Pour la première fois, la maison des arts accueille un photographe.
Philippe Gronon s’intéresse de manière obsessionnelle aux traces que laisse le temps et le quotidien sur des supports-objets utilisés autour de nous, (Les écritoires de la bibliothèque Mazarine, les Pierres lithographiques de l’Imprimerie Nationale.)
Un Tableau Noir d’une école de Malakoff par exemple, photographié pour cette occasion sera disposé comme son inspirateur, dénudé de cadre, marqué par des traces, des écritures, des rayures. On entend presque le chuchotement de 30 ans de vie.
La confusion s’installe, où se trouve la frontière entre le réel et le sujet photographié ?
Paradoxalement, il devient captivé par des paysages plus rapidement éphémères comme les Tas de Fumier ou Les Châteaux de sable réalisés cet été à St Nazaire pour ce mois de novembre. Là encore, l’obsession de la répétition et de la précision est incisive.
Ces derniers travaux marquent un tournant évident, tout en conservant ses mêmes préoccupations. L’omniprésence de l’Homme est le lien avec chacun de ses intérêts. Ce dernier n’est jamais là physiquement, mais tout ce qui est suggéré est l’essence même de sa créativité.

philippe gronon

Philippe Gronon est né en 1964 à Rocherfort-sur-Mer.
Photographe francais, pensionnaire de la Villa Médicis à Rome en 1994-1995, il est connu pour avoir développé une pratique minimaliste de la photographie. Il intègre dans son travail aussi bien les techniques argentiques et numériques afin de réaliser des portraits d’objets à l’échelle de la réalité sensible sans fragmentation ou agrandissement. Il intègre ainsi au sein de sa démarche une réflexion sur la reproduction mécanique de la réalité et l’objectivation de son expression.

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