Depuis peu, Georges Rousse montre au public l’œuvre et son dispositif, du choix du lieu au montage pictural jusqu’au résultat photographique, en investissant les lieux d’exposition. Cette proximité permet au visiteur de se projeter dans ses différentes œuvres présentées.
Le choix des œuvres proposé à la maison des arts se construira autour de cette œuvre réalisée au rez-de-chaussée. Un choix d’œuvres récentes réunies autour de trois axes, trois idées. La forme géométrique, qu’elle soit ronde, triangulaire ou rectangulaire en est la base. Une couleur, toujours monochrome en est son essence. L’architecture, structure des lieux, en est son habillage. L’écriture picturale de Georges Rousse se développera sous nos yeux en une dizaine d’œuvres.
Voilà près de vingt ans que Georges Rousse, à pied ou à vélo, arpente le monde accompagné de son appareil photo et de ses pinceaux. Son acte artistique est multiple : pictural et photographique, son œuvre est une dualité entre le mouvement et l’arrêt.
Le mouvement pour les lieux qu’il choisit : Lieux de passage, en réhabilitation, en transit, il éprouve pour eux un coup de cœur et s’arrête pour, à son tour, les modifier. Toujours en mouvement, il agit sur le lieu même, il le transforme, projette à l’intérieur une nouvelle histoire architecturale.
Pourtant son œuvre photographique ne se découvre qu’à l’arrêt. Une forme éclatée apparaît dans le lieu, cette forme prend toute sa force à un point fixe, celui que l’artiste a choisi pour faire sa photo ; sorte de trompe-l’œil ou d’anamorphose.
« Le moment de la photographie, c’est l’arrêt à un moment donné de tout un ensemble de procédures mises en œuvre pour aboutir à une image. Quand je décide de la prise de vue, tout est bien calé et, quand j’appuie sur le bouton de l’appareil photo, c’est vraiment un arrêt complet du temps par rapport au lieu dont je veux enregistrer une image. » 

Georges Rousse

georges rousse

Georges Rousse est né en 1947. Il vit et travaille à Paris.
Depuis le Noël de ses 9 ans où il reçut en cadeau le mythique Brownie Flash de Kodak, l'appareil photo n'a plus quitté Georges Rousse. Alors qu'il est étudiant en médecine à Nice, il décide d'apprendre chez un professionnel les techniques de prise de vue et de tirage puis de créer son propre studio de photographie d'architecture. Mais bientôt sa passion le pousse à se consacrer entièrement à une pratique artistique de ce médium sur la trace des grands maîtres américains, Steichen, Stieglitz ou Ansel Adams. C'est avec la découverte du Land Art et du Carré noir sur fond blanc de Malevitch que Georges Rousse choisit d'intervenir dans le champ photographique établissant une relation inédite de la peinture à l'Espace. Il investit alors des lieux abandonnés qu'il affectionne depuis toujours pour les transformer en espace pictural et y construire une œuvre éphémère, unique, que seule la photographie restitue. Pour permettre aux spectateurs de partager son expérience de l'Espace il présente, dès le début des années 80, ses images en tirages de grand format. Cette œuvre forte et singulière qui déplace les frontières entre les médias traditionnels s'est immédiatement imposée dans le paysage de l'art contemporain.

site de l'auteur

Retour haut de page