À  Malakoff, pour la seconde année, le centre d’art investit 4 000 m2 d’espace public, au pied de la cité Stalingrad et de la supérette, lieu d’expérimentation du centre d’art, avec une programmation propice au partage et à l’interaction artistique et sociale. Pour ce grand événement, le corps et tout particulièrement la danse contemporaine interrogent l’espace public.

À cette occasion, la départementale qui scinde le quartier sera totalement piétonnisée et recouverte d’un plateau de 16 mètres de long. Le chorégraphe Benjamin Karim Bertrand propose d’y adapter pour quatre danseur·euses Tanit d’après le solo Vestige crée en 2021, qui sera projeté en live sur deux grands immeubles de la cité. Sur un écran géant, la diffusion du court-métrage Warm up session de l’artiste viendra ponctuer les temps de pauses des danseur·euses.
À l’heure où les lumières urbaines se font plus chuchotantes, chacun·e sera invité·e à investir la scène pour danser au son de la performance live de NSDOS.

Pour accompagner la soirée, des spécialités culinaires sont préparées par les habitant·e·s du quartier, le Nid des Producteurs, le club ado et l’équipe du centre d’art. Ema Drouin de la compagnie Deuxième groupe d’intervention, auteure et metteuse en scène, ouvre son cabinet de curiosité urbaine installé dans le quartier depuis 2017. Des balades urbaines et cyclistes permettront de relier les villes alentours. Conçue par l’architecte de paysage Jacques Deval, une balade s’inscrit dans l’histoire et la géographie de l’évolution urbaine de la ville, avec pour l'occasion une réactivation de l'oeuvre de Capucine Vever Yet another hole i didn’t know about. Pour les petit·es, le centre d'art propose un atelier de cuisine autour d'une recette spéciale Nuit Blanche pensée par Martine Camillieri.

La radio MLK propose de vivre l’expérience de la Nuit Blanche 2022 en direct.

programme de 19h à 00h - au 21ter/28 bd stalingrad à malakoff :

à voir et à écouter

  • Benjamin Karim Bertrand, Tanit - Live de danse contemporaine
  • Benjamin Karim Bertrand, Warm up session - Projection court métrage danse contemporaine
  • NSDOS, Live A/V - Performance audiovisuelle

à déguster

  • Les spécialités culinaires des habitant·es, du club ado, Nid des Producteurs, Ema Drouin - Dégustation
  • Martine Camillieri, La recette de Martine - Atelier pour les 6/12 ans
  • Le Slinky Butterfly, le cocktail sans alcool du centre d'art

des balades

des expositions 

  • Cabinet de Curiosité Urbaine et espace de gratuité de Ema Drouin - Deuxième Groupe d'intervention
  • Système D, De l'air ! - Exposition collective (49 avenue pierre brossellette, Malakoff) avec Seamus Farrell, Malala Andrialavidrazana,Valérie Besançon, Pier Paolo Calzolari, Malachi Farrell, Shaun Gladwell, Mohssin Harraki, Koo Jeong A, Joseph Kosuth, Sava Lolov, Charlotte Moth, Fernando Palma Rodriguez

benjamin karim bertrand

Né à Paris en 1989, Benjamin Karim Bertrand est danseur-interprète et chorégraphe. 

Formé en littérature et en philosophie en khâgne et à la Sorbonne ainsi qu’en danse contemporaine au Conservatoire des abbesses de Paris, il a été entre autres interprète pour le chorégraphe Olivier Dubois dans Tragédie et Auguri, le plasticien Jean-Luc Verna dans Uccello, uccellacci and the birds, la metteure en scène Marine Mane dans A mon corps défendant ou encore l’artiste pop Christine & the Queens et le collectif (LA) HORDE, Philippe Quesne et Egle Budvityte dans le cadre du Pavillon Neuflize et du Vivarium Studio, Ingrid Florin dans Au nom du père, Karine Saporta dans la reprise de La princesse de Milan et François Stemmer dans Seventeen. 

Avec RADAR, il signe des pièces comme Orages (2015) en collaboration avec le plasticien Patrick Laffont qui s’ancre dans son expérience de personne née sous X; Rafales (2017), pièce ondulatoire où il partage le plateau avec Léonore Zurflüh et le compositeur de musique électronique Florent Colautti, pièce lauréate de la bourse d’écriture de la Fondation Beaumarchais-SACD et en production déléguée avec le TAP-Théâtre Auditorium de Poitiers; Inside your bones (2019), installation performative et sonore en collaboration avec l’artiste sonore québécois Jean-François Laporte et portée par l’ensemble instrumental Ars Nova (direction Jean-Mickaël Lavoie). 

