La résidence de Ève Chabanon à la supérette correspond à une nouvelle étape de recherche de son projet « Le surplus du·de la non-producteur·trice ». En partie réalisée à distance, puis clôturée par une semaine de répétition sur site, avec Nassima Shavaeva, danseuse ouïghoure et chanteuse du Kazakhstan et Mika Oki, artiste visuelle et sonore parisienne. Pendant une semaine, elles préparent ensemble un film de moyen métrage, tourné à Bruxelles en août 2021. Mêlant éléments documentaires et fictionnels, le projet du film montre les dynamiques collaboratives de la coopérative, la relation au public de la coopérative, les productions communes, mais également les créations individuelles des membres, réalisées depuis le début du projet. Filmer est le moyen de traduire son propre questionnement, son vacillement face à l’ordre des choses, face à l’écart entre le désir et la réalité. Par ce procédé c’est une forme d’hapticalité qui est recherché, c’est à dire une certaine logique du toucher, de poésie sociale, d’aptitudes à s’unir, s’adapter, se sentir à travers d’autres, à toucher les autres qui nous touchent.
Résidence à la supérette tous les jours du lundi 21 au vendredi 25 juin 2021.
Le mercredi 23 juin, la supérette est ouverte de 14h à 18h.
Le public invité à assister aux répétitions avec Nassima Shavaeva et Mika Oki, ainsi qu’à atelier de co-recherche proposé par Eve Chabanon et Emeline Jaret, chercheuse associée au centre d’art et des invités.
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ève chabanon
Née en 1989, Ève Chabanon a étudié à la Haute École des Arts du Rhin (HEAR) de Strasbourg et à Open School East à Londres / Margate. À travers la performance, l’écriture et les objets, l’artiste crée des situations impliquant généralement des communautés locales, des groupes marginalisés à l’intérieur et à l’extérieur des structures éducatives - qui produisent des espaces de questionnement et de débat. Elle a exposé au Kunstverein (Münster, Allemagne), Bétonsalon (Paris), Wellington (Nouvelle Zéland), FRAC Nord-Pas-de Calais (Dunkerque), La Manutantion du Palais de Tokyo (Paris),Wimbledon Space (Londres).
mika oki
Mika Oki est une artiste visuelle et sonore franco-japonaise qui vit et travaille à Bruxelles. Avec une formation en sculpture et en musique électroacoustique, elle explore la notion d’espaces immatériels et de paysages émotionnels à travers des installations vidéo et sonores, utilisant des textures sonores abstraites, et des images mentales cinétiques.
Mika Oki s’intéresse également au DJing dans les clubs et les émissions de radio où elle traduit ses expérimentations atmosphériques, brouillant les frontières entre techno et sons ambient/narratifs. Pendant le Festival CYNETART en 2017, elle a collaboré avec des danseurs, des interprètes et des poètes, créant pendant 24 heures un environnement évolutif où tous les repères de l’espace et de la temporalité disparaissent.
nassima shavaeva
Nassima Shavaeva grandit dans une famille de musiciens. Elle se souvient danser et chanter dès l’âge de 5 ans. De culture ouïghoure, elle est originaire du Kazakhstan et d’Ouzbékistan. Elle se produit habituellement avec son conjoint Azamat Abdurakhmanov, notamment dans de nombreux spectacles au Théâtre ouïghour d’Almaty et dans des concerts et shows télévisés. Ils signent un disque en duo : Laïra. Nassima Shavaeva est installée en France depuis 2016 et cherche depuis à reconstituer son répertoire tout en le faisant évoluer, notamment en s’associant à différents musiciens comme Èlie Maalouf ou Wael Alkak.