L’agora est un espace de réflexion et de débats entre auteur·rice·s, acteur·rice·s, citoyen·ne·s, philosophes, chercheur·euse·s et spécialistes des questions écologiques. Véritable module pensé par l’architecte Olivier Vadrot, l’agora a la particularité de pouvoir se déplacer en extérieur. Un programme d’invitations est proposé sur plusieurs samedis.

samedi 23 mars

  • 10h30 : agora "Penser en collectif" avec l’association Créé à Malakoff, Jean Michel Poullé, Maire adjoint aux politiques culturelles et sportives, Frédéric Bruschi, directeur des affaires culturelles de la ville de Malakoff et l'équipe du centre d'art

samedi 27 avril

  • 16h - 18h : agora "Cultiver le présent" avec Anouck Durand Gasselin, Josselin Vidalenc et le collectif Adventices.

Anouck Durand-Gasselin, Josselin Vidalenc et le collectif Adventices sont invité·es à partager leur lien, leur pratique et leur approche au vivant. Par la réactivation de savoir-faire et gestes liés au jardin, au potager, par le soin, la récolte, ces auteur·rices s'émancipent de la distinction entre art et artisanat, art et agriculture. La lenteur imposée et les aléas d’un processus naturel crée une nouvelle éthique de collaboration avec le vivant.

vendredi 24 mai

  • 19h-21h : agora - MLK Talk "L'esclavage, la traite et le monde d'après" avec Miranda Spieler et le direction jeunesses de la ville de Malakoff

Conversation avec l'historienne Miranda Spieler sur l'esclavage à l’époque de la traite et le monde qu’il a construit. Au cours de cet échange, nous explorerons des sujets allant de la politique de l’espace (monuments, statues, lieux de mémoire) aux transformations durables (écologiques, économiques, et autres) qui sont issues de ce passé. Nous réfléchirons également aux injustices qui se sont manifestées dans toutes les sociétés post-esclavagistes, dont certaines perdurent encore aujourd'hui.

samedi 25 mai

  • 16h - 18h : agora "Habiter, se réechanter" avec Nelson Bourrec Carter, Rayanne Mcirdi, Fatima Ouassak et Feda Wardak. Modération Julie Esmaeelipour.

Cette agora proposera de s’interroger sur la notion de ségrégation urbaine en prenant comme point de départ deux œuvres du cycle Eco-luttes, la série photographique Allensworth de Nelson Bourrec Carter et la vidéo Le jardin de Rayane Mcirdi. Comment certaines communautés ont été enfermées dans une utopie architecturale ? Quelle place joue l’espace public ? Comment pouvons-nous repenser les espaces communs comme lieu de partages et de récits ? La discussion s’ouvrira avec la présence Feda Wardak, architecte-constructeur et chercheur et de Fatima Ouassak, autrice des ouvrages Pour une écologie pirate et Rue du Passage.

samedi 15 juin

  • 16h - 18h : agora "Toxicité coloniale : architecture et paysage radioactifs français au Sahara" avec Shed Publishing et Samia Henni.

samedi 20 juillet

  • 16h - 18h : agora avec Shed Publishing et Shela Sheikh.

anouck durand-gasselin

présentation

Née en 1975, Anouck Durand-Gasselin vit et travaille à Paris et Toulouse. Tout d’abord photographe, l’artiste commence ses recherches dans la forêt avec la cueillette et la marche. Les éléments trouvés (tapis, champignon, bois de cerf ou encore récemment paillettes de mica ) font l’objet d’une attention soutenue et de manipulations variées (moulage en plâtre, sporulation, mise en scène). Différents dispositifs de création méthodiques voire scientifiques permettent d’atteindre le cœur de la matière et la profondeur du regard. L’enjeu est absolument celui de l’image et de l’imaginaire. Ainsi absence, traces, manque, défauts et imperfections constituent le champ de son expérience animé par la volonté d’un certain réenchantement. En 2007, Anouck Durand-Gasselin ré-interroge les fondamentaux de l’image en provoquant un phénomène naturel : la sporulation du champignon. La rencontre avec les funghis marque un tournant important. Entre poésie, science et myci-culture s’ouvre alors l’espace possible d’un décentrement et d’un dialogue avec une espèce non-humaine.

site de l'artiste

collectif adventices

présentation

Adventices est née en 2021 de l’envie d’expérimenter autour des savoir-faire de la teinture naturelle textile et des engagements politiques qui les traversent. Tout commence dans un jardin, Aëla Maï Cabel et Jérémy Piningre commencent à planter des fleurs tinctoriales entre les semis et les plants de légumes des jardiniers du Jardin Partagé de la Vienne, à Eymoutiers. Iels ont suivi des formations auprès d’association et de maraîchers, ont étudié et travaillé la terre, planter, fait pousser. À la ferme de Lachaud, toujours dans le Limousin, iels ont mené des recherches autour de la laine de brebis. De ces expériences naissent des liens, des textes, des formes, dont “Notre cabane où faire avenir” en plusieurs Actes. 

