21ter/28 bd stalingrad à malakoff
en continu | de 18h à 01h du matin
Avec Malachi Farrell, Amina Menia, Ema Drouin, Anouck Durand-Gasselin, Cécile Beau, collectif 16am (avec Samuel Belfond, Clément Douala, Théo Duporté, Aurélie Faure, Ava Hervier, Arnaud Idelon, Camille Trapier), Premiers Films (avec Angèle Dumont, Ophélie Legris, Ariel Mestron, Emma Tholot, Sarah Anaïs Desbenoit, Nicolas Quiriconi, Adèle Rickard, Chaelin Jeon, Cyprien Mur, Jérémie Danon, Chloé Mossessian), Gufo (avec Antoine Lange, Thiên Ngoc Ngô-Rioufol, Ziphozenkosi Dayile, Vir Andrès Hera et Terrasses Editions avec Fatou S.).
À Malakoff, le centre d’art investit 4 000 m2 d’espace public, au pied de la cité Stalingrad, avec une programmation propice au partage et à l’interaction artistique et sociale. Pour ce grand événement, le centre d’art interroge l’endroit et le temps du collectif : autour d’une table, d’un repas, à l’occasion d’une fête, d'un match, ou au travers d'une expérience artistique.
Sur un grand écran est programmé le film de Amina Menia, "Foot de Libération Nationale", qui met en perspective l’histoire politique du pays et la ferveur collective qui a suivi la qualification de l’équipe algérienne à la Coupe du Monde 2010. Le festival Premiers Films, présente une sélection de vidéos de jeunes artistes diplômé·e·s d’écoles d’art. L’artiste Malachi Farrell inaugure son œuvre "La caravane folle", commande publique de la ville de Malakoff, théâtre ambulant qui interroge nos regards sur les questions brûlantes des migrants et des exodes politiques. Ema Drouin, auteure et metteuse en scène, revient dans son cabinet de curiosité urbaine, sur dix ans de projets de création-recherche dédiés à l’espace public. Le collectif 16am, en résidence de recherche à la supérette, présente "NaCl", une installation immersive qui donne à vivre un moment suspendu d’une fête visible, mais inaccessible, qui s’éloigne au profit d’un état qui réconcilie les solitudes avec le monde.
Pour accompagner la soirée, le centre d’art organise un banquet participatif avec des performances culinaires. Le boulevard est piétonnisé et des tables dressées sur la voie. Chacun·e est invité·e à prendre part au banquet. Le collectif Gufo, produisent et distribuent leurs « Pains perdus » et des multiples d’artistes. Cécile Beau et Anouck Durand-Gasselin, imaginent une installation comestible ambiance écorces, branches et champignons à déguster. Les habitant·e·s accompagné·e·s de Ema Drouin, concoctent leurs spécialités culinaires. Le festival Premiers Films sert un dahl et l'équipe du centre d’art son cocktail, « le Stalingrad », inventé pour l'occasion.
L’exposition collective "Quelque part entre le silence et les parlers", avec le commissariat de Florian Gaité, reste ouverte jusqu’à 21h à la maison des arts.
Des randonnées urbaines organisées par le réseau TRAM et Enlarge Your Paris relieront les différents pôles Ouest de Nuit Blanche.
Cet événement s’inscrit dans le programme officiel de Nuit Blanche, déployé entre Paris et la Métropole sur le thème "art et sport", par les directeur·rice·s de Sandrina Martins et Mourad Merzouki. Une initiative de la ville de Paris, coorganisé avec la Métropole du Grand Paris.
« En quelques sms, des conversations sur le palier, un petit mot sur les panneaux, des rencontres... l'information circule. Bientôt nous serons 4, 12... 23 ou plus encore à s'approprier l'idée... et la soirée sera douce et joyeuse, à l'image de la joie qui circule dès qu'une brêche dans l'espace public apparait ici.» Ema Drouin
infos pratiques
respect des normes sanitaires en vigueur - port du masque obligatoire
entrée libre et gratuite
21/28 bd stalingrad à malakoff
accès
métro ligne 13
stations malakoff étienne dolet ou châtillon montrouge
bus 68, 194 ou 388 arrêt chatillon montrouge
tram ligne 6 station chatillon montrouge
A l'occasion de la Nuit Blanche à Malakoff le 2 octobre 2021, la webradio MLK a interviewé les artistes en présence : Malachi Farrell, le Festival premiers films, le Collectif 16am, Ema Drouin – deuxième groupe d’intervention, le Collectif Gufo, Anouck Durand-Gasselin et Cécile Beau, et aussi de Louise, Yamina et Oussama, habitant·e·s du quartier Stalingrad à Malakoff.
