Avec : Anne Brégeaut, Gabriel Desplanque, Alice Didier Champagne & Teddy Beirnaert, Emma Dusong, Laurent Fiévet, Eddie Ladoire, Angelika Markul, Sabine Massenet, Valérie Mréjen, Laurent Pernot, Eric Pougeau, Yann Toma.
Cette exposition de groupe réunit des œuvres essentiellement autour du médium vidéo et fait suite au cycle de vidéos séquence déjà proposé à la maison des arts, centre d'art contemporain de malakoff. Le postulat de départ est la rupture amoureuse qui se décline sous trois angles : le juste avant : les frottements…l’acte : le rapport frontal…l’après : le face à soi. C’est également un prétexte permettant d’aborder le comportement humain dans l’intimité, les moments de tension, jalousie schizophrénie, le pouvoir, la domination, la solitude… Et tout ce qui concerne la sphère de « l’ultra intime ».
Commissaire : Aude Cartier
À télécharger
alice didier champagne angelika markul anne brégeaut eddie ladoire emma dusong eric pougeau gabriel desplanque laurent fiévet laurent pernot sabine massenet valérie mréjen yann toma
alice didier champagne
Alice Didier Champagne est née en 1983. Elle vit et travaille à Paris.
Tout en jouant sur la frontière entre fiction et réalité, son travail interroge des situations, des espaces, qui appellent à la projection, aux représentations et au questionnement, la pratique d'Alice Didier Champagne est intimement liée au déplacement. In-situ, elle adopte une position particulière, celle d'artiste-touriste. Ainsi, par le biais de l'humour, du décalage ou de la poésie, elle questionne les notions d’image et de miroir. Elle choisit les lieux qu'elle arpente pour leurs dimensions hétérotopiques, utopiques ou politiques ainsi que pour leurs H(h)istoires faites de fantasmes et de clichés. Elle aime jouer avec la/sa réalité, la faire basculer dans un ailleurs. Au sein d'un paysage, Alice Didier Champagne imagine un scénario, en prélève des fragments, qui mettent en avant une contradiction, une absurdité. Ces fragments sont des éveilleurs de fictions qui sont inclus dans l’espace plastique qu'elle construit. Chaque pièce est conçue comme un arrêt sur image, ce qui laisse place à un avant et un après. Elle crée des espaces où le paysage est instigateur mais également prétexte à interroger les liens qui se tissent entre territoires et identités.
angelika markul
Angelika Markul est née en 1977 en Pologne. Elle vit et travaille à Malakoff.
Elle est diplomée de l’Ecole Nationale Superieure des Beaux Arts de Paris. En 2012 elle a reçu le prix SAM pour l’art contemporain. Sa pratique artistique s’est toujours ancrée et intéressée à des lieux disparus, méconnus ou dangereux. Associant les faits réels et la fiction voire la science-fiction, ses derniers projets de film l’ont emmenée au sud du Japon sur l’île de Yonaguni afin de découvrir un monument enseveli sous les mers dont on ne connaît pas l’origine exacte, ainsi qu’au nord du Mexique dans la mine de cristaux de Naica qu’il est désormais impossible de visiter ou encore à Tchernobyl pour évoquer cette nature reconstruite sur ses propres ruines. Son dernier film La Mémoire des Glaciers continue un processus de réflexion entamée depuis plus de dix ans autour des questions de mémoire, des corps et des lieux, de la destruction et du cycle de la vie. Tendue entre ces paradoxes, sa démarche est toujours motivée par un désir de capter les images mais aussi de les sculpter et de rendre visible ce qui est obscur et caché.
anne brégeaut
Anne Brégeaut est née en 1971. Elle vit et travaille à Paris.
Malgré une évidente économie de moyen (planches de bois, peinture acrylique, gouache, pâte à modeler, quelques objets épars), Anne Brégeaut invente sans cesse de nouveaux usages de l’espace qu’elle a à sa disposition, avec la plus grande irrévérence à l’égard des rapports d’échelle et des hiérarchies traditionnelles. Au delà des objets, le spectateur est invité à prêter attention aux espaces qui les séparent. C’est bien l’espace qui est au cœur de l’œuvre d’Anne Brégeaut et à travers lui, la question de l’errance, du voyage et de la trajectoire personnelle.
eddie ladoire
Eddie Ladoire est né en 1975. Il vit et travaille à St Maixant.
On retrouve dans la pratique artistique d’Eddie Ladoire une appréhension holistique de l’élément sonore : en tant que phénomène physique et sensoriel, en tant qu’élément constitutif d’un environnement, et comme support d’énonciation et de narration. La plupart de ses créations suivent une même méthode : il s’agit de sons prélevés sur des sites (échos, vibrations, écoulements), d’autres plus immédiatement identifiables tels que des conversations, des mouvements du corps, des gazouillis, aboiements, moteurs de voiture… – avec des compositions plus abstraites qui trahissent la formation musicale électroacoustique de l’artiste.
emma dusong
Née en 1982 aux Lilas, Emma Dusong vit et travaille à Paris.
