Pour accompagner la programmation de l’été culturel initiée par la DRAC Île-de-France, le centre d’art de Malakoff a imaginé avec Florian Gaité, commissaire de l’exposition collective « quelque part entre le silence et les parlers » en cours à la maison des arts et le collectif 16am en résidence à la supérette, un temps fort « spécial été culturel 2021 » qui croise des performances et un parcours sur les deux sites du centre d’art.

journée de performances

1ère partie à la maison des arts 

  • 15h : visite de l’exposition "quelque part entre le silence et les parlers" en compagnie du commissaire florian gaité.
  • 15h45 : performance "détails" d’Adel Bentounsi.
  • 16h30 : performance "rituel pour elle" de Dalila Dalléas Bouzar.
  • en continu : œuvre sonore "voix publiques" de Louisa Babari.

17h - 17h30 : départ vers la supérette.

2ème partie à la supérette 

  • 18h - 22h : performances "première fête" du collectif 16am.

présentation des performances

adel bentounsi 
détails, 2020, performance, 40 min.
Dans le contexte du hirak, le mouvement de contestation qui a réuni plusieurs millions d’Algériens pendant de longs mois en 2019 et 2020, Adel Bentounsi pense à un moyen pour l’individu de répondre au caractère massif de ces marées humaines comme à l’immensité du moment historique. Le dispositif qu’il imagine prend le parfait contrepoint de leur démesure, en cherchant à distinguer chaque porteur du reste de la foule non par un excès de visibilité, mais en opérant une réduction. Aux côtés des autres manifestants, il porte ou fait porter des pancartes miniatures sur lesquelles sont rédigés slogans, titres de livres ou de chanson, citations, en diverses langues. Les dimensions réduites forcent les autres manifestants à se rapprocher et à entamer, dans la proximité, une discussion, à réagir. En complément des cris silencieux des pancartes, Adel Bentounsi pose ici les conditions d’un dialogue en petit comité, créant de micro-communautés au cœur de la multitude. 

dalila dalléas bouzar 
rituel pour elle, performance, 25 min.
Dalila Dalléas Bouzar se reconnecte à une tradition ancestrale dont elle réinvente les signes et joue avec les symboles, tapis dans les inconscients collectifs. Mettant en jeu des objets et des gestes symboliques, des éléments de parure ou des matériaux naturels, ses performances convoquent les forces du rituel pour mobiliser une spiritualité réinventée à sa façon. Pour Rituel pour elle, pensée spécialement en regard de l’exposition à la maison des arts de Malakoff, elle centre son action sur la bouche et la voix, en référence au corps de la femme et à la mère. Outils de la parole poétique, d’ingestion et de mastication, de désir et de sensualité, tous deux œuvrent à réparer le lien trop souvent rompu entre l’infinité du cosmos et l’intimité de l’humain. 

louisa babari 
voix publiques, 2021, dispositif d’écoute en continu. 
Voix Publiques est un programme de compilation et de diffusion de la littérature poétique panafricaine. Le programme doté d’une infrastructure simple et mobile permet de rencontrer le public là où il se trouve, de valoriser et porter leurs textes et voix en constituant une archive, diffusée au cœur des quartiers et des institutions. Pour l’occasion, la sélection est centrée sur les voix des femmes, un mix de paroles, d’écrits de poétesses africaines ou afro-descendantes, en arabe, en français ou en anglais. Le programme est complété par la restitution sonore, documentaire, d’un atelier d’écriture réservé aux femmes en Algérie victimes de violences. Avec Mari.me Kane, Wiame Awres, Tinhinane Adjtoutah, Raina Lampkins-Fielder, Ottonella Mocellin, Samira Fall, Anne Marie de Oliveira, Aminata Yacine Sane, Inka Ernst, Caroline Jacquemart, Habiba Djahnine, Samira Negrouche, Fatim Samake et Louisa Babari.

collectif 16am 
« Le peuple de la nuit se définit par des manières de voir qui laissent à la surprise ou à l’attitude scandaleuse le droit d’occuper la scène, étant entendu que cette scène ne devient jamais le centre à partir duquel s’organise la fête. » Michaël Foessel, La Nuit : vivre sans témoin, Autrement, 2017