Résidence à la supérette du 23 avril au 6 juillet 2024.
 

fatima ouassak

Fatima Ouassak est essayiste, autrice de deux essais remarqués, La Puissance des mères et Pour une écologie pirate, aux éditions La Découverte. Militante engagée dans l'antiracisme et l'écologie, elle signe avec Rue du Passage son premier récit littéraire.

feda wardak

Feda Wardak est un artiste, un architecte-constructeur et un chercheur indépendant franco-afghan basé à Paris. Son travail s’intéresse à l’impact des dynamiques impérialistes et capitalistes sur des environnements habités. Il travaille ainsi sur les effets des conflits armés dans les zones tribales afghanes, sur la destruction des grands ensembles en France, sur les politiques de gestion d’eau, ou encore sur les conséquences de l’extractivisme sur les paysages et les corps.

Ses dispositifs artistiques prennent le droit d’intervenir sur des paysages afin de révéler les violences qui agissent dessus. Ces violences structurelles souvent invisibles participent progressivement à la pollution, à la transformation et donc à la disparition d’écosystèmes entiers. Face à ces situations d’urgence, Feda Wardak distingue ce qui est « juste » de ce qui est « légal ». Les œuvres artistiques qu’il déploie se défendent comme des outils de jurisprudence qui tente de déplacer le cadre légal.

Sa pratique s’incarne à travers différents médiums. Il construit des œuvres paysagères monumentales, il réalise des films, il écrit et met en scène des performances et des créations chorégraphiques, il monte des lieux (école des savoir-faire, centre d’art et de formation).

Feda Wardak a été diplômé en architecture en 2015, à l’ENSA Paris-Belleville, où il enseigne aujourd’hui. Son travail a été présenté dans différentes biennales (Venise, Dhaka, Chicago, Lagos, Lyon…), dans des expositions (MAC VAL, FRAC Grand Large, Ateliers Médicis…), mais selon lui, c’est surtout dans l’espace public qu’il a présenté ses créations les plus abouties.

miranda spieler

Miranda Spieler est historienne et professeur à l'Université Américaine de Paris.  Elle est titulaire d'une licence du Harvard College et d'un doctorat en histoire de l'université de Columbia.  Elle a reçu deux prix nationaux aux États-Unis pour son premier livre, Empire and Underworld, et son deuxième livre, Slaves in Paris, sera publié par Harvard University Press en 2025.

nelson bourrec carter

présentation

Née en 1988
Vit et travaille entre Paris et Los Angeles

Nelson Bourrec Carter est un artiste et réalisateur Franco-Américain dont la pratique articule film, photographie et installation. Ayant grandi en Île-de-France, il interroge son héritage afro-américain et ce que l’apprentissage d’une culture à la fois intime et étrangère suppose de fantasme, d’appartenance négociée et d’appropriation. Il s’intéresse aux objets de culture populaire tels que les séries et l’histoire du cinéma, plus particulièrement dans leur rapport aux représentations minoritaires et au traitement du paysage, qu’il soit urbain, périurbain ou rural. Ses films ont été montrés dans des festivals tels qu’Entrevues Belfort, Vila do Conde ou les Rencontres Internationales Paris/Berlin, à la Cinémathèque Française, mais également dans des institutions comme le MacVal ou le MoMA de New York.

site de l'artiste

rayane mcirdi

présentation: 

Né en 1993 à Asnières-sur-Seine.

Diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2019 après être passé par l’École des Beaux-Arts d’Angers, Rayane Mcirdi produit une œuvre vidéo entre documentaire et fiction dont les acteurs sont des membres de sa famille ou des proches filmés chez eux ou dans des lieux qui leur sont familiers. Ses films capturent des évènements intimes ou collectifs ancrés dans le quotidien.
 

site de l'artiste 

Retour haut de page