Dans le cadre de Boycore Monde, un premier groupe de travail citoyen sera centré autour du partage et de l’analyse collective des discours masculinistes, à partir de ressources vidéos présentes sur les réseaux sociaux, afin d’ébaucher des pistes communes pour les désamorcer et leur faire contrepoids.

L’objectif de ce groupe, ouvert à tous·tes, est de parcourir une partie des contenus masculinistes disséminés à travers les réseaux pour faire émerger des potentielles stratégies de réponses, individuelles et collectives, aux formes multiples que peut prendre leur rhétorique.  

Les groupes de travail sont une occasion de rencontrer militant·es et chercheur·ses et citoyen·nes autour de la question des masculinités contemporaines à la maison des arts de malakoff afin de mutualiser, sous différents angles thématiques, les outils et ressources proposées aujourd’hui pour lutter sur le terrain contre le masculinisme.

groupes de travail - le vendredi de 16h à 17h30 :

11 octobre : Youtube club “Incels, Tiktok & machosphère : quels outils pour lutter  contre les discours masculinistes en ligne ?” en présence de Samuel Marin Belfond.
Youtube-club en compagnie de Samuel Marin Belfond, auteur et commissaire de Boycore Monde.
Pour ce premier temps, Samuel Marin Belfond, auteur, formateur et commissaire de Boycore Monde, propose un groupe de travail citoyen sous la forme d’un youtube-club, partage et analyse collective de ressources vidéos présentes sur les réseaux sociaux, autour des discours masculinistes en ligne afin d’ébaucher des pistes communes pour les désamorcer et leur faire contrepoids.
    
8 novembre : “Les masculinités marginalisées : quels outils pour une approche intersectionnelle de la pédagogie anti-viriliste ?” en présence de Sikou Niakaté.
Groupe de travail citoyen en compagnie du réalisateur et éducateur Sikou Niakaté.

Sur le terrain, le travail pédagogique auprès des publics permettant de déconstruire la manière dont le masculin enferme aujourd'hui les jeunes hommes dans des scripts se confronte souvent à une réalité : la plupart des hommes se heurtent à d'autres formes de discriminations sociales, notamment liées aux inégalités économiques et au racisme, qui rendent parfois contre-productifs des discours qui ne tiendraient pas compte de ce contexte.

Dans ce contexte, il est essentiel de penser des outils pédagogiques qui fassent eux-mêmes l'évaluation des biais que peuvent contenir les approches de la déconstruction du masculin, et d'en proposer de nouveaux plus en phase avec les réalités de ces hommes. Pour ce deuxième temps de travail citoyen dans le cadre de Boycore monde, Samuel Marin Belfond, formateur et commissaire de Boycore monde, proposera de parcourir une sélection d'outils et discours autour de ces questionnements, afin de les interroger collectivement, en compagnie du réalisateur Sikou Niakaté, auteur et interprète du podcast JOUR NOIR. Il a également réalisé le long-métrage Dans le noir, les hommes pleurent, dans lequel plusieurs hommes issus de quartiers populaires évoquent leurs rapports à la masculinité.

    
6 décembre : “Intéresser les intéressés : quels outils pour intégrer les hommes dans les luttes féministes et contre les violences sexistes et sexuelles ?” en présence de Noëlla Bugni-Dubois.
Groupe de travail citoyen en compagnie de Noëlla Bugni-Dubois, fondateur·ice du compte Instagram Nos Alliés les hommes et de l’association Nous Sommes.

L'actualité du procès de Mazan et la pluralité des profils de ses accusés réactivent une fois encore, s'il le fallait, la question de la complicité des hommes dans la perpétuation d'une banalisation des violences sexistes et sexuelles ou, du moins, leur apparente inaction dans les luttes contre ces violences. Face aux hommes "coupables d'être restés des indifférents ordinaires", comme l'exprimait récemment Camille Froidevaux-Metterie dans une tribune pour Le Monde, et le constat des associations et militant·es féministes de la difficulté réelle de faire contribuer les hommes, notamments cis, blancs et hétérosexuels à ces luttes, quelles stratégies, quels outils peuvent être mis en place afin d'endiguer ce désinvestissement ?

Pour ce troisième temps de travail citoyen dans le cadre de Boycore monde, Samuel Marin Belfond, formateur et commissaire de Boycore Monde, proposera de parcourir une sélection d'outils et discours autour de ces questionnements, afin de les interroger collectivement, en compagnie de Noëlla Bugni-Dubois est une militante féministe spécialisée depuis quatre ans dans les masculinités.

> gratuit - sur inscription maisondesarts@ville-malakoff.fr

samuel marin belfond

Samuel Marin Belfond (1992, Paris, FR) est auteur et critique d’art. Il développe sa pratique à travers l’écriture, la performance, la programmation et la création sonore.
Son travail explore les scripts contemporains de la masculinité, et notamment les fictions contemporaines qui la construisent, dans le cadre d’une démarche artistique et militante.
En tant que critique, il expérimente les possibles d’une critique située, expérimentale et collective.

La collaboration est au cœur de sa pratique que cela soit au sein de collectifs artistiques, à travers l’organisation de manifestations culturelles ou d’ateliers menés avec tous types de publics, gardant toujours comme principe prioritaire la nécessité d’œuvrer aux meilleures conditions éthiques de production.
Membre de l’AICA et de Jeunes Critiques d’Art, il a notamment écrit pour Manifesto XXI, Antidote, Mouvement, Le Un, Trax, et collaboré avec le Ballet national de Marseille, la Galerie Super Dakota, la Station – Gare des Mines et le centre d’arts de Malakoff.

sikou niakaté

Sikou Niakaté est réalisateur autodidacte, il puise son inspiration dans le cinéma, le théâtre et plus récemment, dans l'art contemporain. Il créé avec la volonté d'être libre dans la forme tant narrative qu'esthétique. Dans le noir, les hommes pleurent est son premier film. C'est dans la conception "cathartique" de l'art que l'auteur trouve son style narratif et esthétique.

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