Le duo Laura Bottereau & Marine Fiquet puisent dans l’enfance pour ce qu’elle a de divertissant en apparence : le jeu, les couleurs tendres, les apparitions oniriques, mais aussi, et surtout, pour ses troubles, ses cruautés, ses désirs et ses tabous. Leur champ d’action, dessiné ou installé, n’est pas celui de la nostalgie ou la quête de l’innocence comme paradis perdu. L’enfance leur apparait comme un espace qu’il leur plaît d’ébranler, subvertir et réinventer.

Projet de résidence
Dans le cadre de notre résidence à la maison des arts de Malakoff, nous nous intéressons aux pratiques sportives juvéniles. En allant à la rencontre de jeunes sportives et sportifs du territoire, nous souhaitons observer mais aussi échanger avec les enfants. Le caractère protosocial de l’équipe nous apparait proche de celui de la cour de récréation où le fair-play peut devenir faire-plaie. Les représentations sportives genrées, les limites de l’amusement, les faibles, les lent·e·s, les dernier·e·s, les sans-souplesse constituent notre corpus de recherche.