nuit blanche 2023
samedi 3 juin - de 19h à 00h
quartier stalingrad, malakoff

avec : collectif l’abériette, thierry boutonnier, baptiste césar, anaïs-tohé commaret, coal, ema drouin du deuxième groupe d'intervention, lola gonzàlez, le nid des producteurs, sylvain gaufilier, éva habasque, abdessamad el montassir, aïssa maïga, bulle meignan, la radio MLK, mathieu simonet, laurent tixador, olivier vadrot, yuyan wang, et les habitant·e·s du quartier.

 

Cette année la Nuit Blanche à Malakoff célèbre l’eau à travers sa dimension géographique, écologique, politique et esthétique. Au programme, projections vidéos, repas partagés, ateliers, débats, visites, rencontres avec des auteur·rice·s.

 

Depuis le 12 février 2023, l'eau, l'électricité et le gaz du centre d’art, site maison des arts, sont coupés. Le projet "Couper les fluides" expérimente et embarque les visiteur·euse·s, auteur·rice·s, professionnel·le·s, partenaires, citoyen·ne·s dans une expérience inédite, réflexive et éco-responsable.
 

À l’occasion de la Nuit Blanche, l’Agora "Circo Minimo" d’Olivier Vadrot (architecte et designer), œuvre majeure du projet, sera déplacée et installée sur l’esplanade au pied de la cité Stalingrad et de la supérette, lieu d’expérimentation du centre d’art. Propice aux réflexions et aux débats, un programme d’échanges spécifique en trois temps reliera les recherches du centre d’art et les enjeux de la Nuit Blanche 2023 : les droits des nuages et de l’eau avec Mathieu Simonet, les questions de permaculture et de faire collectif avec Thierry Boutonnier, COAL et le collectif l'Abériette et l’écosystème d’un quartier avec Ema Drouin et les habitant·e·s du quartier. Simultanément seront diffusés sur un écran géant des films d’auteur·ice·s qui soulèvent les questions de l’eau comme enjeu précieux et universel avec les artistes Abdessamad El Montassir, Yuyan Wang, Anaïs-Tohé Commaret, Lola Gonzàlez sur une proposition du Salon de Montrouge, suivis du film "Marcher sur l'eau" de la réalisatrice Aïssa Maïga, diffusé en partenariat avec Malakoff Scène Nationale, Cinéma Marcel Pagnol. Pour accompagner la soirée, l’autrice Ema Drouin, fondatrice du Deuxième Groupe d'Intervention, proposera un espace de gratuité géant et des spécialités culinaires préparées par les habitant·e·s du quartier et le Nid des Producteurs.

En bonus, "Appel d’air", installation participative et performative de Thierry Boutonnier et COAL, soutenue par la Société du Grand Paris permettra aux habitant·e·s et aux associations du quartier d’adopter une bouture d’arbre. En famille, participez aussi à un atelier pain avec l’artiste boulangère/cuisinière Bulle Meignan, une balade à vélo au départ de la ville d’Arcueil chez nos amis de Anis Gras, le lieu de l’autre et la fidèle radio MLK proposera de vivre l’expérience de la Nuit Blanche 2023 en replay.

Avec le soutien de la Métropole du Grand Paris

 

programme de 19h à 00h
> 21ter/28 bd stalingrad à malakoff :

les agoras 

Olivier Vadrot, Circo minimo, 2023, amphithéâtre miniature, contreplaqué de peuplier, vis de penture, 91 (h) x 404 x 404 cm
Cette œuvre en forme d’agora reprend le rôle d’un forum romain. L’architecte Olivier Vadrot l’a pensée pour rassembler les personnes et les inviter à débattre avec une parole libre. Pour la Nuit Blanche, elle s’installe sur la pelouse au pied de la cité Stalingrad.
Les participant·es de la Nuit Blanche sont invité·es à des temps d’échange et de débats collectif. Les discussions mettront en cohérence les enjeux de la Nuit Blanche 2023 : le droit des nuages et de l’eau, comment faire collectif, et l’écosystème d’un quartier.