Le collectif 16am donne à voir sa première tentative de fête dans le cadre de sa résidence à la supérette de la maison des arts de Malakoff, traversé par cette question à l’origine de sa création : 
Comment faire de la fête un médium artistique à part entière ? En imaginant la fête comme une fiction partagée ? La première fête de 16am sera un récit collectif dont on devine peu à peu la dramaturgie, parasité de lectures, performances, pièces immersives et rumeurs qui parcourent l’assistance. En espérant que la fête mette en crise les rôles et pratiques ? Les membres de 16am se donnent pour défi d’être à la fois créateurs et seules ressources disponibles à la mise en œuvre de la soirée. Les auteurs se feront performeurs, les artistes musiciens, les critiques d’art dramaturges. En devinant que la fête n’a pas de centre ? La première fête de 16am se vivra comme une déambulation dans une succession de mondes, vécus en mode majeur ou mineur à mesure que l’on dévalera la nuit, faisant de la supérette un ersatz de Bassiani ou de fête foraine. 
 


informations pratiques : 
réouverture de l'exposition le 11 septembre.
événement gratuit et sans inscription.

Dans le but de réduire les risques de transmission de la Covid-19, la présentation d’un passe sanitaire sera obligatoire pour accéder à l'événement.

Réalisé avec le soutien de la Direction régionale des Affaires culturelles d'Île-de-France - Ministère de la Culture, dans le cadre du programme "L'été culturel".

adel bentounsi

Né en 1982 à Annaba, Algérie. Vit et travaille entre Annaba et Paris.
Après avoir obtenu un BAC artistique à l’École des Beaux-Arts d’Annaba en 2007, Adel Bentounsi fut renvoyé l’année suivante et privé de formation dans toutes les écoles d’art algériennes. En 2013, il intègre l’École Supérieure d’art de Dunkerque qu’il abandonne après une année d’étude. Du dessin à la peinture, de l’image fixe à l’image en mouvement en passant par la performance, l’installation et le graphisme, Adel Bentounsi multiplie l’exploration des formes sensibles. Ses oeuvres explorent la question de l’existence humaine ainsi que l’organisation des sociétés contemporaines. L’artiste considère l’acte artistique comme un acte de résistance, une façon d’être bousculé et de se retenir de tomber, voyant dans l'œuvre d'art un ensemble de débris laissés après un accident. Son œuvre invite à déconstruire les tabous et révéler les contradictions de la société algérienne.
En 2013, il décide de brûler toutes ses peintures, où il performe un autodafé de ses propres œuvres, un moyen de rompre avec sa pratique de la peinture, d’exprimer un refus de la représentation et de l’aspect décoratif du médium.

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amina menia

Née en 1976 à Alger. Vit et travaille à Alger, Algérie.

Amina Menia est une artiste plasticienne avec une pratique multimédia qui varie les techniques et les supports (installations in-situ, photographies, vidéo…). Son travail est une forme d’archéologie urbaine aux croisements de l’histoire, de la mémoire des lieux et du langage architectural. Elle s’intéresse également à l’espace public et à sa réappropriation par le geste artistique. Parmi ses oeuvres, Extra Muros (2005), Chrysanthèmes (2009), Un album de famille bien particulier (2012), Enclosed (2013), Lost qibla (2017), Foot de Libération Nationale (2020).
Les œuvres d’Amina Menia ont été exposées dans plusieurs musées, galeries, et centres d’art à l’internationale, dont le Centre Pompidou à Paris, le New Museum de New York, le Museum of African Design de Johannesburg, le Musée d’Art Contemporain de Marseille, le Royal Hibernian Academy de Dublin. Elle a également pris part aux prestigieuses Triennales de Brugges (Belgique) et de Folkestone (Grande-Bretagne) ainsi qu’aux Biennales de Sharjah et de Dakar.
Ses œuvres sont enfin entrées dans de nombreuses collections publiques.