Interviews réalisés par Adalyen de Particule.
Programmation musicale : projet “Inclusives” par le label Tsuku Boshi et le réseau FairPlay.
Production radio MLK.fr.
Retrouvez l'émission en replay sur : https://radiomlk.fr/replay/
À télécharger
adel bentounsi amina menia anouck durand-gasselin cécile beau collectif 16am ema drouin - deuxième groupe d'intervention fatima chafaa fatima idiri florian gaité gufo louisa babari malachi farrell premiers films sabrina idiri chemloul sadek rahim sarah-anaïs desbenoit walid bouchouchi (studio akakir)
adel bentounsi
Né en 1982 à Annaba, Algérie. Vit et travaille entre Annaba et Paris.
Après avoir obtenu un BAC artistique à l’École des Beaux-Arts d’Annaba en 2007, Adel Bentounsi fut renvoyé l’année suivante et privé de formation dans toutes les écoles d’art algériennes. En 2013, il intègre l’École Supérieure d’art de Dunkerque qu’il abandonne après une année d’étude. Du dessin à la peinture, de l’image fixe à l’image en mouvement en passant par la performance, l’installation et le graphisme, Adel Bentounsi multiplie l’exploration des formes sensibles. Ses oeuvres explorent la question de l’existence humaine ainsi que l’organisation des sociétés contemporaines. L’artiste considère l’acte artistique comme un acte de résistance, une façon d’être bousculé et de se retenir de tomber, voyant dans l'œuvre d'art un ensemble de débris laissés après un accident. Son œuvre invite à déconstruire les tabous et révéler les contradictions de la société algérienne.
En 2013, il décide de brûler toutes ses peintures, où il performe un autodafé de ses propres œuvres, un moyen de rompre avec sa pratique de la peinture, d’exprimer un refus de la représentation et de l’aspect décoratif du médium.
amina menia
Née en 1976 à Alger. Vit et travaille à Alger, Algérie.
Amina Menia est une artiste plasticienne avec une pratique multimédia qui varie les techniques et les supports (installations in-situ, photographies, vidéo…). Son travail est une forme d’archéologie urbaine aux croisements de l’histoire, de la mémoire des lieux et du langage architectural. Elle s’intéresse également à l’espace public et à sa réappropriation par le geste artistique. Parmi ses oeuvres, Extra Muros (2005), Chrysanthèmes (2009), Un album de famille bien particulier (2012), Enclosed (2013), Lost qibla (2017), Foot de Libération Nationale (2020).
Les œuvres d’Amina Menia ont été exposées dans plusieurs musées, galeries, et centres d’art à l’internationale, dont le Centre Pompidou à Paris, le New Museum de New York, le Museum of African Design de Johannesburg, le Musée d’Art Contemporain de Marseille, le Royal Hibernian Academy de Dublin. Elle a également pris part aux prestigieuses Triennales de Brugges (Belgique) et de Folkestone (Grande-Bretagne) ainsi qu’aux Biennales de Sharjah et de Dakar.
Ses œuvres sont enfin entrées dans de nombreuses collections publiques.
anouck durand-gasselin
présentation
Née en 1975, Anouck Durand-Gasselin vit et travaille à Paris et Toulouse. Tout d’abord photographe, l’artiste commence ses recherches dans la forêt avec la cueillette et la marche. Les éléments trouvés (tapis, champignon, bois de cerf ou encore récemment paillettes de mica ) font l’objet d’une attention soutenue et de manipulations variées (moulage en plâtre, sporulation, mise en scène). Différents dispositifs de création méthodiques voire scientifiques permettent d’atteindre le cœur de la matière et la profondeur du regard. L’enjeu est absolument celui de l’image et de l’imaginaire. Ainsi absence, traces, manque, défauts et imperfections constituent le champ de son expérience animé par la volonté d’un certain réenchantement. En 2007, Anouck Durand-Gasselin ré-interroge les fondamentaux de l’image en provoquant un phénomène naturel : la sporulation du champignon. La rencontre avec les funghis marque un tournant important. Entre poésie, science et myci-culture s’ouvre alors l’espace possible d’un décentrement et d’un dialogue avec une espèce non-humaine.
cécile beau
Cécile Beau est née en 1978, elle vit et travaille à Malakoff.
