La maison des arts, centre d'art contemporain de malakoff a le plaisir d’accueillir les œuvres d’une jeune artiste, Laure Tixier, qui au travers d’un univers de fictions oniriques et poétiques, nous replonge dans le monde de l’enfance et de l’imaginaire. Cette exposition dont le point de départ est le dessin, évolue vers des propositions diverses et variées, comme des installations, des vidéos ou encore des fictions architecturales.

Elle s’articule autour de cinq œuvres majeures.
La première, « Plaid Houses » ou « Maison Couverture », œuvre produite par la maison des arts, comprend trois sculptures couvertures en feutre accompagnées de 150 dessins. Celle ci constitue la première fiction d’architecture en référence à celle que l’on construit étant enfant sous les couvertures. Elle se transforme alors au fil des dessins, et passe d’habitats primitifs en château forts, de villas arts nouveaux en maison contemporaine et de construction des avant-gardes du début du XX siècle en habitats futuristes.
Le deuxième projet, « Dolci Carceri », qui comprend dessins, vidéos et installations est une œuvre pensée à partir des prisons de Piranèse (pour les dessins) et de vestiges archéologiques (pour les installations), le tout étant réalisé en bonbons « haribo » en référence au monde de l’enfance qui constituent pour l’artiste « les fondations d’un univers mental, comme l’espace matriciel de ses projets ».
La troisième œuvre, « Images Dérisoires », est une oeuvre à travers laquelle l’artiste s’emploie à développer sous les traits de « Mangas », une fiction autour de l’art contemporain et des grands noms qui le constitue. Ainsi, certains artistes voient leur nom japonisés, mais cependant identifiables comme par exemple Hanz Haacke, Krzysztof Wodiczko, Lucy Orta, Ingo Gunther, Jenny Holzer et Peter Freud. Ils sont alors les héros d’une fiction futuriste qui se déroule en 2040 et constituent une société secrète dont le nom de code est « Art ». De nombreux thèmes sont ici soulevés, comme la peur de l’apocalypse, la fragilité de la planète, la question de l’identité face aux nouvelles technologies etc… Le musée, devient alors un lieu de pouvoir politique et de contrôle de l’information.
La quatrième œuvre, « La belle au bois dormant », regroupe une série de 8 photographies noires et blanches de la Villa Cavrois de Mallet-Stevens (à Roubaix), abandonnée depuis 10 ans et rendue irréelle par les rehauts de vert sur tous les végétaux. Elle sera accompagnée d’une inscription au mur reprenant le titre de l’exposition à travers l’emploi d’une écriture stylisée faisant échos au monde de l’enfance et aux contes de fée.
Quant à la dernière œuvre, « Façade », elle représente l’architecture de la maison des arts peinte en anamorphose sur la pelouse du parc.

laure tixier

Laure Tixier est née en 1972. Elle vit et travaille à Paris. 
Tout le travail de Laure Tixier, aussi diversifié qu’il soit au niveau des rendus, des techniques et des émotions liées aux premiers regards sur les oeuvres, est lié à l’architecture, à l’habitat et à l’urbanisme et nous évoque, de multiples manières, les systèmes sociaux qui les soutendent. Dans le cadre de cette recherche sans fin qui prend ses racines dans l’enfance de l’artiste, il fallait, dit-elle, qu’elle s’attelle à l’espace clos et imposé de la prison.

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