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collectif 16am

Le collectif 16am est né le 23 décembre 2019 rue Léon. 16am est le projet d’une nuit. Provoquée en plein jour, par la lourde porte de garage éclairé d’un néon rouge. Une nuit de huit heures où demain arrivera plus tard parce que nous ne dormirons jamais. C’était dans le froid de décembre en 2019. Le finissage d’une exposition, celle du duo d’artistes Trapier Duporté au Garage Mu, facilitée par un complice, le commissaire d’exposition Arnaud Idelon. Un finissage pour une exposition sur la finitude. Une journée tous azimuts d’invitations lancées aux membres d’un futur collectif, pour une séquence de création fluide, où les performances se mêlaient au public danseur dans une fumée lourde, rendant flou les contours de territoire. Un moment dans la vie. Un corps commun. Quelque chose comme une expérience artistique. C’est dans l’après de cette fête de jour qu’est né 16am. Pour garder en nous la promesse de cette nuit.

Composé de : Samuel Belfond, Clément Douala, Théo Duporté, Aurélie Faure, Ava Hervier, Arnaud Idelon et Camille Trapier. 

 

dalila dalléas bouzar

Née en 1974 à Oran. Vit et travaille entre Bordeaux et l’Algérie.
Dalila Dalléas Bouzar s’est d’abord formée à la biologie avant de découvrir la peinture lors d’un workshop à Berlin. Devenue pour elle un défi, elle s’inscrit aux Beaux-Arts de Paris pour perfectionner ce qui devient son médium de prédilection. Du politique à l’historique, du biologique au psychologique, son oeuvre interroge à plusieurs niveaux les pouvoirs de la représentation picturale. Son obsession à peindre des corps traduit sa volonté de considérer le portrait comme un moyen d’investigation identitaire ou d’expression critique des rapports de domination. Particulièrement sensible aux violences faites aux corps, elle considère la peinture comme un moyen de préserver, de régénérer ou de réinventer leur intégrité. Sa pratique s’est élargie à la performance puis à l’art textile, deux moyens d’éprouver son corps dans la forme rituelle et la création collective. Née à Oran, mais ayant grandi en France, de parents algériens, elle tire de sa double culture d’autres rapports à l’image, à l’objet et au sacré. Elle qui s’identifie avant tout aux femmes africaines et à leurs traditions puise dans la mémoire algérienne les formes d’une histoire de la violence à laquelle son oeuvre vient répondre.

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fatima chafaa

Née en 1973 à Alger. Vit et travaille à Alger.
Enseignante en arts plastiques, elle a exercé comme photographe, pratiquant dans le Labo-photo familial, avant de se former à la peinture à l’École Supérieure des Beaux-Arts d’Alger, dont elle ressort diplômée en 2006. La poupée, ancienne obsession de son enfance, est devenue un élément-clé de ses créations qui mêlent peinture et sculpture à l’expérience photographique. Les installations qu’elle réalise dégagent une atmosphère prenante et soulèvent des questions sur la persistance de l’enfance chez l’adulte. L’artiste met en oeuvre l’ambiguïtéet l’ambivalence du quotidien, à partir de thèmes personnels, intimes, invitant à éprouver la relation observateur-observé. Ses œuvres reposent souvent sur la confrontation des contraires, comme un refus des normes sociales imposées (corps propre/corps sale, violence/beauté, sublime/vulgarité). Lauréate de plusieurs prix dont le Prix Ali Maachi du Président de la République (2008), elle expose régulièrement en Algérie depuis 2003 et à l’étranger depuis 2007.

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fatima idiri

Née à Bouzina. Vit et travaille à Oran.
Née dans les Aurès au nord-est de l’Algérie, berceau du peuple Chaoui, Fatima Idiri arrive à Nancy à l’âge de deux ans. Sa famille, qui fait partie des réseaux de résistance implantés en France, rentre en Algérie en 1962 à son indépendance. Du stylisme-modélisme à la peinture sur soie, de la mosaïque à la broderie berbère, en passant par la broderie au ruban, la peinture sur verre, le macramé et la poterie, elle apprend d’abord l’art en autodidacte. Son goût pour la peinture la conduit toutefois à suivre les cours du plasticien Rachid Bouknadel, pour perfectionner sa technique. Si elle a fortement été influencée par les courants impressionniste et orientaliste, dont elle réalise la reproduction de nombreux tableaux, Fatima Idiri trouve dans le dessin figuratif une possibilité d’affirmer son identité artistique. Sa pratique devient alors une façon de perpétuer la mémoire des femmes oubliées ou invisibilisées de sa lignée ancestrale : bergères et poétesses, danseuses et guérisseuses, tisseuses de rêves et passeuses d'histoires.