Elle est diplômée de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Tarbes en 2001, et de celle de Marseille en 2003. Lauréate 2011 du Prix Découverte des Amis du Palais de Tokyo, elle a fait de nombreuses expositions personnelles ainsi que collectives et a participé à plusieurs résidences d'artistes en France et à l'étranger. Ses environnements ne sont pas des décors, mais des lieux de l’ordre d’une réalité fictionnelle et parallèle, dans lesquels le spectateur tient un rôle, lorsqu’il entre en état de contemplation. S’inspirant des pratiques de la science avec laquelle l’artiste affirme une confraternité, le travail de Cécile Beau interroge la notion de temporalité; avec en objet de fascination les pierres sur lesquelles nous marchons, comme indicateurs de l’immensité, de l’infini où l’hominidé n’aura été qu'un battement de cils.
collectif 16am
Le collectif 16am est né le 23 décembre 2019 rue Léon. 16am est le projet d’une nuit. Provoquée en plein jour, par la lourde porte de garage éclairé d’un néon rouge. Une nuit de huit heures où demain arrivera plus tard parce que nous ne dormirons jamais. C’était dans le froid de décembre en 2019. Le finissage d’une exposition, celle du duo d’artistes Trapier Duporté au Garage Mu, facilitée par un complice, le commissaire d’exposition Arnaud Idelon. Un finissage pour une exposition sur la finitude. Une journée tous azimuts d’invitations lancées aux membres d’un futur collectif, pour une séquence de création fluide, où les performances se mêlaient au public danseur dans une fumée lourde, rendant flou les contours de territoire. Un moment dans la vie. Un corps commun. Quelque chose comme une expérience artistique. C’est dans l’après de cette fête de jour qu’est né 16am. Pour garder en nous la promesse de cette nuit.
Composé de : Samuel Belfond, Clément Douala, Théo Duporté, Aurélie Faure, Ava Hervier, Arnaud Idelon et Camille Trapier.
ema drouin - deuxième groupe d'intervention
Ema Drouin, metteuse en scène et autrice au sein de la compagnie, fait partie des 16% de femmes en France à occuper le poste de directrice artistique dans une compagnie de théâtre de rue. Enrichie par des expériences multiples et diverses, Ema Drouin écrit la rue, les femmes, les gens autour, les jeunes, les vieux. Ema Drouin écrit la ville, le sensible du bitume et la mémoire du ciment.
Écrire les changements, les traumatismes, les renouveaux, les révoltes, les chocs de la rue, c’est les faire voir au monde pour faire bouger les choses.
“ Ecrire et réaliser des situations artistiques pour, avec et dans l’espace public sont une façon d’entrer en frottement, en contact avec la réalité, sous la douceur de la pluie ou la chaleur des rayons du soleil. Fictionnelles ou non, les situations s’y inscrivent et prennent cette réalité comme support. Constituée de lieux, de personnes, d’usage, la réalité colore la proposition et lui donne toute sa dimension. En échange, poreuse, la proposition donne à lire la réalité. Choisir la réalité pour y poser un acte artistique, c’est choisir que l’écriture sera travaillée par le réel. Sujets des propositions, adéquation à un lieu, relation aux personnes, choix du moment, de la durée, sont autant de choix qui font écriture. En fonction des propositions, les incidences sont plus ou moins grandes, les objectifs différents, mais le rapport à la réalité est toujours présent, qu’il soit pris en charge par les artistes ou les organisateurs.”