À travers la voix humaine, parlée ou chantée, Emma Dusong recherche des expériences vivantes pour les visiteurs. Ses œuvres, souvent amorcées par des déclenchements, se situent pourtant en dehors d’une logique de l’événement, ce qui l’intéresse est de proposer une durée. Elle compose et écrit l’ensemble de ses œuvres vocales.
eric pougeau
Eric Pougeau est né en 1968. Il vit et travaille à Paris.
Méthodiquement, Eric Pougeau casse la gueule aux tabous, aux aliénations, aux codes, aux valeurs, aux dogmes. L’absurde, la méchanceté, le cynisme, l’ironie, le n’importe quoi sont considérés comme armes de poing. Eric Pougeau s’emploie dans son œuvre à pervertir les signes tant au niveau du signifiant que du signifié par le biais d’images rendues impossibles, empreintes de poésie surréaliste et formellement proche du ready-made. Eric Pougeau a pour cible de prédilection les bastions imprenables du champ symbolique petit bourgeois : la famille, la religion , le capitalisme, la sécurité , mais aussi les tabous universels que sont l’inceste et la mort.
gabriel desplanque
Gabriel Desplanque est né en 1981. Il vit et travaille à Paris.
Il est diplômé de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (2006), des Beaux-Arts de Paris (2008) et du Fresnoy-Studio national des arts contemporains (2016). Sa démarche artistique mêle plusieurs médiums, photographie, vidéo, texte, dessin et installation. La danse contemporaine, le rapport à la théâtralité et le lien texte-image sont autant de thèmes qui irriguent son travail.
laurent fiévet
Laurent Fiévet est né en 1969. Il vit et travaille à Paris.
Les installations de Laurent Fiévet mettent en œuvre des confrontations d’images, redéployées dans l’espace et retravaillées dans le cadre de montages vidéo. Organisées en séries thématiques, elles puisent leur substance dans les univers de la peinture, du cinéma et de la photographie pour opérer entre certaines images emblématiques de notre patrimoine culturel des rencontres toujours inédites. De nouvelles générations d’images réalisées pour un projet précis ou captées par des caméras sur les lieux mêmes des expositions sont susceptibles de venir converser avec elles, impliquant plus directement encore la représentation des visiteurs au sein des dispositifs.
laurent pernot
Laurent Pernot est né en 1980. Il vit et travaille à Paris.
Diplômé de l'Université Paris VIII et du Studio national d'art contemporain Le Fresnoy, Laurent Pernot développe depuis une dizaine d'années une œuvre polymorphe sous différents supports: vidéo, installation, photographie, lumière, sculpture. Sa poésie est centrée sur la mémoire, qu'il explore à travers l'expérience du flux du temps, de l'impermanence des choses, du visible et de l'invisible rendu perceptible par un certain usage de matériaux, de lumière, d'image et de mouvement. Familier et jouant avec les apparences, ses œuvres se manifestent souvent dans un temps suspendu. Laurent Pernot explore régulièrement les archives, l'histoire ancienne et les représentations du monde qui traversent l'espace et les siècles, ainsi que les philosophes, les poètes et les scientifiques qui étudient le temps et ses mécanismes. Les interactions entre l'homme et la nature et la question des origines comptent également parmi ses thèmes principaux. Empreinte d'une douceur mélancolique qui révèle la perte ou la disparition, son travail induit la sensation d'un monde flottant dont la fragilité nous menace.
sabine massenet
Sabine Massenet est née en 1958. Elle vit et travaille à Paris.
En 1997, après avoir travaillé différents médiums (terre, plâtre, photo) pour créer des installations auxquelles elle associait parfois des éléments narratifs, Sabine Massenet décide de se consacrer uniquement à la vidéo. Elle explore le portrait, une thématique déjà présente dans son travail plastique, avec une ouverture sur le langage et sur la résonance des images dans la mémoire collective ou privée. Elle pratique le recyclage d’images télévisuelles ou cinématographiques, qu’elle « re-monte » en se jouant des codes visuels propres à ces deux médiums.
valérie mréjen
Valérie Mréjen est née en 1969 et vit et travaille à Paris.
Plasticienne, photographe, écrivaine, Valérie Mréjen multiplie les moyens d'expression pour mieux explorer les possibilités du langage. Ses vidéos sont souvent inspirées de souvenirs, d'événements quotidiens, de détails cruels et burlesques de l'existence, de lieux communs, de malentendus... Elle y mélange divers types de récits rapportés ou vécus qu'elle réécrit et réarrange, avant de les mettre en scène.
yann toma
Yann Toma est né en 1969. Il vit à Paris et travaille à Berlin et New York.
Le travail de Yann Toma s’articule autour de l’entreprise artistique et fictionnelle Ouest-Lumière. Celle-ci se calque sur le mode de fonctionnement d’une entreprise ayant existé de 1905 à 1946 jusqu’à l’apparition d’EDF. En réactivant l’ancienne compagnie d’électricité, en rachetant son nom et sa marque en 1991, Yann Toma s’est approprié un réseau symbolique, une infrastructure usinière dont il a fait son territoire de recherche et la matière même de son activité. Ouest-Lumière constitue la première entreprise fictionnelle de production et de distribution d’énergie. En faisant basculer toute la représentation et le fonctionnement de la sphère industrielle dans le champ artistique, Yann Toma se fait l’opérateur d’un réseau énergétique immatériel.