  • 19h - 20h - agora "faut-il protéger les nuages ?" : L’écrivain Mathieu Simonet nous invite à prendre le temps d’observer les nuages. Puis, sous la forme d’un débat, il nous propose de réfléchir au contrôle des nuages et aux technologies qui permettent de les faire pleuvoir. Sont-elles une réponse au changement climatique ?
  • 20h - 20h45 - agora "comment faire face aux questions de biodiversité et de permaculture en milieux urbains ?" Le collectif Abériette en résidence à la supérette et l’artiste Thierry Boutonnier discuterons  avec poésie des outils et des moyens qu’ils mettent en place en tant qu’auteur pour répondre au soin à apporter à la biodiversité. Programmation en partenariat avec la Société du Grand Paris
  • 20h45 - 21h30 - agora "comment est impulsée l’entraide et la solidarité par les citoyens et citoyennes d’un quartier ?" Les habitant.es de Stalingrad et Ema Drouin viennent raconter leur quartier, discuter de leur écosystème et de leur espace de gratuité mis en place depuis 2018.

les projections en plein-air

  • 19h - 21h30 - Sélection de films d’artistes du champ des arts visuels  autour de la thématique de l’eau.
    avec :
    Abdessamad El Montassir, Galb'Echaouf, 18'43", 2021.
    Yuyan Wang, One Thousand and One Attempts to Be an Ocean, 11'30", 2021.
    Anaïs-Tohé Commaret, Eso que nos lleva - Ce qui nous pousse, Produit par Le Fresnoy avec l'aide de Guylaine Huet Réalisé par Anaïs-Tohé Commaret, Image Nicolas Jardin, Son Léon Favier, Montage Anaïs-Tohé Commaret, Mixage son Clément Décaudin,  Montage son Benjamin Poilane 
    Lola Gonzàlez, Tonnerres, 14'30",  2022, Crédits Lola Gonzàlez et la galerie Marcelle Alix
    Programmation en partenariat avec le Salon de Montrouge

  • 21h30 - 23h - Projection du film “Marcher sur l’eau” de Aïssa Maïga, sélectionné en 2021 au Festival de Cannes. Une fiction engagée de la réalisatrice qui donne à voir la vie des habitants du village de Tatiste (Niger) et leur difficulté d’avoir accès à l’eau. (en attente de la confirmation de la venue de Aïssa Maïga). Programmation en partenariat avec Malakoff scène nationale, Cinéma Marcel Pagnol

les performances

  • 19h - 22h - espace de gratuité - Ema Drouin - Deuxième Groupe d’Intervention s’empare de la départementale pour y proposer un espace de gratuité grand format. Accompagnée par six personnes, elle performe et propose des dons pour les visiteur.euses de la Nuit Blanche.
  • 20h - 22h - spécialités culinaires - À partager, des petits plats préparés par les habitant·e·s du quartier avec la complicité d’Ema Drouin et du Nid des Producteurs. Apportez votre pique-nique !
  • 20h45 - 21h30 - "appel d'air" - installation participative de Thierry Boutonnier, Eva Habasque, Sylvain Gaufilier et Coal.
    Appel d’air propose une installation performative et participative autour de l’adoption d’un arbre du Grand Paris Express dans le quartier Stalingrad. 
    Programmation en partenariat avec la Société du Grand Paris

les visites

  • 19h - 00h - visite de la supérette - Visite et présentation du travail de recherche du collectif Abériette, en résidence.
  • 19h - 00h - visite de l’atelier de curiosité - Plongez dans l’univers artistique d’Ema Drouin - Deuxième Groupe d’intervention et des archives photographiques et sonores de l’espace de gratuité.

les ateliers et les balades

  • atelier faire son pain 11h - 18h - site maison des arts 
    L’artiste Bulle Meignan boulangère/cuisinière propose un atelier de fabrication de pain dans le four de Laurent Tixador, dans le parc de la maison des arts. 20h - site stalingrad - Dégustation des pains lors du banquet des habitant.es.
    inscription : jesmaeelipour@ville-malakoff.fr
  • balade à vélo - 18h - 20h - au départ de anis gras, le lieu de l’autre, arcueil
    Vivez la Nuit Blanche à vélo ! Rendez-vous à 18h à Anis Gras pour découvrir la Nuit Blanche et vivre un départ en fanfare. Accompagné par l’association Dynamo Malakoff, découvrez l'œuvre de Baptiste César en partenariat avec le Salon de Montrouge et profitez de la Nuit Blanche de Malakoff. Informations et inscription : maisondesarts@ville-malakoff.fr (pensez à prendre vos deux roues).
  • taxitram - à partir de 19H
    Départ en bus pour découvrir les Nuit Blanches du centre d’art contemporain de Malakoff, de la MABA à Nogent sur Marne et de la Maison Pop à Montreuil.Informations et réservations : https://tram-idf.fr/parcours/
  • navette fête de quartier nord à malakoff - nuit blanche ( horaires en attente de confirmation )
    Départ 15h du quartier de Stalingrad vers la fête du quartier Nord
    Départ 18h30  fête du quartier Nord vers la Nuit Blanche Stalingrad

