Une nouvelle saison s’ouvre avec une exposition personnelle d’Eric Aupol inscrivant ainsi la maison des arts aux journées du patrimoine mais aussi dans la dynamique du Mois de la photographie.
Cet artiste, d’une trentaine d’année, confirme dans cette exposition son attachement à photographier des lieux chargés d’histoires voués à un oubli annoncé, non pas nécessairement dans l’envie de les voir «re-vivre» ou «survivre» grâce à la mémoire, mais plutôt dans une dynamique de constat du lieu et de recherche esthétique. Son regard démontre sans jamais les sublimer, avec sincérité et modestie, des sites devenus désertiques.
Une quinzaine d’œuvres sélectionnées parmi ses différentes séries (depuis 2000) ont été choisies dans l’idée d’accentuer cette sobriété. Celle-ci est affirmée par la maîtrise de la technique utilisée. Le choix de pellicules périmées renforcent le grain de la photographie, et une non-utilisationn volontaire de flashs impliquent à l’appareil un temps de recherche de la lumière naturelle au même titre que la rétine humaine s’habitue.
Ce dépouillement ou «ces presque riens» dévoilent la position de l’artiste dans l’espace et révèlent les points d’architecture de l’endroit. Pour cette occasion, la maison des arts soutient la dernière série d’Eric Aupol «Paris les Halles», réalisée sous le «Ventre de Paris».
Exposition et catalogue, publié à Images En Manœuvres Editions, réalisé en partenariat avec la Galerie Polaris à Paris, la galerie Marijke Scheurs à Bruxelles, la Maison du geste et de l’image à Paris, le Centre d’art « Le Passage » à Troyes, l’Espace d’art «André Malraux» à Colmar et l’Arsenal - Musée de Soissons.

eric aupol

Eric Aupol est né en 1969 Il vit et travaille à Malakoff.
Éric Aupol s’est fait connaître par ses photographies relatives aux lieux et espaces comme marquages de l’Histoire et comme configurations mentales. Les étendues du paysage, les resserrements des habitats privés ou collectifs, les détails d’objets, les corps et les visages y sont approchés dans la quête d’une écriture visuelle où le sensible et l’intelligible cesseraient de s’opposer. La marge, tant historique, que politique et esthétique, traverse à différents niveaux de révélation l'ensemble de son corpus photographique, questionnant les espaces visités tout autant que le médium photographique, en jouant de ce qui s'obstrue et se dévoile au regard dans le réel, palimpseste d'un feuilletage de mémoires et d'Histoire.

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