Avec Dominique Blais, Charlotte Charbonnel, Alexandre Joly, Arash Nassiri, Simon Nicaise, Samon Takahashi, Takis, Stéphane Thidet, Joris Van de Moortel.
Dès les années 1960, bon nombre d’artistes flirtent avec la musique pop, rock et contemporaine. En 1964, Lou Reed rencontre John Cage et Andy Warhol invente le Velvet Underground. Depuis les années 1990, un nombre croissant d’artistes intègrent à leur pratique plastique la musique contemporaine, devenant ainsi artistes-interprètes. La tendance ne se dément pas et simultanément des ateliers autour de ces préoccupations créatives commencent à apparaître dans les Ecoles des Beaux-Arts.
L’exposition collective dedans-dehors Vacarmes s’intéresse aux artistes contemporains qui, aujourd’hui encore, convoquent dans leur travail des dispositifs autour de la musique, du son et du bruit. Cette proposition articule deux niveaux de lecture et deux strates possibles afin d’appréhender les propositions d’écoute.
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alexandre joly
Alexandre Joly est né en 1977 à St. Julien Genevois, France. Il vit et travaille à Genève où il a étudié à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève. Son travail est exposé internationalement dans plusieurs galeries et festivals. Il enseigne à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève.
Alexandre Joly développe depuis plusieurs années un travail sculptural lié à la création sonore. Qu’il s’agisse de dispositifs installés ou de performances, il explore le son comme matière à sculpter. Il élabore ainsi une recherche kaléidoscopique, en épuisant différentes configurations entre les modes de diffusion et de réception du son, et une mise en scène propice à une écoute sensible. La pratique du dessin accompagne l’ensemble de son travail.
arash nassiri
Arash Nassiri est né à Téhéran en 1986. Il vit et travaille à Paris.
Il est diplômé de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris et a poursuivi sa formation au Fresnoy, Studio national des arts contemporains. Arash Nassiri utilise des lieux comme cadres pour produire son travail, à la manière du Land Art. Ces lieux peuvent être très spécifiques, comme un bâtiment en ruine, ou une ville entière comme dans la vidéo TEHERAN-GELES, où Los Angeles est utilisée comme représentation de Téhéran. Est ainsi engagée une discussion entre deux pôles opposés : la matérialité et la virtualité du lieu. « J’aime imaginer mes projets en tant qu’ambassades. Ce sont des représentations d’espaces spéculatifs, où nos idéologies peuvent devenir visibles et malléables ».
charlotte charbonnel
Charlotte Charbonnel est née en 1980. Elle vit et travaille à Paris.
La matière au sens le plus large constitue le cœur du travail de Charlotte Charbonnel, qui examine la relation entre ce que l’œil humain peut ou ne peut pas percevoir. Inspirée par la recherche scientifique, elle mène des expériences sur des matériaux inhabituels tels que le verre, les cartes son et les cristaux de sel, qu'elle retravaille pour refléter ses préoccupations artistiques. Son atelier est devenu un laboratoire de sensations et d'expériences mêlant nature et science.
dominique blais
Dominique Blais est né en 1974. Il vit et travaille à Paris.
Son, image et lumière : Dominique Blais utilise à dessein les instruments basiques de la « société du spectacle » avec l’intention de mieux les déposséder de leur capacité à asphyxier les sens et la perception. Quand bien même il est souvent question d’installations et d’environnements, ni le spectacle, ni le divertissement ne sont de mise : rien n’est évident, mais sous-jacent, fantôme, sourd, minimal… À intensité variable, ombre et lumière, son et silence se combinent et rejouent l’expérience sensible au sein d’un espace-temps déplacé, réinventé et signifiant. Puisant essentiellement dans une matière sonore préexistante et ayant volontiers recours au matériel sonore et autres objets manufacturés, l’œuvre de Dominique Blais sonde l’audible et le visible et provoque l’irruption de phénomènes infra‑ordinaires, et avec, la résurgence et la projection d’images mentales à même de nourrir un imaginaire paradoxalement atrophié par le trop-plein audiovisuel d’une société de l’information et de la communication préférant, à l’inverse de l’artiste, la prolifération à l’épure.
joris van de moortel
Joris Van de Moortel est né en 1983 en Belgique. Il vit et travaille à Anvers.
À la fois plasticien, performer, sculpteur et musicien, Joris Van de Moortel developpe un travail protéiforme sur lequel il laisse volontairement les traces de son processus créatif. Joris Van de Moortel décrit ses œuvres comme des reliques et saisit toute occasion de créer un nouveau sens à partir de matériaux initialement destinés à d'autres fins.
samon takahashi
Samon Takahashi est né en 1970. Il vit et travaille à Paris.
Plasticien, compositeur et musicien Samon Takahashi travaille la sculpture, les installations sonores ou vidéos. Dans ses oeuvres le médium importe moins que le processus, l’art contemporain apparait à l’artiste comme suffisament permissif pour pouvoir s’exprimer librement.
simon nicaise
Simon Nicaise (né en 1982 à Rouen, vit à Paris) est diplômé de l’École des Beaux-Arts de Rouen en 2008.
Les œuvres de Simon Nicaise manifestent, de la tension à la fusion, des proximités visuelles, sémantiques et conceptuelles ambivalentes situées entre extension et condensation, amorce ouverte et commandement, logique et défaillance, système et accident. Négocier avec les apories et provoquer des oxymores visuels désamorcés au sein d’espaces ouverts à la réunion des contraires semblent être l’apanage savant et subtil de son travail. Après manipulation, ses objets reviennent au monde chargés de tensions et de césures qui révèlent, entre autres, la fragilité de l’instant et du sens.
stéphane thidet
Stéphane Thidet est né en 1974. Il vit et travaille à Paris.
Stéphane Thidet crée des univers ordinaires où s’opèrent des décalages, des pas de côté. Ses œuvres mettent en scène sa vision de la réalité en l’imprégnant de fiction et de poésie. S’appuyant sur des situations de la vie courante, il y décrit la notion d’instabilité face à l’érosion du temps et de l’action qui mène à leur disparition. Ses différentes pièces sont le résultat d’un simple geste qu’il applique à des objets, des situations. Son travail tient à la fois de la sculpture et de l’installation. En jouant avec des éléments naturels, Stéphane Thidet instaure des visions d’une intense poésie, en plongeant le public dans des univers oniriques, où son imagination dialogue subtilement avec celle de ceux qui les contemplen
takis
Takis est né à Athènes et installé à Paris dès les années 1950.
Takis a choisi d’explorer dans son œuvre l’énergie des champs magnétiques. Dans la proximité de ses contemporains du Nouveau Réalisme, il intègre à sa démarche sculpturale le mouvement, la lumière, la musique, combinés à l’usage des aimants. Expérimentateur infatigable, « savant intuitif », Takis n’a cessé de chercher à capter l’énergie cosmique en mariant l’art et la science. Plasticien contemporain d’avant-garde, son œuvre est ancrée dans une tradition sculpturale, allant de la sculpture archaïque grecque et Giacometti aux objets de rebut de la technologie. Fasciné par la « magie scientifique », à l’origine d’inventions (il déposera même des brevets industriels), Takis est aussi un philosophe des sciences s’imprégnant régulièrement des grands ancêtres de la philosophie présocratique, de la médecine d’Hippocrate jusqu’à l’Égypte ancienne.