Du 5 au 8 décembre 2018, Aurélien Dougé (perfomeur), Perrine Cado (scénographe) et Rudy Decelière (créateur sonore) questionnent sous la forme d‘une installation évolutive les nouveaux rapports de l’Homme à la nature. Sur les modes de la répétition et de l’endurance, le performeur se lance dans une patiente entreprise de construction et de déconstruction de matières naturelles élémentaires (glace, terre, sable), qu’il manipule pour mieux organiser l’espace. Il s’agit ici de répondre physiquement aux dommages de l’anthropocène par le retour à une relation contemplative à la nature et la mise en oeuvre de gestes simples, archaïques, quasi rituels, que le public est invité à partager. Pendant la semaine de résidence, le centre d’art se métamorphose alors peu à peu sous son action, mais aussi en fonction des réactions du public qui «habite» le lieu à ses côtés.
les 5, 6 et 7 décembre, de 12h à 18h : résidence ouverte au public + 1 performance / jour à 15h
le 8 décembre, de 14h à 18h : rendu de résidence
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aurélien dougé
Aurélien Dougé est né en 1986 à Angers. Il est installé et travaille à Genève.
Il est diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Entre 2007 et 2014, Aurélien Dougé a été danseur pour Dantzaz compania, le Ballet de Biarritz, l’Opéra de Leipzig, la compagnie Norrdans et le Ballet du Grand Théâtre de Genève. Aurélien Dougé développe son propre travail d’auteur. Pour lui, le partage des savoirs, des matériaux et la porosité des formats sont inséparables du processus de création. En 2014, il fonde à Genève, Inkörper Company, une structure de production qui tente de s’adapter aux différentes propositions, aux différents formats expérimentés et ceux encore à venir. Malgré la diversité des formes proposées, on perçoit son intérêt constant pour certaines questions : Comment faire basculer des problématiques contemporaines dans le régime du sensible, du corporel et de la matière ? Comment partager des expériences esthétiques qui provoquent différentes interactions sociales ? Aurélien Dougé participe régulièrement à des rencontres internationales afin d’approfondir sa réflexion et confronter ses idées.
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florian gaité
Docteur en philosophie, ATER en Esthétique et philosophie de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Florian Gaité est chercheur associé à l’Institut ACTE (axe « Esthétique et théories critiques de la culture »). Membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art,lauréat du Prix AICA-France 2019, Florian Gaité a travaillé pour la presse écrite (Artpress, The Art Newspaper, paris-art.com…) et la radio (« La Dispute » sur France Culture) dans le champ des arts plastiques, de la performance et de la danse. Il publie en 2021 un recueil de critiques Tout à danser s’épuise aux éditions Sombres torrents.
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perrine cado
Perrine Cado étudie les arts appliqués à Brest puis à Paris à l’ESAA Duperré. Elle complète sa formation avec une licence d’études théâtrales à la Sorbonne Nouvelle, et poursuit sa route en étudiant la scénographie à l’ENSATT à Lyon. L’interaction qui s’opère entre la matière et la lumière est un fait majeur qui définit ses recherches. Ce qui l’amène à travailler en tant que scénographe éclairagiste auprès de metteur en scène, chorégraphe, musicien et circassien. Récemment elle a fait la création des lumières du spectacle Modules DADA de la compagnie Les endimanchés au Théâtre de Vidy à Lausanne. Parallèlement Perrine Cado développe et réalise des documentaires photographiques et sonores sur l’être humain au travail.
rudy decelière
Rudy Decelière est né en 1979 à Tassinla. Il vit et travaille à Genève.
Il explore l’art sonore principalement par le médium de l’installation, proposant autant d’espaces extérieurs, qu’intérieurs, en perpétuel regard avec leurs situations, leurs composantes architecturales et leurs paysages sonores natifs. De sa qualité parallèle de preneur de son pour le cinéma ou créateur sonore pour pièces interdisciplinaires découlent de multiples réflexions autour du sonore, son espace et les rapports ou limites que ces derniers entretiennent avec la musique, donnant lieu à des performances ou pièces multipistes diffusées en circonstance. Enrichi des expériences cinématographiques, Rudy Decelière travaille principalement à base de sons concrets rendus variablement abstraits, mettant ainsi en jeu la limite perceptive de l’auditeur.