Pour sa première exposition dans un centre d'art francilien, Jeanne Susplugas entend modifier l'architecture interieure de la maison des arts, centre d'art contemporain de malakoff. L'espace d'exposition fait oeuvre d'ou son titre "HOME"
Changement radical puisque la circulation du visiteur se retrouve confiné dans des pièces intimes, seul face aux œuvres, et par là même perturbe le rapport entretenu par les habitués vis-à-vis de l’espace d’origine ; et notamment grâce aux diverses interventions murales (murs peints, papier peint, dessins…), soustrayant ainsi les œuvres à leurs cantonnement dans des quartiers blancs.
« De la vidéo à la photographie, de l’installation au dessin, mon travail interroge nos addictions et nos aliénations, en oscillant entre séduction et inquiétude. Je réalise régulièrement des espaces pénétrables, des « maisons » qui questionnent le spectateur sur des comportements sociaux et intimes. » Jeanne Susplugas.A l’extérieur, Jeanne Susplugas produira un chemin de boites de médicaments (en grande partie provenant des Malakoffiots), écrasées par un rouleau compresseur. Ce travail s’inscrit dans la lignée de son installation la maison malade de 2002 où les murs étaient capitonnés et le sol recouvert de ces boites de médicaments que nous consommons tous. Démonstration directe de leur omniprésence dans notre quotidien. Nous pourrons donc sentir le poids de l’énergie qu’il est souvent nécessaire pour écraser les résidus et preuves de notre consommation abusive.Tout au long de son exposition, Jeanne Susplugas activera une série de performances sous la forme d’invitations lancées à son entourage : artiste, musicien, danseur, performeur, écrivain… Celles-ci seront visibles dans les différentes cellules/pièces imaginées par l’artiste.
 

jeanne susplugas

Jeanne Susplugas est née en 1974. Elle vit et travaille à Paris.
Engagée mais non militante, la démarche de Jeanne Susplugas s’en prend à toutes les formes et toutes les stratégies d’enfermement tant pour interroger les relations de l’individu avec lui-même qu’avec l’autre.  Les médiums qu’elle explore sont autant de vecteurs instruisant les termes d’une esthétique singulière que détermine un être au monde obsessionnel, tour à tour troublé et rassuré, inquiet et serein, solitaire et complice.

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