Un samedi par mois, le centre d’art organise une journée d’ateliers et de rencontres en écho avec les sujets du projet un centre d’art nourricier 2024-2025-2026 et le cycle en des lieux sans merci en cours. Ces temps collectifs réunissent des citoyen·nes et des artistes-transmetteur·reuses autour de la notion de se nourrir.
programme du samedi 18 octobre
site maison des arts
14h-16h : atelier nourricier "le jardin à boire"
avec Emmanuelle Bouffé, artiste-paysagiste
Dans cet atelier, vous apprendrez à identifier les plantes comestibles et médicinales tout en découvrant leurs usages et leurs propriétés. Aux côtés de Emmanuelle Bouffé et de l’équipe du centre d’art, vous parcourrez le parc du centre d’art à la recherche de plantes comestibles et médicinales et vous apprendrez à les utiliser pour créer vos tisanes et autres boissons. L’atelier se terminera par une dégustation de tisane.
16h-18h : agora "la diversité en mouvement"
avec Gilles Clément, Emmanuelle Bouffé, Thierry Fontaine, modération par Jean-Philippe Teyssier
Les auteur·rices invitent à regarder autrement les « espèces vagabondes », ces plantes et ces êtres vivants qui traversent librement les frontières. En questionnant l’étiquette d’“invasives”, iels ouvrent une réflexion sur notre rapport à l’accueil, à la diversité et aux mouvements du vivant.
emmanuelle bouffé
De formation artistique puis paysagère, Emmanuelle Bouffé mêle des activités de paysagiste à des activités pédagogiques en lien avec l’écologie. Dans chacun de ses projets, elle aime associer les plantes, les bêtes et les personnes. Elle a acquis une solide expérience du « jardinage de terrain » dans les Jardins passagers du Parc de la Villette, qu’elle a animés, jardinés puis dirigés. Pour elle, le paysage est aussi l’affaire des jardiniers, qui par leur présence et leurs actions participent à son élaboration. Missions en cours : un jardin partagé dans l'IUT Paris Descartes, le potager du château de La Roche-Guyon (Val d’Oise), le parc Effidis à Sevran (Seine Saint-Denis), et auprès de clients privés.
gilles clément
Gilles Clément est ingénieur agronome, paysagiste, botaniste, entomologiste, et enseigne le paysagisme à l’Ecole Supérieure du Paysage de Versailles.Premier jardinier de France, il est le créateur d’œuvres mondialement connues (le Parc André-Citroën (en collaboration), les jardins de l’Arche de la Défense, de l’Abbaye de Valloire, du domaine du Rayol, entre autres). Il est également l’auteur d’un très grand nombre d’essais et romans dont La Dernière pierre (Albin Michel, 1999), Les Jardins planétaires (J.-M. Place, 1999), Les Jardins du Rayol (Actes sud, 1999), Thomas et le voyageur (Albin Michel, 1997), Les Libres jardins de Gilles Clément (Le Chêne, 1997), Le Jardin romantique de George Sand (Albin Michel, 1995), Eloge des vagabondes (Nil éditions, 2002), La Sagesse du jardinier (L’œil neuf, 2004).
jean-philippe teyssier
Jean-Philippe Teyssier est paysagiste DPLG, diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles et passé par l'Edinburgh College of Art.
Il présente l'émission « Jardins d'ici et d'ailleurs » sur ARTE depuis Mars 2015.
thierry fontaine
Né à La Réunion en 1969, pensionnaire de la Villa Médicis à Rome en 1999, Thierry Fontaine revient sur l’île après ses études à l’École supérieures des Arts décoratifs de Strasbourg. Au milieu des années 1990, il décide que ses travaux de sculpteur, qui relèvent autant de l’objet que du geste ou de l’action, existeront désormais exclusivement sous la forme de photographies. Il vit aujourd’hui entre Paris et La Réunion.
Thierry Fontaine se définit comme créole. Il s’intéresse aux brassages des populations et observe les symboles qu’elles charrient avec elles sur les différents continents qu’il traverse. Les rencontres improbables, renversantes, paradoxales que lui suggèrent l’infinité de ces déplacements, favorisent l’invention de situations mises en scène. Ces situations sont organisées avec précision incluant des personnages, des matières, des éléments naturels et des objets et sculptures spécialement fabriqués.
Les images syncrétiques de Thierry Fontaine – portraits sans visage, natures mortes colonisées par le vivant, phénomènes naturels inexplicables, assemblages étranges - fonctionnent comme des condensateurs d’histoires et de croyances qui évoquent et convoquent tout un imaginaire anthropologique. Ce dernier ouvre un point de vue réflexif singulier sur la complexité de notre monde contemporain. Les hybridations et métissages qui résultent de l’association savamment orchestrée de ces juxtapositions, créent une image vivante, volontairement déconcertante et constamment renouvelée de la réalité du Tout Monde.