Boycore Monde propose des temps d’activation du laboratoire comme espace d’échanges autour des fictions qui construisent les masculinités contemporaines. Ces temps s’articuleront autour d’ateliers chorégraphique, d’échange dans l’agora et de performances, en compagnie des autrices Mawena Yehouessi, Stéphanie Vovor et le laboratoire Corps, genre, art afin de permettre par l’action participative nos capacités à dépasser et reconstruire nos rapports au masculin comme construction, et co-construire de nouveaux scripts.

samedi nourricier du 12 octobre  

Cette journée est pensée comme un premier temps d’activation du laboratoire comme espace d’échanges autour des fictions qui construisent les masculinités contemporaines. Elle s’articulera autour d’un atelier chorégraphique, d’un temps d’échange dans l’agora et d’une performance.

Quelles œuvres culturelles ont participé à nous montrer ce que doit être une femme, ce que doit être un homme? Quelles références collectives ont marqué en profondeur nos imaginaires et participé à reproduire des scripts patriarcaux, à la fois sexistes, racistes, capitalistes, etc ? Comment le corps est-il imprégné de ces constructions ?
Au contraire, comment d'autres références ont pu être des déclics, nous ont permis de penser en dehors des normes, d'élargir nos imaginaires et nos possibilités d'incarnation du genre ?

  • 14h - 16h : atelier chorégraphique sur les postures de genre « Tes épaules ou tes fesses ? Je te dirai qui tu es. » avec Mawena Yehouessi, artiste, chercheuse et commissaire.
  • atelier gratuit sur inscription - minimum 12 ans : maisondesarts@ville-malakoff.fr
     
  • 16h - 18h : agora « Le Masc et la Plume » : Partage et discussion autour de fictions qui ont contribué à façonner nos constructions de genre, notamment masculines, en présence des auteurs Marin Fouqué, Noah Truong et animée par Samuel Marin Belfond.(discussion ouverte : chacun·e est convié·e à venir lire un fragment de texte d’une fiction qui l’a marqué·e et en discuter).
     
  • 18h - 18h30 : « Feux Follets » par Camille Desombre, extrait d’une lecture sonore co-écrite avec Yoann Hourcade, récit d’anticipation et fable de résistance.

samedi nourricier du 16 novembre

Cette deuxième journée est pensée comme un temps de pratique commune entre des auteur·ices et chercheur·ices et les usager·ères de la maison des arts autour de l’écriture de fictions et l’élaboration des scripts de genre. Elle s’articulera autour d’un atelier d’écriture, un atelier de recherche-création et d’un youtube-club.

Comment l’écriture permet-elle de parler de l’expérience du masculin, que l’on soit ou non un homme ? Comment se saisir des fictions environnantes pour en inventer de nouvelles ? Comment identifier et interroger les scripts fictionnels qui composent les masculinités contemporaines ?

  • 15h - 17h : atelier simultané de recherche-création avec le Labotatoire Corps, Genre, Arts et d'écriture avec Stépahie Vovor
  • gratuit, sur inscription : maisondesarts@ville-malakoff.fr

Atelier Recherche-création : “TPBG CORE : Des mondes transpédébigouines” avec le Laboratoire Corps, Genre, Arts.
Sur TikTok, des meufs créent Tanaland, un pays fictif interdit aux hommes, où elles célèbrent leur mode de vie, comme une revanche sur le Boycore. En s’inspirant de ces projets, qui tiennent autant de la projection science-fictionnelle que de l’émancipation concrète, on se demande maintenant à quoi pourrait ressembler un monde résolument queer. À quoi ressemblerait le TPBG CORE ? Là où tous les scripts sont permis, de la bimbo au pirate, on invite nos participant·es à imaginer des univers esthétiques alternatifs et flamboyants, à travers des vidéos narratives inspirées des reels et TikTok.

Atelier d’écriture : “Comment écrire sur le masculin depuis son intérieur” avec Stéphanie Vovor.
Stéphanie Vovor propose un atelier littéraire accessible à toustes, intitulé “Comment écrire sur le masculin depuis son intérieur ?”.
D’une durée de 2 heures, celui-ci allie exploration théorique et pratique d’écriture, suivi d’une restitution collective. Cet atelier s’inscrit dans une démarche de réflexion critique, visant à interroger les constructions et représentations de la masculinité à travers le prisme de la fiction. Via un échange pluriel et dans un cadre bienveillant, cet espace de création invite chaque participant·e à questionner et redéfinir les différentes déclinaisons de la masculinité en littérature mais également dans l’imaginaire collectif.

  •  17h - 19h : youtube-club autour autour des discours masculinistes en ligne avec Samuel Marin Belfond.
  • gratuit, sur inscription : maisondesarts@ville-malakoff.fr

Samuel Marin Belfond, auteur, formateur et commissaire de Boycore Monde, propose un atelier sous la forme d’un youtube-club, partage et analyse collective de ressources vidéos présentes sur les réseaux sociaux, autour des discours masculinistes en ligne, afin d’ébaucher des pistes communes pour les désamorcer et leur faire contrepoids.

samedi nourricier du 7  décembre

Durant cette dernière journée nous nous intéresserons à la manière dont les œuvres science-fictionnelles modèlent nos imaginaires. Elle s'articulera autour d'une discussion collective suivie d'une performance.

