Tu ne dis jamais rien, La Tempête et la Maison vide, Purple Rain, et la liste semble inépuisable pour ces titres des expositions de Pierre Ardouvin. Ils sont des débuts d’histoires et s’apparentent à la mémoire collective liée au monde du spectacle ou encore aux fêtes populaires. Avant même notre découverte de l’exposition, ils font naître nos premiers rêves et fantasmes à son sujet. Ils orientent nos premières représentations mentales de ce que l’artiste va nous donner à voir ou à penser. Mais à leur lecture commence aussi à poindre l’idée d’une dramaturgie.
Les installations, dessins ou peintures de l’artiste résultent de mises en scènes nostalgiques intrinsèquement liées à l’idée d’un bonheur familier, aimable et convenu. Pourtant, si le travail de Pierre Ardouvin est parfois drôle, synonyme de chaleur et de bien-être, il relève toujours aussi d’un humour grinçant.
Pour son exposition personnelle à la maison des arts, centre d'art contemporain de malkoff l’artiste a imaginé une installation, empruntant son titre à une nouvelle de Robert Walser , baptisée Retour dans la neige, qui s’étend sur l’ensemble du lieu. Parcours déambulatoire, au décor fictionnel, intégralement enneigé, Retour dans la neige semble nous promettre (mais faut-il le croire ?) une ambiance agréable et ouatée …
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pierre ardouvin
Pierre Ardouvin est né en 1995 à Crest. Il vit et travaille à Paris.
Son œuvre privilégie le format de l'installation, il se déploie également à travers le dessin, le collage et l'assemblage. Ces médiums découlent de mises en scènes nostalgiques intrinsèquement liées à l’idée d’un bonheur familier, aimable et convenu. Par la réappropriation d'objets du quotidien qu'il investit de façon poétique et narrative, sa recherche artistique interroge les notions d'authenticité et d'illusion. Pourtant, si le travail de Pierre Ardouvin est synonyme de chaleur et de bien-être, il relève aussi d’un humour grinçant.