La maison des arts, centre d'art contemporain de malakoff expose en symétrie deux « séries » de Jean Le Gac : le récit qui présente la vie d’un artiste à travers la presse et les fictions où texte et dessin se mêlent. Jean Le Gac nous propose pour la première fois en région parisienne une exposition des fictions en série.
« C’est drôle parfois l’incompréhension même involontaire du commentateur, si je répète que chez moi le peintre ne se juge pas à sa propre production mais à sa présence, son apparition.
C’est l’esquive au jugement qui gêne ? Il est interdit de ne pas aller jusqu’à l’œuvre ? Le peintre ne sait pas ce qu’il fait ? Ma fabrique est trop facilement convertible ? Il n’y a d’appréciation que dans le produit fini ? Pourtant vu de mon côté, si ce ne sont pas encore des œuvres, mes productions comme accessoires au théâtre peuvent toujours être vecteurs d’un niveau du récit à rebondissements.
Ainsi à Malakoff, la structure de la maison des arts, centre d'art contemporain de malakoff me permet de superposer cette suite toujours en cours de l’histoire du peintre, relatée par des coupures de journaux, aux fictions illustrées de grands pastels où le peintre semble capable d’apparaître presque dans n’importe quelle circonstance, par exemple : le peintre a tué le chien. 
Double circonvolution d’un rez-de-chaussée et d’un premier étage du récit. Pour paraphraser Borges (peintre mis à la place du poète, peinture à la place de la poésie) : "Le travail du peintre n’était pas dans la peinture, il était dans l’invention de motifs pour rendre la peinture admirable" »

Jean Le Gac, Paris 1999

jean le gac

Jean Le Gac est né en 1936 à Alès Gard. Il est un artiste français qui vit et travaille à Paris.
Représentant de la Nouvelle Figuration, sa pratique artistique se développe à la fin des années 1960 en réaction à la domination de l’art abstrait et en refus du réalisme social. Entre 1968 et 1971, s’affirmant en marge des catégories admises, il se livre à des expériences artistiques aux côtés de Christian Boltanski tels que des envois postaux. Le narratif tient alors une place importante. Le recours à des archives, des photographies, des textes aux résonnances autobiographiques sont autant de moyens de questionner l’activité du peintre à notre époque.

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