Comment les œuvres de science-fiction tracent-elles immanquablement des perspectives pour l'avenir ? Comment ont-elles historiquement pu participer à reproduire des scripts patriarcaux, à la fois sexistes, racistes, capitalistes, etc. ? Comment peut-on aujourd'hui se ressaisir de la science-fiction comme d'un outil d'émancipation pluriel ?

  • de 16h à 18h : agora « Faire/Défaire le genre par les fictions de l’imaginaire » avec Manon Berthier, Saul Pandelakis, Samy Lagrange et Samuel Marin Belfond.
  • de 18h à 19h : performance conclusive d’otto+gata.

camille desombre

Auteur, réalisateur et documentariste, Camille Desombre est diplômé en 2015 d’un Master-recherche en Media & Cultural Studies de l’Université d’Amsterdam, où il a écrit et publié sur le concept de spectralité queer. Ses objets de recherche sont les cultures et politiques queers ainsi que les imaginaires politiques fantastiques et spéculatifs. En 2023, il a publié Feux Follets au sein de la revue littéraire Sabir, et Pédé·s dans la peau au sein du recueil collectif Pédés aux éditions Points, dont il a lu des extraits à 100% L’EXPO lors d’une lecture croisée avec Aurélie Faure et Eva-Anna Maréchal. En duo avec Yoann Hourcade, il a présenté la lecture sonore Spectrophilia à DOC! lors du festival Sturmfrei 2023 puis au Beursschouwburg lors d'Homografia 2024, ainsi que Feux Follets à la Maison poème à Bruxelles puis au Centre Wallonie-Bruxelles Paris lors de Jerk Off 2024. Ses documentaires radiophoniques Pédé·s : réinventer le monde et Alain Pacadis, poète gonzo et dandy punk ont été diffusés sur France Culture en 2024 et 2023. Il a été résident à Artagon Pantin entre 2022 et 2024, et est résident à Ô Léonie de 2024 à 2025.

laboratoire corps, genre, arts

“Au Labo, on mène des expériences et des explorations artistiqueer qui suivent nos envies, nos recherches et nos trajectoires. En ateliers, en colloques, en soirées ou en expositions, on propose de contribuer à faire exister une recherche-création qui réfléchit aux liens entre corps et arts dans la lignée des études de genre. Artistes, chercheureuses, professionnel•les de la culture ou tout en même temps, on aime la transdisciplinarité et les formats funs et hybrides.”

https://cga.hypotheses.org/

manon berthier

Manon Berthier est doctorante en Littérature comparée et chargée de cours au sein de PSL. Elle travaille sur les modalités des lectures éthiques et politiques du genre littéraire de la fantasy, et plus précisément sur son articulation avec le genre en tant que rapports sociaux de sexe. Elle a notamment co-écrit Écrire à l’encre violette. Littératures lesbiennes en France de 1900 à nos jours (2022) avec Aurore Turbiau, Alex Lachkar, Camille Islert et Alexandre Antolin.

marin fouquet

Né en 1991, Marin Fouqué est romancier, poète, performeur.
Ancien manutentionnaire, diplômé des Beaux-Arts de Cergy,  il a d’abord fait entendre ses textes sur scène. Son premier roman, 77 (Actes Sud, 2019), un flux de conscience sans chapitre ni respiration, raconte l’isolement des zones périurbaines. Il a reçu de nombreux prix, dont la Bourse Jacques Toja du Théâtre National de La Colline et le Prix Écrivain de la Fondation Lagardère.
Il sera bientôt adapté au théâtre. Son deuxième roman, G.A.V., paru chez le même éditeur en 2021, une fresque chorale sur l’enfermement, a été lauréat de la bourse Compose du CCNC et du Prix Alain Spiess du meilleur deuxième roman. En 2023, il publie A la terre chez l’éditeur XXIbis, un récit littéraire sur le milieu agricole, accompagné en 2024 de sa Lettre aux Paysans sur la misère et la rage, publiée dans le journal Le Monde.

Marin Fouqué vit aujourd’hui en Seine-Saint-Denis où il collabore à des séries audiovisuelles, pratique la boxe anglaise, écrit dans des journaux. En parallèle, il est régulièrement invité à performer ses textes en France et à l’international (Suisse, Algérie, Belgique, Ghana). Il anime aussi des workshops, masterclass, ateliers d’écriture et travaille à l’écriture de son troisième roman.

mawena yehouessi

Mawena Yehouessi est une curatrice, chercheuse et artiste née en 1990. Elle travaille sur le collage, l’afrofuturisme et les études noires ; généralement avec d’autres et en particulier les membres du collectif Black(s) to the Future (depuis 2015). Finissant actuellement son doctorat à la Villa Arson et l’Université Côte d’Azur, son travail prend de multiples formes : de la curation d’expo et l’écriture – théorique/poétique – à la réalisation de films, en passant par la génération d’images, la traduction et la danse ; en bref, la superposition.
Entre autres personnes, histoires, épistémologies, échelles et sites, M/Y a par ailleurs travaillé auprès de Spectres Production, la Berlinale 72e et le Collectif Jeune Cinéma ; La Fondation Pernod-Ricard, Les Ateliers Médicis et la Triennale de Dunkerque ; de Singel, Tanzhaus Zürich et LAS/Berghain ; le Beursschouwburg et la Biennale de Kinshasa ; la HEAD – Genève, les ENSA Paris-Malaquais et Paris-Cergy ; les éditions Brook, Black Portraitures III, le Centre International de Poésie – Marseille ou encore le Collège International de Philosophie.