Texte d'Ema Drouin paru en 2008 in Le théâtre de rue, un théâtre de l’échange, Revue études théâtrales n°41/42
À travers Deuxième Groupe d’Intervention, compagnie d’art de la rue, la ville et ses habitant·es sont source d’inspiration pour son écriture. Son expérience la rend sensible aux problématiques de l’espace public. S’amusant alors à remettre les oublié·e·s et silencié·es des villes sur le devant de la scène à travers des créations chocs et poétiques, Ema Drouin et la compagnie interviennent également auprès du public. Ema Drouin et les membres de l’association sont directement actif·ve·s au sein des quartiers où la compagnie pose ses valises. Implanté depuis 2017 dans le quartier Stalingrad, l’Atelier de Curiosité Urbaine se fait le relais des interventions de Deuxième Groupe, véritable arrière-base de la création artistique. On y trouve aujourd’hui 25 ans d’archives et d’engagements humains et sociaux, engagements toujours en vigueur et en action aujourd’hui.
fatima chafaa
Née en 1973 à Alger. Vit et travaille à Alger.
Enseignante en arts plastiques, elle a exercé comme photographe, pratiquant dans le Labo-photo familial, avant de se former à la peinture à l’École Supérieure des Beaux-Arts d’Alger, dont elle ressort diplômée en 2006. La poupée, ancienne obsession de son enfance, est devenue un élément-clé de ses créations qui mêlent peinture et sculpture à l’expérience photographique. Les installations qu’elle réalise dégagent une atmosphère prenante et soulèvent des questions sur la persistance de l’enfance chez l’adulte. L’artiste met en oeuvre l’ambiguïtéet l’ambivalence du quotidien, à partir de thèmes personnels, intimes, invitant à éprouver la relation observateur-observé. Ses œuvres reposent souvent sur la confrontation des contraires, comme un refus des normes sociales imposées (corps propre/corps sale, violence/beauté, sublime/vulgarité). Lauréate de plusieurs prix dont le Prix Ali Maachi du Président de la République (2008), elle expose régulièrement en Algérie depuis 2003 et à l’étranger depuis 2007.
fatima idiri
Née à Bouzina. Vit et travaille à Oran.
Née dans les Aurès au nord-est de l’Algérie, berceau du peuple Chaoui, Fatima Idiri arrive à Nancy à l’âge de deux ans. Sa famille, qui fait partie des réseaux de résistance implantés en France, rentre en Algérie en 1962 à son indépendance. Du stylisme-modélisme à la peinture sur soie, de la mosaïque à la broderie berbère, en passant par la broderie au ruban, la peinture sur verre, le macramé et la poterie, elle apprend d’abord l’art en autodidacte. Son goût pour la peinture la conduit toutefois à suivre les cours du plasticien Rachid Bouknadel, pour perfectionner sa technique. Si elle a fortement été influencée par les courants impressionniste et orientaliste, dont elle réalise la reproduction de nombreux tableaux, Fatima Idiri trouve dans le dessin figuratif une possibilité d’affirmer son identité artistique. Sa pratique devient alors une façon de perpétuer la mémoire des femmes oubliées ou invisibilisées de sa lignée ancestrale : bergères et poétesses, danseuses et guérisseuses, tisseuses de rêves et passeuses d'histoires.
florian gaité
Docteur en philosophie, ATER en Esthétique et philosophie de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Florian Gaité est chercheur associé à l’Institut ACTE (axe « Esthétique et théories critiques de la culture »). Membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art,lauréat du Prix AICA-France 2019, Florian Gaité a travaillé pour la presse écrite (Artpress, The Art Newspaper, paris-art.com…) et la radio (« La Dispute » sur France Culture) dans le champ des arts plastiques, de la performance et de la danse. Il publie en 2021 un recueil de critiques Tout à danser s’épuise aux éditions Sombres torrents.
site de l'auteur
gufo
Gufo est une entité polymorphe qui place en son centre l’acte nécessaire de manger afin de vivre, créer et fêter. Il s’agit d’interroger nos conditions d’artistes, de travailleur·se·s du champ de l’art et plus largement du travail, au détriment des impératifs qualifiés d'alimentaire, souvent fastidieux et pourtant indispensables.
Gufo désire questionner nos moyens d’actions et de subsistance individuels et collectifs, nos conditions économiques et contextuelles, nos énergies nécessaires et nos dépenses inhérentes. Gufo déploie notamment ses recherches autour du pain, comme élément, élémentaire, vital et symbolique. Celui-ci déploie chez Gufo son pouvoir fédérateur. Son échange est élan vers l’autre, mise en commun de ressources, promesse de soin, d'énergie et d’écoute. Par le pain, Gufo s’alimente en nourrissant, il nourrit tout en s’alimentant, dans une autophagie prospère et joyeuse.
