Le 13 janvier 2034, un tiers de la population mondiale décide de se « lever et se casser ».

Ce phénomène, l’Estivage, a été rendu possible après qu’une partie des humain·es, notamment des personnes sexisé·es1, ont développé une capacité à voyager dans un autre monde pour fuir les oppressions et les hiérarchies de ce monde-ci.

Que reste-t-il dans ce monde pour ceux qui sont restés ?

Dans les décombres de ce futur spéculatif, la maison des arts abrite un laboratoire low-tech. Il témoigne des causes du départ, de sa préparation, sert de passerelles avec ces ailleurs plus désirables, et accueille les interrogations de celleux qui sont resté•es.
Samuel Marin Belfond, auteur et critique d’art, travaille sur les masculinités contemporaines et les manières d’écrire en collectif.
Sur une invitation du centre d’art contemporain de Malakoff, il  propose à cinq auteur·ices, chercheur·ses et artistes de co-créer une fiction utilisant les outils de la science-fiction spéculative, mobilisés notamment pour penser des utopies et dystopies féministes et queer, pour en poser cette fois la focale sur le masculin. À la suite de cette écriture collective, chaque artiste est invité·e à penser une œuvre composant ce laboratoire fictionnel qu’est devenu l’espace d’exposition.
En résultent les contes et témoignages spéculatifs de Corentin Darré, disséminés dans les espaces de la maison des arts, le travail d’impressions lenticulaires de Mawena Yehouessi sur les postures genrées, l’avatar type AI girlfriend de Morgane Baffier, ainsi que la scénographie de ce laboratoire réalisée par otto+gata (Paulo Gatabase & Talita Otovic). Avec Samy Lagrange, commissaire scientifique de l’exposition, Samuel Marin Belfond souhaite donner à voir et entendre certains pans des recherches sur les scripts et fictions qui construisent les masculinités contemporaines au moyen d’un travail graphique et vidéo.
Boycore monde propose de transformer la maison des arts en espace-fiction permettant de donner à voir et vivre les recherches et questionnements autours des masculinités contemporaines, tout en incluant à ces réflexions les identités, références et questionnements propres à chacun·es de ces artistes.

Samuel Marin Belfond

Samuel Marin Belfond (1992,  Paris, FR) est auteur et critique d’art. Il développe sa pratique à travers l’écriture, la performance, la programmation et la création sonore.
Son travail explore les scripts contemporains de la masculinité, et notamment les fictions contemporaines qui la construisent, dans le cadre d’une démarche artistique et militante.
En tant que critique, il expérimente les possibles d’une critique située, expérimentale et collective.

La collaboration est au cœur de sa pratique que cela soit au sein de collectifs artistiques, à travers l’organisation de manifestations culturelles ou d’ateliers menés avec tous types de publics, gardant toujours comme principe prioritaire la nécessité d’œuvrer aux meilleures conditions éthiques de production.
Membre de l’AICA et de Jeunes Critiques d’Art, il a notamment écrit pour Manifesto XXI, Antidote, Mouvement, Le Un, Trax, et collaboré avec le Ballet national de Marseille, la Galerie Super Dakota, la Station – Gare des Mines et le centre d’arts de Malakoff.

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