Avec : Nelson Bourrec Carter, Nicole Fernández Ferrer, collectif Adventices - avec Roxanne Maillet, Rémi Calmont, Caroline Chauvelot, Théophile Peris, Aëla Maï Cabel, Jérémy Piningre Clara Salomon, Rose Mahé Cabel et Victor Bulle -, Anouck Durand-Gasselin, Amine Habki, Samia Henni, Bulle Meignan, Jonathan Potana, Rayane Mcirdi, Céleste Thouin, AWARE, Gauthier Tassart, Shed Publishing - avec Lydia Amarouche, Laura Boullic, Nesma Merhoum et Mihena Alsharif - , Shela Sheikh, Moffat Takadiwa, Adrien van Melle - Nehama, Olivier Vadrot, Luna Villanueva, Créé à Malakoff, Feda Wardak, ...

programme de l'été culturel 2024 - avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France - Ministère de la Culture.

Commissariat Aude Cartier en collaboration avec l'équipe du centre d'art.

Éco-luttes est la premier cycle du projet un centre d’art nourricier, qui cherche à questionner et renouveler les modes de transmission et de partage des connaissances. Il convie des artistes dont les œuvres ne nécessitent pas ou peu l’usage de fluides et prend en compte la charte éco-responsable du centre d’art. Les propositions incitent au silence et au regard, aux manipulations, à l’écoute et aux discussions. La nature, les luttes et leurs observations sont intrinsèquement liées au travail des artistes-auteur·rice·s présenté·e·s. Sur le site de la maison des arts, l’artiste musicologue et collectionneur Gauthier Tassart s’installe dans la cabine vinyle et propose à l’écoute une sélection de disques engagés issus de son impressionnante collection. Confortablement installé, chacun·e pourra déposer son vinyle sur une platine Numark et choisir entre l’écoute des oiseaux disparus, la poétesse étatsunienne Kathy Acker ou encore le son des glaciers de Thomas Köner, premier musicien à enregistrer ces sons en 1990.

Anouck Durand-Gasselin réitère sa champignonnière mais dans une production augmentée. L’artiste, comme le groupe de citoyen·ne·s en charge de ce qui pousse (verger, potager, tilleuls, compostage…) proposeront des ateliers sans fluides dans la cuisine.
Plusieurs œuvres issues de la série Allensworth du réalisateur Nelson Bourrec Carter habitent les espaces permanents. Comme un acte engagé et politique, l’artiste évoque dans son travail la première communauté noire-américaine autogérée installée en Californie en 1908 et totalement oubliée. Plus largement, dans l’ensemble de son travail et recherche, il interroge son héritage, afroaméricain. Une photographie de la féministe Nicole Fernández Ferrer donne à voir mille femmes venues de toute la France. Elles se sont rassemblées à Hendaye le dimanche 5 octobre 1975 pour manifester contre les exécutions de militants basques par le régime franquiste. Installée à côté de l’agora d’Olivier Vadrot, elle donnera le ton des débats et discussions qui s’y tiendront.
De la même manière, les trois sculptures murales de Moffat Takadiwa provoquent des résonances avec les sujets du projet. Il dénonce la surconsommation des pays occidentaux, les inégalités, les questions de post-colonialisme et d’environnement. Une installation de Jonathan Potana présente Mouvement primaire, sculpture en laine réalisée in situ. La vidéo-room diffuse les films de Rayane Mcirdi Le jardin et de Céleste Thouin Le grand feutre réalisé avec l’artiste Théophile Peris. Ces deux propositions sont complétées par deux films animés à destination des plus jeunes, réalisés par AWARE : Archives of Women Artists, Research and Exhibitions. L’association, depuis sa création en 2014, travaille à rendre visibles les artistes femmes du XVIIIe siècle à nos jours.

À la supérette, les citoyen·ne·s sont invité·e·s à consulter et manipuler le fond documentaire du centre d’art, soit quelques 800 ouvrages installés dans la Librairie consultative réalisée par l’architecte Luna Villanueva. Début avril la supérette accueille en résidence le collectif Adventices, pour un temps de recherche durant trois mois, en résonance avec les réflexions du centre d’art sur de nouvelles façons de transmettre, produire et habiter.

 

samedi nourricier - 27 avril

Un samedi par mois, le centre d’art organise une journée d’ateliers et de rencontres en écho avec les sujets du projet un centre d’art nourricier 2024-2025-2026 et le cycle éco-luttes en cours. Ces temps collectifs réunissent des citoyen·nes et des artistes-transmetteur·reuses autour de la notion de se nourrir. Ce premier samedi nourricier propose des lectures, une cueillette, un atelier DIY et des discussions avec les artistes et auteur·rices Anouck Durand-Gasselin, Josselin Vidalenc et les membres du collectif Adventices.

  • 10h-13h : lancement résidence du collectif Adventices - site supérette.

Le collectif Adventices en résidence à la supérette jusqu'en juillet 2024, propose un temps de présentation et de rencontre autour de leurs pratiques : lectures, transmissions de techniques autour de la teinture naturelle et présentation de leurs recherches.

en savoir +

  • 14h-16h : atelier nourricier “mycorama DIY” - site maison des arts.

Participez à une récolte, préparation et dégustation des cueillettes issues de la champignonnière du centre d’art, avec l’artiste Anouck Durand-Gasselin. Ensuite, composez votre propre sac de culture à faire pousser chez vous, dont vous aurez à prendre soin, pour voir grandir et consommer vos propres champignons.

gratuit - inscription obligatoire : maisondesarts@ville-malakoff.fr

  • 16h-18h : agora “cultiver le présent” - site maison des arts.

avec : Anouck Durand-Gasselin, Josselin Vidalenc, artiste jardinier, le collectif Adventices et l'équipe du centre d'art.

Par la réactivation de savoir-faire et gestes liés au jardin, au potager, par le soin, la récolte, la cueillette, des auteur·rices s'émancipent de la distinction entre art et artisanat, art et agriculture. La lenteur imposée et les aléas de processus naturel créent de nouvelles éthiques de production. Les auteur·rices nous partagent leur pratique, leur lien et leur approche du vivant.

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