baptiste césar

Né en 1983 à Tavera
Vit et travaille à Paris
Formation : Villa Arson, Nice (2001 - 2006)
Supports utilisés : Photographie, Dessin, Sculpture, Vidéo, Performances, Installation, Pratiques mixtes

abdessamad el montassir

Né en 1989.
Vit et tra­vaille entre Boujdour et Marseille.
Les recher­ches d’Abdessamad El Montassir sont axées sur une tri­lo­gie : le droit à l’oubli, les ré­cits fic­tion­nels et vis­cé­raux, et le trauma d’anti­ci­pa­tion.
Abdessamad El Montassir est diplô­mé de l’Institut National des Beaux- Arts de Tétouan, ainsi que du master Production artis­ti­que et édu­ca­tion esthé­ti­que de l’École Normale Supérieure de Meknès.
De 2017 à 2020, il est cher­cheur asso­cié à l’IMéRA – Institut d’Études Avancées de l’Université d’Aix-Marseille.

Il a par­ti­ci­pé à plu­sieurs expo­si­tions natio­na­les et inter­na­tio­na­les, parmi les­quel­les Mémoire des cen­dres cura­tée par Paul de Sorbier à La Maison Salvan à Labège, Ce qui s’oublie et ce qui reste cura­tée par Meriem Berrada et Isabelle Renard au Musée National de l’Histoire de l’Immigration à Paris, Les Sentinelles cura­tée par Pascale Cassagnau, Camille Leprince et Françoise Cohen à l’Institut du Monde Arabe de Tourcoing, Maa ka Maaya ka ca a yere kono pour les 13ème Rencontres de Bamako, The Promise of Grass cura­tée par Adwait Singh pour la 5ème Biennale de Mardin, Quand je n’aurai plus de feuille cura­tée par Gabrielle Camuset à La Villa du Parc à Annemasse, Demain c’est seu­le­ment dans un jour cura­tée en ligne par Taous R. Dahamni pour Le Jeu de Paume Lab, About Now à la gale­rie Cécile Fakhoury de Dakar, Surgir des cen­dres dans le cadre de Chroniques - bien­nale des ima­gi­nai­res numé­ri­ques à Aix-Marseille, Invisible cura­tée par Alya Sebti pour la 13ème bien­nale de l’Art afri­cain contem­po­rain de Dakar et l’ifa-Galerie à Berlin, Leave No Stone Unturned cura­tée par Clelia Coussonnet au Cube - inde­pen­dent art room à Rabat, De liens et d’exils à La Villa Empain - Fondation Boghossian à Bruxelles, Saout Africa(s) dans le cadre de la docu­menta 14 à SAVVY Contemporary à Berlin.

Abdessamad El Montassir a éga­le­ment pris part à plu­sieurs ré­si­den­ces artis­ti­ques dont le Solitude Fellow à l’Akademie Schloss Solitude à Stuttgart, le Programme Art, Science et Société à l’IMéRA à Marseille, ou plus récem­ment, A.I.R pro­gramme au Smith College Museum of Art de Northampton.

aberiette

Sur un fond d’autonomie artistique, leur projet s’est dessiné au cœur du village de Souvigné-sur-Sarthe. Le vieux Sarthois nomme l’abri, abériaux ou abériette. L’Aberiette, comme abri de jeunes artistes, de faune, de flore, de son village et ses habitants. Tout débute avec un abri d’un peu plus d’un hectare, qu’ils ont façonné avec l’art et par la terre, afin de construire un lieu en résonance avec son environnement rural, et leurs enjeux artistiques.
Pour leur résidence à la supérette, dans la continuité de leurs recherches dans la Sarthe, l’Aberiette entame un processus afin de connaître le territoire de Malakoff. Pour cela, « il faut connaître la terre », explorer les jardins et les espaces verts de la ville. Cette première phase leur permet d’explorer le territoire, de réaliser des relevés de matériaux et de rencontrer les acteur·rice·s de la vie locale.
La documentation et matériaux récoltés leur permettra de travailler sur un projet de plantothèque en céramique. Sur des plaques d’argiles, les plantes locales seront imprimées, dressant ainsi une collection de portraits minéraux et végétaux pérenne spécifique au territoire de Malakoff. Le collectif dédie également un temps de recherche pour expérimenter et tester différentes méthodes d’anthotypes, utilisant d’une autre manière les plantes récoltées. Entre photographie et céramiques, un éventail de manières de traduire la richesse des sols sont utilisées par le collectif d’artistes.

