La maison des arts, centre d'art contemporain de malakoff donne carte blanche à David Mesguich et Valentin Van Der Meulen, deux jeunes artistes pour investir ses murs. En plus des nouvelles séries qu’ils présenteront chacun dans un espace bien défini, ils vont, pour la première fois, confronter et mélanger leur travail autour de la réalisation d’une œuvre commune.
David Mesguich présentera sa toute dernière série, de grandes aquarelles et des dessins au feutre noir réalisés à son retour du territoire d’Israël. Dans un accrochage saturé il nous donne à voir une certaine vision de la ville et de ses enchevêtrements d’architectures.
Les grands portraits réalisés par Valentin Van Der Meulen prendront place à l’étage de la maison des arts. Des visages de migrants réalisés d’après des images trouvées sur le net qui le temps de l’exposition seront effacés, comme leur propre histoire qui disparait au fur et à mesure de leur voyage.
Dates prévues pour l'effacement, dimanche 20 décembre à 15h30, vendredi 15 janvier à 18h et dimanche 31 janvier à 16h30.
C’est autour de la figure humaine qu’ils vont réaliser leur première œuvre commune. Une triple image surgissant d’un mur, trois visages dont leurs deux portraits et entre, un crâne humain, le tout réalisé en polypropylène et recouvert par des morceaux de papier dessinés. Une œuvre réalisée à quatre mains qui nous questionne sur la vie, la mort et le passage de l’un à l’autre.
david mesguich
David Mesguich travaille à Bruxelles.
L’artiste interroge les frontières, les limites des espaces ces artefacts nous empêchant d’avancer. De façon obsessionnelle, David Mesguich parcourt les villes et développe une cartographie atypique en concentrant son intérêt sur tout ce qui, dans ces espaces de passage, sépare et divise. Pendant plus de 15 ans, c'est par l'exercice addictif du graffiti qu'il a étudié le sujet. Aujourd'hui, c'est en dessinant et par des installations monumentales in situ qu'il se réapproprie des parcelles de ces territoires aseptiques. L’artiste est fasciné par l’esthétique polygonale, élément de langage du glitch art, les jeux vidéos des années 80/90 ainsi que par la dramaturgie de l’art baroque. Il questionne la place de l’Homme dans l’environnement urbain en tant qu’espace de cloisonnement, de séparation, de franchissement.
valentin van der meulen
Valentin Van der Meulen est né en 1979, à Lille. Il vit et travaille à Paris et Bruxelles.
Le travail au fusain de Valentin van der Meulen comprend le dessin comme un processus de sa fabrication à sa déconstruction dans le but de questionner des notions telles que l’histoire et la mémoire à travers notre relation à l’image. Altérer l’objet « image » pour interroger son récit et sa lecture, en replaçant au centre de ses sujets le spectateur. La rendre insaisissable ou révélée, se situant entre «ce qui a été» et «ce qui reste». De cette posture, il en tire un vocabulaire plastique permettant de confronter le contenant et le contenu, de rendre le dessin témoin. Dans ce constat l’image d’origine se fait un point de départ pour laisser émerger une nouvelle lecture née des traces résiduelles de l’acte et du dessin.
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