La maison des arts, centre d'art contemporain de malakoff présente les travaux de deux artistes apparentés à l’Ecole de Paris.
Une même génération, mais deux itinéraires différents où s’opère un glissement de la figuration à l’abstraction. Roger Eskenazi dont le thème récurrent s’organise autour de l’insurrection, présente une série de toiles récentes où la lumière et la couleur se déploient dans l’espace. Selon les propres mots de l’artiste ce sont des « Avènement d’espaces, de lumières et de couleurs en amours ou en guerre, lieux de séjours approximatifs et transitoires, géométrie de l’improbable. Entre présence et absence, le temps se déploie accompagné de tensions et de rythmes insoupçonnés ».
Louis de Grandmaison associe reliefs et toiles pour nous livrer une construction où l’abstraction quasi géométrique s’exprime dans la profusion. Pierre Brisset voit en son œuvre un « puzzle de nos jours », qui harmonise le chaos de notre époque et « nous en fait réellement voir de toutes les couleurs ».
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louis de grandmaison
Louis de Grandmaison est né en 1928 en France.
Il est connu pour ses peintures abstraites aux formes géographiques, silencieuses, obstinées et pudiques. Ses tableaux en forme d’énigme évoquent son for intérieur. Résonnances cubistes viennent ainsi s’associer à son goût pour l’abondance de la couleur et d’un chaos dompté.
roger eskenazi
Roger Eskenazi est né en 1923 à Sarcelles et est mort en 2003.
En 1940, sous l’occupation, son père est déporté à Auschwitz. Dans ce contexte politique qui le contraint à devoir souvent se cacher, Roger Eskenazi ne renonce pas à agir. Il distribue des tracts tout en s’initiant à la peinture dans les ateliers d’André Lhote et Fernand Léger. Il tente d’explorer et de questionner les conditions de possibilité d’une représentation de la relation entre les corps et l’espace dans l’après-seconde guerre mondiale. Il renonce ainsi peu à peu à la figuration pour l’abstraction comme réponse à ces questionnements.