aïssa maïga

Aïssa Maïga est une comédienne française révélée au public avec son rôle dans Les poupées russes de Cédric Klapisch. Elle est ensuite nommée au César comme meilleur espoir féminin pour son rôle dans Bamako d’Abderrahmane Sissako. Elle a notamment été choisie pour interpréter des partitions dramatiques dans The boy who harnessed the wind, de Chiwetel Ejiofor et Taken down, de David Caffrey. Aïssa Maïga a co-réalisé avec Isabelle Simeoni pour la télévision (Canal Plus) Regard Noir, un road movie documentaire tourné au Brésil, aux États-Unis et en France sur la place des femmes noires dans les fictions et les solutions pour l’inclusion de tous les talents. Elle fait partie des membres du Collectif 50/50 et est également depuis 2019 membre du comité d’orientation du Club XXI è siècle, une association dont l’objectif est la promotion positive de la diversité et de l’égalité des chances. Marcher sur l’eau est le premier long métrage documentaire qu’elle réalise pour le cinéma. 

anaïs-tohé commaret

D’origine franco-chilienne, Anaïs-Tohé Commaret est née à Vitry-sur-Seine, en banlieue parisienne. Elle explore les potentialités sensorielles du médium filmique et son travail se définit par un va et vient entre la fiction et le documentaire. Elle mettra cela a profit lors de ses études aux Beaux-arts de Paris dans l’atelier de Clément Cogitore. Elle entre ensuite au Fresnoy - Studio national des arts contemporains ou elle étudie avec Ben Russell. Elle rencontre Nicolas Jardin, jeune chef opérateur, et ensemble ils créent des images percutantes les poussant au grand prix art vidéo au Festival Coté-Court en 2020.
Anais-Tohé Commaret remporte le prix coup de cœur du jury décerné par le Mac Val, Le Palais de Tokyo et Lafayette anticipation au Salon d’arts contemporain de Montrouge en juin 2022. Son univers vaporeux et fantasmagorique provient d’une fascination pour les personnages qu’elle définit comme des anti-héros/des fantômes qui sont des êtres qui errent entres les intervalles, cherchant un endroit où se sentir bien. En parallèle, elle exerce le métier de danseuse érotique dans un cabaret parisien. C’est de cette expérience qu’est née une nouvelle forme de questionnement dans sa démarche autour du système capitaliste, du travail et de l’autosuffisance des TDS.

bulle meignan

présentation

Bulle Meignan est programmatrice, boulangère et cuisinière. S’intéressant particulièrement à la fermentation et à la dimension interactive de la nourriture, elle anime des ateliers autour du pain au levain aux Laboratoires d’Aubervilliers et des ateliers de design culinaire dans plusieurs associations. Par ailleurs, elle cuisine au sein de la cantine végétarienne Les Mamelles qui propose des nourritures thématiques interagissant avec les événements auxquels elle répond. Egalement programmatrice, elle co-organise les Food&Film depuis 2016 au sein des Froufrous de Lilith, une programmation de films composites (ethnologie, archive, art, animation, érotique, vidéo Youtube, etc.) autour d’une thématique avec une proposition culinaire servie pendant la séance. Elle fait également partie de l'équipe d'organisation du FLiMM - Festival libre du moyen métrage qui se déroule au DOC à Paris à l’automne et participe activement à l’occupation et à la sauvegarde du Cinéma La Clef.

coal

COAL, association créée en 2008 par des professionnels de l’art contemporain, de l’écologie et de la recherche, mobilise les artistes et les acteurs culturels sur les enjeux sociétaux et environnementaux et promeut le rôle incontournable de la création et de la culture dans les prises de conscience, la transformation des territoires, et la mise en œuvre de solutions concrètes. Les trois cofondateurs actifs de COAL sont Lauranne Germond - qui dirige également l’association et l’ensemble de ses projets artistiques depuis sa création-, Loïc Fel, Clément Willemin.

ema drouin - deuxième groupe d'intervention

Ema Drouin, metteuse en scène et autrice au sein de la compagnie, fait partie des 16% de femmes en France à occuper le poste de directrice artistique dans une compagnie de théâtre de rue. Enrichie par des expériences multiples et diverses, Ema Drouin écrit la rue, les femmes, les gens autour, les jeunes, les vieux. Ema Drouin écrit la ville, le sensible du bitume et la mémoire du ciment. 

