Un samedi par mois, le centre d’art organise une journée d’ateliers et de rencontres en écho avec les sujets du projet un centre d’art nourricier 2024-2025-2026 et le cycle éco-luttes en cours. Ces temps collectifs réunissent des citoyen·nes et des artistes-transmetteur·reuses autour de la notion de se nourrir.
programme du samedi 12 avril
site maison des arts
11h-12h : arpentage du numéro 3 de la revue revive
avec Célia Cotelle, directrice éditoriale
Revive est un magazine pour les modes de vie alternatifs, collectifs et écologiques. Conçu comme un moyen dynamique et flexible de questionner les modes de vie, le magazine explore des alternatives en rencontrant des personnes qui réinventent activement la notion de vivre-ensemble, qui ont choisi la solidarité, la durabilité et l’autonomie en participant à des projets de vie collective engagés dans le respect de toutes les formes de vie.
14h-16h : atelier culinaire “la cantine de marine”
avec Marine Dallennes, cheffe invitée par l’autrice Anouck Durand-Gasselin
Cet atelier propose de cuisiner sous la houlette de Marine Dallennes les pleurotes roses, jaunes, grises et blanches cultivées au centre d'art depuis février 2025 dans l'installation Mushroom contact. Recettes gourmandes et curieuses, recettes pour étonner et découvrir de nouveaux goûts fongiques !
gratuit, sur inscription : maisondesarts@ville-malakoff.fr
14h-16h : activation du “métier à copier”
avec l'autrice Charlie Chine
Les Chroniques du Réel est un projet d’écriture expérimental relatant des histoires contemporaines, sur la base d’appels à contributions. L’artiste Charlie Chine appelle les citoyen·ne·s à partager leurs quotidiens, précisément celui du vendredi, entre 15h à 15h05. Les messages reçus par mail seront retranscrits en live par l’artiste à cette occasion.
Partagez votre quotidien de 15h à 15h05 à Charlie Chine sur le mail : leschroniquesdureel@charliechine.com
16h-18h : agora spiritualités éco-féministes & rituels post-séculaires
avec Yuna Visentin, autrice, Mohamed Amer Meziane, philosophe et Saodat Ismailova, cinéaste.
Les spiritualités écoféministes, les cosmogonies et les luttes décoloniales cherchent à penser ce que voudrait dire décoloniser l’invisible, après plusieurs siècles de sécularisation. Des histoires impures qui mêlent sorcières, dragons souterrains, déesses, fantômes, énergies, esprits, rêves et mondes invisibles.
Dans le cadre du séminaire Écologies post-artistiques organisé par Aliocha Imhoff (Paris VIII) & Kantuta Quirós (Paris I).
aliocha imhoff & kantuta quirós anouck durand-gasselin charlie chine marine dallennes mohamed amer meziane saodat ismailova yuna visentin
aliocha imhoff & kantuta quirós
présentation
Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós sont curateur.rice.s, théoricien.ne.s de l’art, cinéastes, fondateur.ice.s de la plateforme curatoriale le peuple qui manque, créée en 2005 qui œuvre entre art et recherche. Elle et il mènent depuis quelques années un projet de recherche visant à une nouvelle écologie des savoirs à partir de scénographies de la pensée contemporaine (fictions diplomatiques, procès fictifs, assemblées et expériences de pensée à l’échelle 1 : 1). Parmi leurs derniers projets curatoriaux, mentionnons L’Ecole des Impatiences (Musée de Dieppe, 2022- 2023-2025); Pour un océanofuturisme. Manifeste pour des bifurcations architecturales depuis l’Océan Indien (Institut Français de Maurice, 2023) ; Politiques du silence (Esba, 2021) ; Et que demandent-ils ? À y devenir quelque chose (Biennale de Lyon, 2019) ; Le procès de la fiction (Nuit Blanche, 2017) ; Une Constituante migrante (Centre Pompidou, 2017 ; A Government of Times (Leipzig Hall 14, 2016) ; La frontera nos cruzo (Museo de la Inmigración Buenos Aires, 2015) ; Au-delà de l’effet Magiciens (Fondation Gulbenkian, Laboratoires d’Aubervilliers, 2015). Il et elle ont publié Qui parle ? (pour les non-humains) (Presses Universitaires de France, 2022), Les potentiels du temps (Manuella Editions, 2016) et dirigé Géoesthétique (Editions B42, 2014) et Histoires afropolitaines de l’art, Revue Multitudes 53-54 (2014). Il et elle sont membres du comité de rédaction des revues Multitudes et Festina Lente (centre d’art contemporain La Criée). Dans leur filmographie récente : Les Impatients (2019), Première déclaration du musée apatride (2018). Leur dernier film Pachakuti était présenté à la 6ème Biennale de Mardin (Turquie, 2024). Kantuta Quirós est maîtresse de conférence à Paris I Panthéon Sorbonne - Ecole des Arts de la Sorbonne, Aliocha Imhoff est maître de conférence à l’Université Paris VIII, département arts plastiques.
