteur culturel qui souhaitent mettre en place une démarche de transition.
  • Réfléchir avec les communautés artistiques et environnementales aux innovations et applications à mettre en place face aux mutations de notre monde.

Pour gérer la complexité, créer de l’engagement et permettre le changement, le collectif s’appuie sur une méthodologie collaborative et privilégie les techniques de l’intelligence collective pour engager l’ensemble des parties prenantes dans la transition, faciliter le changement des comportements, co-concevoir des solutions créatives en réponse à des enjeux complexes.

site internet

lucie marinier

Diplômée de l’IEP de Lyon, titulaire d’un master de Sciences Po Paris en sociologie des organisations et d’un Master de Lyon II de direction de projets et institutions culturelles, Lucie Marinier a été directrice des affaires culturelles de la Ville de Créteil. Pour la Ville de Paris, elle a dirigé la réforme des enseignements artistiques et des pratiques amateurs, puis le bureau du spectacle vivant. Elle a également été conseillère pour la culture au cabinet du maire de Paris, Bertrand Delanoë, secrétaire générale du Musée d’art moderne et co-directrice générale du Carreau du Temple. Elle a enfin mis en place et animé le pôle prospective, innovation et art dans l’espace public de la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris. Elle conçoit et dirige de nombreux projets culturels. Elle est également enseignante à l’université Paris I – École des arts de la Sorbonne au sein des Masters art dans l’espace public, gestion des arts et de la culture et sciences et techniques de l’exposition.
Ses recherches portent principalement sur l’art dans l’espace public, l’organisation et les missions des musées et le développement durable dans le champ culturel.
Elle est a été nommée professeure du CNAM, titulaire de la nouvelle chaire d’ingénierie de la culture et de la création en octobre 2021.

lydie jean-dit-pannel

Est née en 1968.
Lydie-Jean-Dit-Pannel questionne l’image depuis plus de 25 ans au travers de projets au long cours. Aventurière solitaire, amoureuse blessée et guerrière survivante, Psyché s’est imposée comme l’alter-égo artistique de Lydie. Par le biais de cette héroïne antique pensive, dans le sillon de la figure du papillon Monarque dont l’artiste se pare le corps par un tatouage lors de chacun de ses voyages, Lydie déclame par ses œuvres sa déception face à une humanité qui court à sa perte. Elle parcourt le monde pour dresser le constat des blessures infligées à la Terre. Les pérégrinations de cette héroïne bafouée, qui réalise la synthèse de l’idéal romantique et de la désillusion punk, sensibilisent ainsi à la précarité d’un monde désormais en sursis. Lydie Jean-Dit-Pannel vit et travaille entre Dijon et Malakoff. Elle enseigne à l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon.

site de l'auteur

marianne derrien

Marianne Derrien est commissaire d'exposition indépendante, critique d'art et vice-présidente de c|e|a, association française des commissaires d'exposition. Après avoir été chargée de mission pour les expositions à l'Académie de France à Rome - Villa Médicis, elle collabore désormais en tant que commissaire invitée avec des institutions muséales et des lieux indépendants en France (Mrac Sérignan, Cité internationale des arts, Musée Picasso, Le Wonder, Point commun...) ainsi qu'à l'étranger (Mudam à Luxembourg, Unosunove à Rome, Wooyang Museum en Corée du Sud, Plataforma Revolver à Lisbonne, The Pill à Istanbul...). Elle enseigne au sein du Master Sciences et techniques de l'exposition à l'École des arts de la Sorbonne et publie régulièrement des textes critiques sur des artistes tant émergent.e.x.s que confirmé.e.x.s. Depuis 2020, elle est en résidence curatoriale au Wonder, lieu autogéré par des artistes en région parisienne, afin d'y mener plusieurs projets d'exposition et d'édition dédiée à la création émergente.

mathilde geldhof

Née à Reims.Vit et travaille à Evry et au Houloc, Aubervilliers.
Née en 1988, Mathilde Geldhof est diplômée de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2014, elle explore les différents usages de la photographie, mêlant des références à l’histoire de l’art à des gestes empruntés aux pratiques sociales du médium. Les images se déploient dans ses œuvres au sein d’objets ou d’installations, interrogeant la dialectique qu’entretient le réel avec la fiction. Elle participe à des expositions ("Paysage français, une aventure photographique" BNF, "Rêvez #2", Collection Lambert…) et programmes de résidence (Pékin, Marseille, Vienne…). Son travail a rejoint les collections du FMAC et du Fonds Estampe et Photographie de la BNF.