Écrire les changements, les traumatismes, les renouveaux, les révoltes, les chocs de la rue, c’est les faire voir au monde pour faire bouger les choses.


“ Ecrire et réaliser des situations artistiques pour, avec et dans l’espace public sont une façon d’entrer en frottement, en contact avec la réalité, sous la douceur de la pluie ou la chaleur des rayons du soleil. Fictionnelles ou non, les situations s’y inscrivent et prennent cette réalité comme support. Constituée de lieux, de personnes, d’usage, la réalité colore la proposition et lui donne toute sa dimension. En échange, poreuse, la proposition donne à lire la réalité. Choisir la réalité pour y poser un acte artistique, c’est choisir que l’écriture sera travaillée par le réel. Sujets des propositions, adéquation à un lieu, relation aux personnes, choix du moment, de la durée, sont autant de choix qui font écriture. En fonction des propositions, les incidences sont plus ou moins grandes, les objectifs différents, mais le rapport à la réalité est toujours présent, qu’il soit pris en charge par les artistes ou les organisateurs.”
Texte d'Ema Drouin paru en 2008 in Le théâtre de rue, un théâtre de l’échange, Revue études théâtrales n°41/42

À travers Deuxième Groupe d’Intervention, compagnie d’art de la rue,  la ville et ses habitant·es sont source d’inspiration pour son écriture.  Son expérience la rend sensible aux problématiques de l’espace public. S’amusant alors à remettre les oublié·e·s et silencié·es des villes sur le devant de la scène à travers des créations chocs et poétiques, Ema Drouin et la compagnie interviennent également auprès du public. Ema Drouin et les membres de l’association sont directement actif·ve·s au sein des quartiers où la compagnie pose ses valises. Implanté depuis 2017 dans le quartier Stalingrad, l’Atelier de Curiosité Urbaine se fait le relais des interventions de Deuxième Groupe, véritable arrière-base de la création artistique. On y trouve aujourd’hui 25 ans d’archives et d’engagements humains et sociaux, engagements toujours en vigueur et en action aujourd’hui. 
 

laurent tixador

Né en 1965 à Colmar. Vit et travaille à Nantes.
Représente par la Galerie inSitu Fabienne Leclerc.
Se couper du monde, creuser un tunnel, organiser une chasse à l’homme, Laurent Tixador provoque des situations aventureuses qu’il raconte avec des objets élaborés dans ces conditions extrêmes. Toujours au fil de l’aventure, surgissent des oeuvres réalisées dans des contextes inhabituels, en dehors de l’atelier pour y puiser les influences et les matériaux du site.
Des contraintes économiques de la survie naît une pratique proche du souvenir de voyage. De ses performances loin de tout, il nous ramène des choses qui sont la matière même de son quotidien. Des expériences qu’il a réalisées ou des objets qu’il a fabriqués par nécessité.
La perte des repères est la chose essentielle qu’il cherche dans toutes ces actions et c’est bien pour ça qu’il ne les répète jamais, pour qu’elles continuent à être déstabilisantes. Il faut refaire à chaque fois évoluer son quotidien à partir de rien, d’une situation nouvelle ou tout est si diffèrent qu’il faut être en permanence attentif à la façon dont on s’organise pour rétablir petit à petit un genre d’aisance. Les habitudes changent, l’ergonomie aussi et au final le comportement.
Plaçant toujours l’expérience humaine au coeur de ses préoccupations, il se moque des notions d’exotisme et d’exploit, d’originalité et de radicalité. Il incarne ce que Lewis Carroll aurait pu appeler un « non-aventurier ». Quant à ses travaux, impossibles à définir, ils n’entrent dans aucune catégorie mais en produisant des objets utilitaires, en les privant de leur statut d’oeuvre, il suggère une alternative dans le champ du quotidien et remplace le spectateur par un expérimentateur tout en lui parlant de l’importance des enjeux écologiques.
Laurent

lola gonzàlez

Née en 1988 à angoulême (france)
Vit et travaille à paris.
Issue des Beaux-Arts de Lyon en 2012, Lola Gonzàlez a exposé au Magasin de Grenoble en 2013, au Centre Pompidou (Festival Hors-Pistes) et au Salon de Montrouge en 2014, à La Galerie, Centre d'Art Contemporain de Noisy-le-Sec ou encore à l'Institut d'art contemporain de Villeurbanne en 2015, au sein de l'exposition Rendez-vous, lors de la Biennale de Lyon. Elle intègre également la Galerie Marcelle Alix en 2015, et elles remportent ensemble le Prix Meurice en 2016. En 2020, elle y présente Si tu disais, six vidéos récentes qui explorent le langage.

olivier vadrot

présentation

Né en 1970. 
Vit et travaille à Beaune, en Bourgogne. 