En 2019, son projet Vestiges est lauréat de la Villa Kujoyama à Kyoto et porte sur l’étude des rituels funéraires et du théâtre Noh. Il crée à son retour du Japon un solo, Vestiges (2021) et La fin des forêts (2022) sa première pièce de groupe réunissant les interprètes Sherwood Chen et Nitsan Margaliot, la créatrice sonore PYUR. Les deux pièces forment un atlas des gestes mélancoliques. 

capucine vever

Capucine Vever est née en 1986. Elle vit et travaille à Pantin.
Elle est diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Art de Paris Cergy et de l’Université de Cergy-Pontoise. Elle produit depuis 2009 des récits prenant forme au travers de vidéos, d’installations, de créations sonores et de projets éditoriaux. Elle exploite et développe ainsi le potentiel narratif de ces environnements géographiques, sociaux ou culturels. Le réel se mélange ainsi au fictionnel et flurte parfois avec le vraisemblable, la représentation se mêle à l’interprétation, la rumeur à la légende pour produire et ouvrir sur des récits qui sollicitent notre projection mentale. Elle collabore fréquemment avec l’artiste Valentin Ferré et s’investie également au sein d’ultralocal, collectif de jeunes artistes animés par la volonté de proposer des temps de travail collectif afin d’accueillir et déplacer des pratiques artistiques au travers des questions relatives à la production, la mise en exposition et la circulation des œuvres.

site de l'auteur

ema drouin - deuxième groupe d'intervention

Ema Drouin, metteuse en scène et autrice au sein de la compagnie, fait partie des 16% de femmes en France à occuper le poste de directrice artistique dans une compagnie de théâtre de rue. Enrichie par des expériences multiples et diverses, Ema Drouin écrit la rue, les femmes, les gens autour, les jeunes, les vieux. Ema Drouin écrit la ville, le sensible du bitume et la mémoire du ciment. 

Écrire les changements, les traumatismes, les renouveaux, les révoltes, les chocs de la rue, c’est les faire voir au monde pour faire bouger les choses.


“ Ecrire et réaliser des situations artistiques pour, avec et dans l’espace public sont une façon d’entrer en frottement, en contact avec la réalité, sous la douceur de la pluie ou la chaleur des rayons du soleil. Fictionnelles ou non, les situations s’y inscrivent et prennent cette réalité comme support. Constituée de lieux, de personnes, d’usage, la réalité colore la proposition et lui donne toute sa dimension. En échange, poreuse, la proposition donne à lire la réalité. Choisir la réalité pour y poser un acte artistique, c’est choisir que l’écriture sera travaillée par le réel. Sujets des propositions, adéquation à un lieu, relation aux personnes, choix du moment, de la durée, sont autant de choix qui font écriture. En fonction des propositions, les incidences sont plus ou moins grandes, les objectifs différents, mais le rapport à la réalité est toujours présent, qu’il soit pris en charge par les artistes ou les organisateurs.”
Texte d'Ema Drouin paru en 2008 in Le théâtre de rue, un théâtre de l’échange, Revue études théâtrales n°41/42

À travers Deuxième Groupe d’Intervention, compagnie d’art de la rue,  la ville et ses habitant·es sont source d’inspiration pour son écriture.  Son expérience la rend sensible aux problématiques de l’espace public. S’amusant alors à remettre les oublié·e·s et silencié·es des villes sur le devant de la scène à travers des créations chocs et poétiques, Ema Drouin et la compagnie interviennent également auprès du public. Ema Drouin et les membres de l’association sont directement actif·ve·s au sein des quartiers où la compagnie pose ses valises. Implanté depuis 2017 dans le quartier Stalingrad, l’Atelier de Curiosité Urbaine se fait le relais des interventions de Deuxième Groupe, véritable arrière-base de la création artistique. On y trouve aujourd’hui 25 ans d’archives et d’engagements humains et sociaux, engagements toujours en vigueur et en action aujourd’hui. 
 

martine camillieri

Martine Camillieri vit et travaille dans l'Orne et à Malakoff
Elle quitte en 2000 le monde de la publicité pour entamer une deuxième vie, dans laquelle la consommation prend moins d'importance. Auteure, plasticienne et scénographe, elle réfléchit sur l'écologie, le recyclage, la biodiversité. Son champ d'action est le quotidien et le banal, sa démarche est engagée, vigilante et jamais conventionnelle. Tout son travail milite pour limiter l'objet sur terre et pour que le comestible reste comestible.

Site de l'auteur

 

nsdos

NSDOS, alias Koo Des, est un artiste pluridisciplinaire française née en 1984 à Paris. 

Après des études de danse à l'Académie Internationale de Danse de Paris, il cherche à créer des sons sur lesquels poser ses mouvements. Il lui a alors fallu imaginer un nouvel ordre sonore, une approche alternative de la musique - par l'abstraction. Parfois qualifié de "hacker de la techno" par la presse française, il détourne les outils technologiques, créant le lien entre les machines et la matière. Il collecte des données vivantes, en utilisant ses propres capteurs de mouvement sur son corps dansant, des dispositifs interactifs ou des programmes de codage créatifs, et les injecte dans le squelette rectiligne de la techno pour en faire une matrice organique. Il invite le public à repousser avec lui les limites du corps, des objets et des sons.

Dans une recherche constante de nouveaux médiums pour développer son art, il a eu la chance de montrer ses performances, de donner des ateliers et des masterclass à travers le monde dans des musées d’art contemporain ou des événements d’art numérique tels que Mutek Montréal, Mexico & Tokyo, la BIAN de Montréal, la Biennale de Gwangju en Corée du Sud, la Triennale de Milan ou le MAM de Rio de Janeiro. 

Il a également eu du temps de création pour réaliser différents projets lors de résidences à Rome à la Villa Médicis, en collaboration avec la BNF (bibliothèque nationale de France), à Alger aux ateliers sauvages, à Paris au Palais de Tokyo ou au Festival Novas Frequencias au Brésil pour construire une performance participative internationale à Rio de Janeiro.

Retour haut de page