anouck durand-gasselin
présentation
Née en 1975, Anouck Durand-Gasselin vit et travaille à Paris et Toulouse. Tout d’abord photographe, l’artiste commence ses recherches dans la forêt avec la cueillette et la marche. Les éléments trouvés (tapis, champignon, bois de cerf ou encore récemment paillettes de mica ) font l’objet d’une attention soutenue et de manipulations variées (moulage en plâtre, sporulation, mise en scène). Différents dispositifs de création méthodiques voire scientifiques permettent d’atteindre le cœur de la matière et la profondeur du regard. L’enjeu est absolument celui de l’image et de l’imaginaire. Ainsi absence, traces, manque, défauts et imperfections constituent le champ de son expérience animé par la volonté d’un certain réenchantement. En 2007, Anouck Durand-Gasselin ré-interroge les fondamentaux de l’image en provoquant un phénomène naturel : la sporulation du champignon. La rencontre avec les funghis marque un tournant important. Entre poésie, science et myci-culture s’ouvre alors l’espace possible d’un décentrement et d’un dialogue avec une espèce non-humaine.
charlie chine
présentation
Diplômée de la Villa Arson et des beaux-arts d’Aix en Provence, Charlie Chine s’intéresse aux différents modes d’écriture du réel. Au travers d’études, d’activités, de récits ou d’objets, elle décortique l’habitus de l’homme moderne en interrogeant notamment la mémoire, collective et individuelle, la notion de lieu commun ou encore celle du travail ou de la volonté de faire œuvre.
marine dallennes
présentation
Après des études de médiation culturelle qui lui donnent le goût de la transmission, Marine préfère exercer un métier manuel. Formée à la sculpture en matériaux de synthèse, elle fonde son atelier au sein du collectif d'artisan.es, La Briche Foraine. Ses projets vont du décor et costume à la réalisation de matériel éducatif, nourris par les échanges de savoir-faire que permet le lieu. Marine collabore en parallèle à des banquets-spectacles et aux événements du collectif, les « Briche Foraine », fêtes foraines 100% artisanales où elle s'implique toujours en cuisinant ! L'envie d'exercer un métier sain et utile l'amène en 2019 à se lancer comme cuisinière autodidacte, avant de se former au CAP cuisine à l'Ecole Ferrandi (2024). Dès 2019 elle lance son activité « La Cantine de Marine ». Tout en exercant le métier de cuisinière en restaurant, elle cumule les expériences culinaires : activité de traiteuse végétarienne pour la Coopérative Pointcarré, puis créatrice et animatrice d'ateliers, participation à l'écriture d'un ouvrage de recettes cuites en marmite norvégienne. Elle se forme à la lactofermentation. Elle choisit ce nom de « Cantine » car c'est un espace qu'elle crée le temps d'un repas ou d'un atelier pour nourrir, et parce qu'il évoque aussi cette malle où elle glisserait ses outils et compétences culinaires pour déplacer son « bagage » à la rencontre de ses convives. Son défi et plus grand bonheur, c'est d'initier dans ses ateliers à une cuisine végétale qui régale. Elle apprécie la dynamique du format, qui permet aux participant.es d'acquérir des connaissances et savoir-faire dans l'action et l'échange.
mohamed amer meziane
présentation
Mohamed Amer Meziane est philosophe et performer. Agrégé et docteur de la Sorbonne, enseignant à Columbia University, à présent professeur à Brown University.
Auteur Des empires sous la terre (La Découverte, 2021) et de nombreux articles, il est également membre du comité de rédaction de la revue Multitudes.
saodat ismailova
présentation
Saodat Ismailova est une cinéaste et artiste ouzbèke. Entremêlant mythes, rituels et rêves, ses films étudient la culture historiquement complexe et stratifiée de l'Asie centrale, à la croisée des histoires matérielles et des héritages migratoires. Partant de son histoire personnelle, marquée par son enfance dans l'Ouzbékistan post-soviétique, Ismailova s'intéresse à la dimension collective de la mémoire. Ses recherches portent sur les connaissances ancestrales et les pratiques spirituelles traditionnelles de la région, ainsi que sur l'histoire moderne de l'Ouzbékistan, qui se manifeste par un travail sur les images d'archives. Elle a lancé le collectif de recherche Davra en Asie centrale en 2021 et a participé, l'année suivante, à la Biennale de Venise et à la Documenta 15. Elle a également reçu le Eye Art & Film Prize, à Amsterdam.
yuna visentin
présentation
Yuna Visentin est ancienne élève de l’École normale supérieure, professeure agrégée de lettres, autrice et animatrice d'ateliers d’écriture féministes. Après plusieurs années d’enseignement et de recherches sur les rapports entre littérature et philosophie juive, elle a publié un roman et un essai sur la reproduction des oppressions systémiques à l'école. Elle publie son troisième livre en 2024, Spiritualités radicales. Rites et traditions pour réparer le monde, aux Editions Divergences. Dans cet essai, préfacé par Myriam Bahaffou, elle s’interroge sur les reconfigurations politiques émancipatrices que les relations aux invisibles peuvent rendre possibles, en explorant notamment son expérience de la tradition juive. Elle poursuit ses recherches en indépendante, en s’intéressant notamment aux traditions radicales et anarchistes juives, aux féminismes juifs, aux pensées et aux luttes écoféministes et décoloniales - et à tout ce qui circule entre ces mondes.