Gufo est fondé·e en 2020, à Marseille.
louisa babari
Née en 1969 à Moscou. Vit et travaille à Paris.
Louisa Babari grandit à Alger et à Moscou. Diplômée de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et de l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris en Études contemporaines et Cinéma, sa production artistique est constituée d'oeuvres vidéo, d’installations photographiques et sonores, d'œuvres graphiques et de sculptures. Elles activent des formes et discours liés aux changements esthétiques et sociaux dans les anciens pays socialistes, aux résistances et aux luttes d’indépendance, à l'exploration de ses propres archives familiales, aux phénomènes de déplacement, aux questions liées à l'architecture, au corps, à la littérature et à la traduction. En 2014, son travail donne lieu à une publication, éditée par Alberto Garcia Alix pour la maison d'édition madrilène Cabeza de chorlito. Depuis 2015, elle développe un travail de recherche sur les transformations liées à l'architecture et à l'histoire du bâti en Algérie et dans les grandes villes et sites patrimoniaux africains. Elle poursuit cette recherche au Vietnam et photographie la métamorphose des villages côtiers. En 2018, elle crée Voix Publiques, une installation sonore et un programme de poésie panafricaine qui, destiné à l’espace public, soutient la production littéraire africaine. Depuis 2013, elle collabore à des revues d’art et d’opinion pour lesquelles elle rédige articles et essais. Ses œuvres ont été exposées et diffusées en Afrique, en Europe et aux États-Unis.
malachi farrell
présentation
Né en 1970 à Dublin.
Vit et travaille à Malakoff.
Malachi Farrell invente des mises en scène, faites de robots composés d’objets souvent de récupération, chorégraphiés par des mouvements synchronisés, accompagnés de bandes sonores et de jeux de lumière. Mêlant bricolage et technologies de pointe, Malachi Farrell raconte des fables contemporaines empreintes d’une forte charge émotionnelle. Le spectateur, continuellement sollicité, est amené à prendre conscience du devoir d’engagement face à une société qu’il considère trop souvent brutale.Utilisant la satire, l’humour et la caricature, Malachi Farrell peut être rattaché en ce sens à Honoré Daumier et Samuel Beckett.
premiers films
Non compétitif PREMIERS FILMS offre une programmation hybride, entre art contemporain et cinéma, regroupant différents registres cinématographiques afin d’offrir aux regards avertis ou non des manipulations diverses d’images.Vidéos issues d’installations, clips, films documentaires, fictions, comédies musicales, longs, courts, moyens métrages, le but est de soutenir, encourager et diffuser la jeune création et tous les genres sont acceptés.Le FESTIVAL PREMIERS FILMS est une invitation à la curiosité et s’attache à créer la rencontre entre publics et réalisateurs afin de sortir des flux hebdomadaires des cinémas, de révéler des films rares et inédits, et de proposer des moments d’échange dans un environnement bienveillant, de réflexion et surtout de convivialité.
sabrina idiri chemloul
Née à Alger. Vit et travaille entre Paris et Algérie.
Du septième art à l’art vidéo, Sabrina Idiri Chemloul explore identités, hybridités et désir de transmission avec l’image en mouvement. En 2002, membre de l’Atelier de Cinéma Expérimental L’Etna, elle réalise son premier court-métrage, Ces images qui me regardent, un poème visuel composé de photographies et d’images d’archives, intégré à la pièce Le Poète Encerclé, mise en scène par Réda Kateb en 2003. Elle poursuit son parcours entre le Canada et les États-Unis où elle réalise son second court-métrage, Mario’s Flower. À son retour en France, son scénario de long-métrage, La Bâtarde, obtient l’Aide à la Réécriture du CNC. Parallèlement elle développe son projet de court-métrage, Deux ou trois choses que je ne sais pas d’elle, sélectionné dans le cadre du Festival Coté Court - 2019, ainsi que le documentaire, Celle à qui je n'ai jamais dit maman. Du documentaire à l’auto fiction, le glissement vers l’art vidéo devient alors un moyen de créer de manière plus spontanée et autonome. L’usage des nouveaux médias, plus spécifiquement l’enregistrement d’images avec son téléphone portable, lui permet de développer son goût pour une expression libre et protéiforme.
sadek rahim
Né en 1971 à Oran. Vit et travaille à Oran, Algérie.