Sa carrière s’est très tôt déterminée à la croisée de nombreux domaines : l’architecture, le design, le commissariat et la scénographie d’exposition, la scène théâtrale et musicale. En parallèle de ses études à l’École d’architecture de Lyon, il se lance dans l’aventure collective du Théâtre Pluzdank (1996-2001). Il cofonde le centre d’art contemporain La Salle de bains à Lyon (1999) puis le groupe Cocktail Designers (2004) au sein duquel il conçoit plusieurs dispositifs d’écoute pour des labels musicaux (Le Kiosque électronique, 2004 ; Icosajack, 2007). Son séjour à la Villa Médicis en tant que scénographe (2012-2013) marque un important tournant dans son parcours. Olivier Vadrot revisite les architectures du passé, de l’antiquité à Le Corbusier en leur opposant cependant une économie de moyens, privilégiant des matériaux simples voire vernaculaires, des échelles modestes, des notions de légèreté, de nomadisme, des temps courts voire éphémères. Avec l’influence de Francis Cape dans son travail, Olivier Vadrot revisite le banc sous toutes ses formes. Il s’interroge très tôt sur la notion de partage et à la position du spectateur·ice auditeur·ice, comme avec le kiosque électronique en 2004, conçut pour jouer et écouter de la musique en direct. Explorant différents thèmes historiques en architecture, il revisite les théâtres antiques, agora et forums gréco-romains. Ces formes répondent au besoin de réinvention de notre société actuelle à l’heure du bilan catastrophique, tant sur le plan social qu’écologique. Par le partage d’un lieu commun les langues se délient, et débâtent sans restrictions hiérarchiques et sociales. Du Circo minimo conçu lors de cette résidence à l’Enquête Cavea, qui l’a ensuite conduit à faire des relevés dans la plupart des édifices de spectacle antiques, sa pratique personnelle s’est récemment affirmée en se recentrant autour de micro-architectures permettant de faire assemblée (Faire c’est dire, 2017), de façonner le collectif (Les Tribunes, 2015), de catalyser des débats (Cavea, 2016). Si certains de ces dispositifs sont nomades, reproductibles et éphémères, réduits à des formes essentielles et réalisés dans des matériaux peu coûteux, d’autres ont été plus durablement implantés dans l’espace public (Conversations, 2018 ; Orchestre, 2018 ; Les Fossiles, 2020). Un premier ouvrage monographique, ayant pour titre Mêlées, lui a été consacré en 2020 aux éditions Catalogue Général, Paris.

site de l'auteur

thierry boutonnier

Né en 1980, Thierry Boutonnier vit et travaille à Lyon. Il développe un travail autour de la notion de domestication. Se revendiquant non spécialiste, polyvalent et pluridisciplinaire, il utilise tous les moyens à sa disposition : performances, vidéos, sculpture, images et photographies, schémas, publications… Fort d’intenses coopérations, il réalise des actions et des objets en interdépendance avec des écosystèmes comme pour Lausanne Jardin (2009), Prenez Racines (2010-2016) ou Eau de rose (2014-2017). Son travail fait l’objet d’expositions à l’international. Thierry Boutonnier a reçu le Prix COAL en 2016 pour son projet Prenez racines, et collabore depuis fréquemment avec COAL  .

yuyan wang

Yuyan Wang est diplômée du Fresnoy - Studio national des arts contemporains en 2020 et des Beaux-arts de Paris en 2016. Ses films ont été sélectionnés dans de nombreux festivals, comme Berlinale International Film Festival, International Film Festival Rotterdam, IndieLisboa Film Festival, European Media Art Festival, Documenta Madrid...Elle a reçu le Prix du meilleur court-métrage documentaire pour Tirana International Film Festival, le Young Talent Award du Netzhaut Ton Film Festival, le Prix du jury au festival Videoformes Digital Arts, ainsi que le Prix du jury au Poitiers Film Festival en 2020.

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