Mise en partage du retour d'expérience du centre d'art et du rapport des Augures sur le projet Couper les fluides :
retour d'expérience du centre d'art
rapport les augures
Il y a deux ans, l’équipe du centre d’art projette de couper les fluides. Ce projet expérimente et embarque les visiteur·euse·s, auteur·rice·s, professionnel·le·s, partenaires, citoyen·ne·s dans une expérience inédite, réflexive et éco-responsable. Pendant 5 mois, tous les fluides énergétiques, eau, gaz et électricité seront coupés.
avec : les augures, charlotte charbonnel, collectif . (paul-émile bertonèche, andréas f., romane madede-galan, luna villanueva), anouck durand-gasselin, julia gault, laurent tixador avec l'aide des étudiant·e·s de l'eesab-site de rennes : amaia brunet, julie le meur, ronan le saout, eugénie chat, fanny latge, luena santiago, marie ganter, endre tót, olivier vadrot, aëla maï cabel, rose-mahé cabel, morgane baffier, yves bartlett, beat & beer, bla!, marianne derrien, lydie jean-dit-pannel, lucie marinier, émilie moutsis, fabiana ex-souza, sarah garçin, roberto dell’orco, bim, edith planche, florian gaité, aline caillet, maud barranger-favreau, ariane fleury, cassandre langlois, françois salmeron avec le groupe de recherche paris 1, collectif afrikadaa, les étudiant·e·s en 4e année de scénographie de l’école des arts décoratifs, ilaria andreotti, pauline hutin, ang li, lou-ann spirin et christianne pit accompagnés de patrick laffont de lojo, les étudiant·e·s de l’école européenne supérieure d’art de bretagne site rennes, charlotte el moussaed, flavie l.t, catherine radosa, carol landriot, mathilde geldhof...
commissariat aude cartier en collaboration avec l’équipe du centre d’art
→ dossier de presse
→ programme du projet
→ préparer votre visite
Couper les fluides fait corpus autour de quatre axes structurants : l’agora, la librairie consultative, la vie du lieu, la vie des œuvres :
l’agora
L'agora est un espace de réflexion et de débats entre auteur·rice·s, acteur·rice·s, visiteur·euse·s, philosophes, chercheur·euse·s et spécialistes de la transition écologique. Véritable module pensé par l’architecte Olivier Vadrot, l’agora a la particularité de pouvoir se déplacer en extérieur. Un programme d’invitations et de journées de performances sera proposé sur plusieurs samedis.
→ programme des agoras
la librairie consultative
La librairie consultative, à considérer comme une installation, s’implante au cœur du site maison des arts. Ce corpus de plus d’une centaine d’ouvrages composé de livres, essais, éditions, journaux et éditions, aborde les entrées suivantes : questions environnementales, art et écologie, architecture et écologie, éco féminisme. Le corpus sera consultable sur place et sera ressource des arpentages qui se tiendront une fois par semaine sur le site maison des arts, à priori les jeudis. Certains ouvrages seront disponibles à la vente et la liste de podcasts qui a alimenté la recherche du projet sera transmise pour celles et ceux qui souhaitent prolonger la discussion. à l’issue du projet, la librairie consultative alimentera le fond d’édition du centre d’art présent sur le site supérette, ouverte en libre accès et dédiée aux chercheur·euse·s, auteur·rice·s et visiteur·euse·s.
→ programme des arpentages
la vie du lieu
La vie du lieu est une expérience de recherche et de solutions menées par l’équipe du centre d’art accompagnée par Les Augures* et des chercheur·euse·s associé·e·s vers une transition plus écoresponsable. Un journal de bord rendra compte au quotidien de l’expérience du lieu. Ce pôle de réflexion a pour ambition, à l’issue de l’expérience, d’établir un protocole de travail pour le centre d’art dans toutes ses missions et dans ses domaines de compétences : administration, médiation, communication, production… L’espace de travail de l’équipe sera installé dans l’entrée du site maison des arts. Ouvert à tou·te·s, il permettra notamment de rendre la recherche accessible et d’impulser des discussions. Un rapport d’expérience travaillé avec Les Augures sera consultable sur le site internet du centre d’art. A l’occasion du projet Couper les fluides, le pôle médiation et éducation artistique du centre d’art réaffirmera son travail sur l’oralité et la place importante des visiteur·euse·s acteur·rice·s.
la vie des œuvres
La vie des œuvres convie des pièces ne nécessitant pas l’usage de fluides. Les propositions incitent au silence et au regard, aux manipulations, à l’écoute et aux discussions. La nature et son observation sont intrinsèquement liées au travail des artistes-auteur·rice·s. Une prise de conscience collective de la dégradation de l’environnement émerge fortement à la fin des années 1960. L’art devient un support pour en témoigner. Le paysage dépasse les questions esthétiques et devient revendication politique. Les artistes-auteur·rice·s se font lanceur·euse·s d’alertes face à la détérioration de la nature et à l’impact écologique des activités humaines. Avec le land art iels donnent à voir des œuvres réalisées dans la nature et à priori respectueuses de celle-ci : les mouvements Réclamation art ou encore Ecovention réhabilitent des lieux pollués, participent à la connexion entre les citoyen·ne·s et l’environnement.
À New York, Alan Sonfist lance en 1965 un projet de reforestation en plein milieu urbain de Manhattan. Time Landscape, terminé en 1978, est la première forêt urbaine à New York. Plus récemment, d’autres écoles (ramifications) comme le Recycled art apparaissent, laissant entrevoir des œuvres fragiles prêtes à disparaître.
Dans cette continuité, les artistes-auteur·rice·s invité·e·s à participer au projet Couper les fluides questionnent l’impact écologique de la production des œuvres. Iels mènent des recherches autour des savoir-faire nécessitant l’usage des mains, le ré-emploi et réactualisent des métiers disparus ou oubliés en milieu urbain ou de notre monde contemporain.