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maud barranger-favreau

Maud Barranger-Favreau est doctorante de l'École doctorale arts plastiques, esthétique et sciences de l'art de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et rattachée à l’institut ACTE.
Sa thèse, en esthétique et théorie critique de la culture sous la direction de Aline Caillet, porte sur l’état contemporain du statut d’artiste plasticien en France, saisi dans la perspective d’un héritage, réel et symbolique, de la modernité et interrogé au regard de la situation socio-économique actuelle des artistes.Elle est par ailleurs diplômée d’un master 2 Théorie des arts et de la culture par l’université Paris 1 et titulaire d’un Diplôme national d’expression plastique par l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy. Au sein de l’association Yes We Camp, elle a travaillé plusieurs années en tant que coordinatrice, notamment pour le projet des Grands Voisins à Paris.

morgane baffier

Morgane Baffier est née en 1997. Elle vit et travaille à Paris. Elle est diplômée de l'École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy. 
Face au public et dos à un écran de projection, assise à son bureau et éclairée par la lumière d’un rétroprojecteur, Morgane Baffier a tout de la parfaite conférencière. Mais là où les apparences sont trompeuses, la teneur performative et artistique de ses interventions est, elle, sans équivoque. Pendant des durées variables, de cinq à vingt-minutes, Morgane Baffier discourt sur des questions existentielles, dessinant simultanément schémas, croquis, graphiques pour étayer les réponses qu’elle y apporte. Mots et dessins sont utilisés par l’artiste comme des vases communicants, des médiums articulés au service de la transmission d’idées. Morgane Baffier s’attache à choisir des sujets volontairement larges, comme l’amour, la crise, l’art, autant de points de départ à des questionnements généraux et fondamentaux dont l’ampleur est à ce point insondable qu’elle est évidemment en décalage avec la manière dont l’artiste les traite

Texte d'Andréanne Béguin

 

olivier vadrot

présentation

Né en 1970. 
Vit et travaille à Beaune, en Bourgogne. 

Sa carrière s’est très tôt déterminée à la croisée de nombreux domaines : l’architecture, le design, le commissariat et la scénographie d’exposition, la scène théâtrale et musicale. En parallèle de ses études à l’École d’architecture de Lyon, il se lance dans l’aventure collective du Théâtre Pluzdank (1996-2001). Il cofonde le centre d’art contemporain La Salle de bains à Lyon (1999) puis le groupe Cocktail Designers (2004) au sein duquel il conçoit plusieurs dispositifs d’écoute pour des labels musicaux (Le Kiosque électronique, 2004 ; Icosajack, 2007). Son séjour à la Villa Médicis en tant que scénographe (2012-2013) marque un important tournant dans son parcours. Olivier Vadrot revisite les architectures du passé, de l’antiquité à Le Corbusier en leur opposant cependant une économie de moyens, privilégiant des matériaux simples voire vernaculaires, des échelles modestes, des notions de légèreté, de nomadisme, des temps courts voire éphémères. Avec l’influence de Francis Cape dans son travail, Olivier Vadrot revisite le banc sous toutes ses formes. Il s’interroge très tôt sur la notion de partage et à la position du spectateur·ice auditeur·ice, comme avec le kiosque électronique en 2004, conçut pour jouer et écouter de la musique en direct. Explorant différents thèmes historiques en architecture, il revisite les théâtres antiques, agora et forums gréco-romains. Ces formes répondent au besoin de réinvention de notre société actuelle à l’heure du bilan catastrophique, tant sur le plan social qu’écologique. Par le partage d’un lieu commun les langues se délient, et débâtent sans restrictions hiérarchiques et sociales. Du Circo minimo conçu lors de cette résidence à l’Enquête Cavea, qui l’a ensuite conduit à faire des relevés dans la plupart des édifices de spectacle antiques, sa pratique personnelle s’est récemment affirmée en se recentrant autour de micro-architectures permettant de faire assemblée (Faire c’est dire, 2017), de façonner le collectif (Les Tribunes, 2015), de catalyser des débats (Cavea, 2016). Si certains de ces dispositifs sont nomades, reproductibles et éphémères, réduits à des formes essentielles et réalisés dans des matériaux peu coûteux, d’autres ont été plus durablement implantés dans l’espace public (Conversations, 2018 ; Orchestre, 2018 ; Les Fossiles, 2020). Un premier ouvrage monographique, ayant pour titre Mêlées, lui a été consacré en 2020 aux éditions Catalogue Général, Paris.