Sadek Rahim est un artiste pluridisciplinaire, faisant appel au dessin, à la peinture, à la sculpture, à l'installation, la photographie ou la vidéo. Dans les années 90, il voyage et vie en Syrie et en Jordanie, avant d'entamer des études à l’école des Beaux-Arts de Beyrouth (Liban), puis à la prestigieuse Saint Martin’s School of Arts and Design à London dont il est diplômé. Il a choisi, depuis 2004, de vivre et travailler en Algérie, tout en développant une carrière internationale (Emirats Arabes Unis, France, Corée, Espagne, Argentine, Allemagne, Grande-Bretagne, Liban, Slovaquie, Tunisie, Maroc, Sénégal, Etats-Unis...). Très actif dans le paysage culturel algérien, Sadek Rahim est le premier artiste à présenter, en 2012, une exposition personnelle exclusivement composée de dessin contemporain, à l'Institut Français d'Oran. Il est ensuite à l'initiative, en 2013, du 1er salon du dessin contemporain d'Algérie, à Oran. À l'été 2019, sous le commissariat de Marie Deparis-Yafil, il signe, avec Gravity3 la première exposition d'art contemporain monographique d'envergure au Musée d'Art Moderne et Contemporain d'Oran-MAMO, en plein coeur du hirak (le « mouvement »), première exposition de l'ère post-Bouteflika. Ses oeuvres ont été acquises par de nombreux collectionneurs privés dans le monde ainsi que par la Fondation Zinsou, au Bénin, et le Musée National de Constantine, en Algérie. Sadek Rahim est consultant pour l’art contemporain algérien pour La Société Générale Algérie et membre régulier du Jury du prix Société Générale / Jeune Artiste Peintre. Il est également co-fondateur, et commissaire général de la Biennale Méditerranéenne d'Art Contemporain d’Oran, en collaboration avec l’association Civ-Oeil.
sarah-anaïs desbenoit
Sarah-Anaïs Desbenoit est née en 1992, vit et travaille à Ivry-sur-Seine. Diplômée de l'École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy. Sarah-Anaïs Desbenoit, artiste plasticienne et vidéaste, crée des espaces liminaux conçus comme des lieux de recueillement qui invitent à la méditation et au ralentissement, à travers des mécanismes d’apparitions et de disparitions. Les images et symboles y sont multipliés et altérés afin de maintenir une dualité constante entre visible et invisible, réalité et fiction,fragilité et force. Ses installations tournent autour de la question de l’illusion, du désir de sublimer, de créer des strates diverses de la réalité.
walid bouchouchi (studio akakir)
Né en 1989 à Alger. Vit et travaille à Marseille.
Diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts d’Alger, Walid Bouchouchi fonde le studio de design Akakir à Paris en 2016. Actif dans le milieu de la culture, il assure des missions de direction artistique et de graphisme, allant de l’élaboration de typographies à des travaux d’illustration. Il a notamment conçu l’identité visuelle de différents festivals artistiques internationaux (Ciné-Palestine à Paris, Aflam à Marseille, Kalima Fiesta à Bruxelles, le festival mobile Phonetics - Alger, Saint-Denis, Lisbonne - ou Nyokobop à Paris).
Créant des ponts entre différents systèmes d'expression graphiques, le studio Akakir élabore un langage visuel multilingue et multi-scriptural, composé à partir de plusieurs langues et alphabets, au sein duquel cohabitent différentes cultures. Prenant position contre l’homogénéisation des images dans la culture globale, ses réalisations procèdent d’un jeu constant entre une volonté de déconstruire les repères visuels dominants et l’appel à des symboles communs, puisant notamment dans la culture populaire. Ce travail s’accompagne de la production d’outils critiques et pédagogiques, marqués par leur aspect ludique, destinés à initier les usagers à la perception de ces nouvelles écritures. Walid Bouchouchi a également développé un travail artistique plus personnel, fondé sur la création de polices de caractères multiculturelles (arabe, latine et amazigh), d’un alphabet phonétique (Fono-type) et d’objets de design.