 

noah truong

Noah Truong est l'auteur de deux livres de poésie. Manuel pour changer de corps(2024) est paru aux éditions Cambourakis (Paris) en janvier 2024 et a été finaliste du prix de la Vocation de poésie 2022 et du Grand Prix de poésie de la SGDL 2024. Et pourtant sortira en mars 2025 chez Paulette Editrice (Lausanne). On peut aussi le lire dans des revues (Sève, Affixes, As a Journal, Manifesto XXI, Censored), des livres collectifs, et des fanzines. Son travail est nourri de la philosophie matérialiste de Wittig et des « cultural studies » féministes et postcoloniales, qui font du texte un endroit d’intervention sur les représentations culturelles hégémoniques (Homi K. Bhabha). Il s’intéresse notamment à ce que le texte peut « faire » au genre et aux corps genrés. Son travail plastique a été exposé lors du festival Boitaqueer en novembre 2023 (Boys:):(Toys). Pendant deux ans, il a co-organisé au sein du collectif La Textape une scène ouverte trimestrielle portée par le désir d'ouvrir un espace de parole aux voix et aux écritures minoritaires. Il est également l'auteur d'une tribune en défense de la liberté des enfants trans à disposer de leur corps, publiée dans le journal français Libération. Iel est diplômé de l'École doctorale de Sciences Po Paris en Théorie politique, de l'Université Paris IV Sorbonne en Philosophie et du master de Création Littéraire de l’Université Paris 8. Dans sa vie précédente, il a travaillé comme journaliste. Il a vécu à Taipei et à Athènes.

otto+gata

otto+gata est une entité performative composée de Paulo Gatabase et de Talita Otović. Leurs pièces sont des extraits de vies, paysages traversés d’une frontière ténue entre amour et violence, entre pertes et trouvailles d’espoir. Iels prennent forme à travers l’écriture, la mise en scène, la performance et la production sonore.

En s’unissant, ces deux personnages tentent de donner forme à leurs errances en prenant possession de l’espace et l’un.e de l’autre : tantôt libre et léger, tantôt dur et coercitif, leur tandem est un exutoire déployé dans les espaces acceptant de les accueillir.

 

samuel marin belfond

Samuel Marin Belfond (1992, Paris, FR) est auteur et critique d’art. Il développe sa pratique à travers l’écriture, la performance, la programmation et la création sonore.
Son travail explore les scripts contemporains de la masculinité, et notamment les fictions contemporaines qui la construisent, dans le cadre d’une démarche artistique et militante.
En tant que critique, il expérimente les possibles d’une critique située, expérimentale et collective.

La collaboration est au cœur de sa pratique que cela soit au sein de collectifs artistiques, à travers l’organisation de manifestations culturelles ou d’ateliers menés avec tous types de publics, gardant toujours comme principe prioritaire la nécessité d’œuvrer aux meilleures conditions éthiques de production.
Membre de l’AICA et de Jeunes Critiques d’Art, il a notamment écrit pour Manifesto XXI, Antidote, Mouvement, Le Un, Trax, et collaboré avec le Ballet national de Marseille, la Galerie Super Dakota, la Station – Gare des Mines et le centre d’arts de Malakoff.

samy lagrange

Samy Lagrange est chercheur en histoire. Spécialisé dans l’histoire des imaginaires de genre, ses recherches interrogent la représentation des masculinités durant les périodes insurrectionnelles, la structuration et la perturbation du genre à l’aune de la révolution. Également critique d’art et curateur indépendant, ses travaux s’intéressent particulièrement aux fictions et aux utopies queer, ainsi qu’aux processus de science-fictionnalisation en général.

Il est co-président du collectif Jeunes Critiques d’Art, membre de l’AICA et du Laboratoire Corps, Genre, Arts - collectif curatorial et lieu de recherche-création. Il a récemment co-dirigé l’ouvrage collectif et pluridisciplinaire Esthétiques du désordre. Vers une autre pensée de l’utopie et créé la série critique Se tirer sur la comète pour Projets media.

 

stéphanie vovor

Stéphanie Vovor, née à Reims en 1996 est autrice et performeuse, elle vit et travaille à Paris.

Elle fait notamment partie des collectifs LE KRACHOIR et POETESSES GANG.
A travers son écriture sans compromis, où l’esthétique se révèle dans le trivial, elle dépeint le quotidien et la rage d’une génération désillusionnée et précaire. Son premier recueil, Frénésies, a été publié par Le Castor Astral (2023).

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