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pascale obolo

Cinéaste / curatrice / rédactrice en chef de la revue/ directrice de l’African Art Book Fair. 
Née le 17 janvier 1967 à Yaoundé, Cameroun. Pascale Obolo étudie au conservatoire libre du cinéma Français en section réalisation, puis obtient un master de cinéma à l’université de Paris VIII, section cinéma expérimental. Cinéaste féministe, elle a porté son regard sur la place de la femme dans les milieux artistiques. Ses films ont été montrés et primés dans de nombreux festivals. Activiste, son travail interroge les mémoires, l’identité, l’exile, l’invisibilité. Passionnée par les arts visuels, Pascale Obolo produit et réalise « des objets filmiques » car elle refuse d’être cataloguée dans un genre cinématographique. Son film Calypso Rose : The Lioness of the Jungle a remporté en mars 2013 au Fespaco dans la section documentaire : le prix Yennega d’argent. Ses derniers travaux questionnent les archives à travers la construction de récits historiques dans une perspective postcoloniale, autour des représentations visuelles et culturelles de l’histoire politique et économique, à travers la photographie, la vidéo et la performance. Dans ses récits, elle interroge les Mémoires et les répercutions qu’elles ont dans nos sociétés contemporaines. Pascale Obolo pratique la réalisation d'expositions comme une activité artistique collaborative, renforçant le dialogue artistique et social. Pascale Obolo est à l’origine de la structure d’AFRIKADAA, une revue d’art contemporain africain, elle dirige aussi l’African Art Book Fair (AABF), une foire d’édition indépendante mettant l’accent sur les pratiques éditoriales et soutenant les pratiques de publications qualitatives et uniques. Membre du conseil scientifique à l’école des beaux-arts de l’ile de la Réunion, Pascale Obolo vient de rejoindre l’équipe de Miss Read (Art Book Fair de Berlin) en tant que co-directrice.

roberto dell'orco

Roberto Dell'Orco. Né en 1978, titulaire d'un certificat d'études paysagères à l'Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles, Roberto Dell'Orco est architecte paysagiste, photographe et performeur. Il est un des cofondateur.ices de SPORA, collectif dédié à la symbiose entre champignons, arbres, lichens, forêt et ville. À la recherche intérieure d'une connexion entre ciel et terre, il hybride sa recherche mycophile avec un intérêt croissant pour les mouvements des astres et l'astrologie. Éphémérides et mycorhizes.

rose-mahé cabel

rose-mahé est plasticien performeur non binaire. Ses pratiques s’inscrivent dans une production de discours autour des questions de genres, de désirs, de corps, de normes, à travers des gestes hybrides performentiels. Portées sur l’intime, les pièces utilisent souvent la dédicace ou l’hommage/femmage comme langage.  Iel propose des fictions réparatrices composées d’installations, d’écritures et de performances par le biais de son alter égo Rose. Via Rose, iel convoque les créatures déviantes. Tenter de muter sans promesses, faire avec les restes, à plusieurs. Les fées, les elfes, les mutant·es, les vampires, les sorcier·es, les sirènes, les plantes, les araignées, les champignons… Figures intermédiaires au sein d’écosystèmes élargis, entre les humain·es et les non-humain·es, le vivant et l’inanimé, le visible et l’invisible.

sarah garçin

Sarah Garcin design, développe, cuisine, fait de la radio et dessine. Elle s’intéresse aux pratiques collaboratives d’écritures, au partage de connaissance, à la pédagogie, aux systèmes alternatifs de publication, au logiciel libre, à la cueillette sauvage, au multi-stream, au direct et à la superposition.

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yves bartlett

Yves Bartlett est diplômé de l’École des Arts-Décoratifs en 2021. Il vit et travaille à Paris. Par sa pratique artistique où domine l’écriture, il développe un univers où se mêlent études pseudo-documentaires, canulars et réflexion sur le statut d’auteur. Il travaille le plus souvent en collaboration avec d’autres artistes, à l’instar du collectif Météo, du groupe de performance Soleil Gras ou encore du duo musical Poppapig.

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