Dans le cadre du projet Couper les fluides, le centre d’art contemporain de Malakoff s’est associé à la Direction jeunesses de Malakoff et à La Terrasse, espace d’art de contemporain de Nanterre en créant un parcours croisé lié au dispositif départemental des Hauts-de-Seine « Chemin des arts »* - parcours 15-25 ans.
Pour co-construire ce nouveau projet EAC le centre d'art contemporain de Malakoff a invité l'artiste Charlotte EL Moussaed.
Les arts de l’observation a permis à Farah, Laure, Luka, Loqman, Mathilde, Mehdi et Saïd, un groupe de jeunes malakoffiot·e·s de l'espace d'accueil le Pavillon, de découvrir deux expositions dans un premier temps :
- le projet Couper les fluides sur le site maison des arts, centre d’art contemporain de Malakoff, avec une exposition collective La vie des œuvres qui convie des pièces ne nécessitant pas l’usage de fluides. Les propositions incitent au silence et au regard, aux manipulations, à l’écoute et aux discussions. La nature et son observation sont intrinsèquement liées au travail des artistes-auteur·rice·s.
- l’exposition Le peuple de l’eau de Céline Clanet à la Terrasse espace d’art de Nanterre, réunissant un travail d’un an et demi de la photographe Céline Clanet qui a sillonné la ville, écouté des témoignages, accroché un regard sensible sur les « états » de l’eau à Nanterre.
À la suite de ces deux visites, l’artiste Charlotte EL Moussaed a proposé des ateliers de pratique qui s'appuient sur La librairie consultative du projet Couper les fluides, et plus précisément sur les écrits de Starhawk (sorcière, militante écoféministe et anticapitaliste). Ces ateliers ont visé à réfléchir collectivement, identifier et observer un espace de la ville qui « échappe à un certain contrôle ». Le groupe a décidé d'arpenter le Jardin du Centenaire de Malakoff.
Cette observation s'est faite par l’écoute, la photographie, le dessin et l’écriture.
Par deux ou trois, iels ont formé des « groupes d’affinités » comme les nommes l’autrice Starhawk, dans le seul but d’observer. Après ce temps de dessin, d’enregistrement, de photographie et d’écriture, iels se sont retrouvé pour la mise en commun et un tri, cette fois-ci à l’espace Angela Davis.
Les récoltes ont produit une forme écrite, un fanzine réunissant les photos, les écrits et les dessins et une forme sonore, un podcast "Le parc" qui se transmettra, d’ami·e·s en ami·e·s, sur les ondes de Malakoff et dans les années à venir.
les étapes du projet
séance 1 : 01/03/23 10h-12h : visite sur le site maison des arts
séance 2 : 02/03/23 10h-13h : observation-atelier jardin du Centenaire et déjeuner à l’espace Angela Davis
14h-15h : atelier trie et archivage - espace Angela Davis
séance 3 : 03/03/23 14h-18h : atelier fanzine et enregistrement du podcast - espace Angela Davis
*Ce nouveau dispositif, initié par le Département, a pour objectif d'amener des jeunes, encadrés par des associations et ou Direction de la jeunesse, à une rencontre artistique. Il doit être porté par des établissements culturelles conventionnées, qui s'engagent à proposer un programme comprenant des visites d'exposition, des temps d'échanges avec des professionnel·le·s, la découverte d'un autre territoire et 10h de pratique artistique avec un·e artiste en dehors des temps scolaires.
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charlotte el moussaed
Née en 1987, Charlotte EL Moussaed est diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2013. En 2014, elle a été lauréate de la bourse « Looking for Paris-Texas », attribuée par l’Ambassade des États-Unis et l’association des Amis des Beaux-Arts, elle a alors séjourné 3 mois à Chicago. Elle a reçu le prix « Impressions Photographiques 2015 », décerné par Les Ateliers Vortex en partenariat avec le Consortium de Dijon et le Conseil Régional de Bourgogne ; ce prix lui a valu une exposition au Frac Bourgogne à Dijon. Entre 2013 et 2017 elle a collaboré avec Le Bal / La Fabrique du Regard sur le programme d’ateliers pédagogiques. En 2016 elle a été l’une des trois lauréats du prix YISHU 8, son exposition personnelle : « Composé Oisif » s’est tenue à YISHU8, Maison des arts de Pékin, après trois mois de résidence. Sélectionnée au 61ème Salon de Montrouge en 2016, elle y exposa à nouveau en 2017 pour l’évènement périphérique du salon : Répliques Imaginaires. Elle est artiste intervenante à la Galerie CAC de Noisy-le-sec de septembre 2018 à juin 2019.En 2019 elle intègre le Master 2 Documentaire de création à l’École documentaire de Lussas. Elle réalise en 2020 : « Comme notre langue s’écrit au sol » : sélectionné au festival Premiers Regards (2020) et Les Mains Gauches (2021).