louisa babari

Née en 1969 à Moscou. Vit et travaille à Paris.
Louisa Babari grandit à Alger et à Moscou. Diplômée de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et de l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris en Études contemporaines et Cinéma, sa production artistique est constituée d'oeuvres vidéo, d’installations photographiques et sonores, d'œuvres graphiques et de sculptures. Elles activent des formes et discours liés aux changements esthétiques et sociaux dans les anciens pays socialistes, aux résistances et aux luttes d’indépendance, à l'exploration de ses propres archives familiales, aux phénomènes de déplacement, aux questions liées à l'architecture, au corps, à la littérature et à la traduction. En 2014, son travail donne lieu à une publication, éditée par Alberto Garcia Alix pour la maison d'édition madrilène Cabeza de chorlito. Depuis 2015, elle développe un travail de recherche sur les transformations liées à l'architecture et à l'histoire du bâti en Algérie et dans les grandes villes et sites patrimoniaux africains. Elle poursuit cette recherche au Vietnam et photographie la métamorphose des villages côtiers. En 2018, elle crée Voix Publiques, une installation sonore et un programme de poésie panafricaine qui, destiné à l’espace public, soutient la production littéraire africaine. Depuis 2013, elle collabore à des revues d’art et d’opinion pour lesquelles elle rédige articles et essais. Ses œuvres ont été exposées et diffusées en Afrique, en Europe et aux États-Unis.

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mounir gouri

Né en 1985 à Annaba. Vit et travaille à Paris
Diplômé en 2011 de l’École des Beaux-Arts d’Annaba, puis en 2020, de l'École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy, Mounir Gouri fait partie de cette jeune génération concernée par le statut de l’artiste et les réalités sociales, culturelles et politiques. De la performance à la vidéo, de la photographie à la sculpture, en passant par le dessin, la pratique de Mounir Gouri se nourrit des nouveaux médias. Récemment intégrés à ses outils de prédilection, le charbon et le fusain deviennent dans ses œuvres graphiques et performatives les moyens d’interroger et de réaffirmer son identité d’africain. Il participe au Festival panafricain d’Alger en 2009, à la Foire des dessins contemporains d’Oran en 2013. Son travail a été vu à Cuba à 2010, à l’Institut Français d’Annaba en 2012, à la 3e Biennale d’Art Contemporain d’Oran en 2014. En 2019, il remporte le prix du Jury de la 4e édition du prix des Amis de l’Institut du monde arabe (Paris).

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sabrina idiri chemloul

Née à Alger. Vit et travaille entre Paris et Algérie.
Du septième art à l’art vidéo, Sabrina Idiri Chemloul explore identités, hybridités et désir de transmission avec l’image en mouvement. En 2002, membre de l’Atelier de Cinéma Expérimental L’Etna, elle réalise son premier court-métrage, Ces images qui me regardent, un poème visuel composé de photographies et d’images d’archives, intégré à la pièce Le Poète Encerclé, mise en scène par Réda Kateb en 2003. Elle poursuit son parcours entre le Canada et les États-Unis où elle réalise son second court-métrage, Mario’s Flower. À son retour en France, son scénario de long-métrage, La Bâtarde, obtient l’Aide à la Réécriture du CNC. Parallèlement elle développe son projet de court-métrage, Deux ou trois choses que je ne sais pas d’elle, sélectionné dans le cadre du Festival Coté Court - 2019, ainsi que le documentaire, Celle à qui je n'ai jamais dit maman. Du documentaire à l’auto fiction, le glissement vers l’art vidéo devient alors un moyen de créer de manière plus spontanée et autonome. L’usage des nouveaux médias, plus spécifiquement l’enregistrement d’images avec son téléphone portable, lui permet de développer son goût pour une expression libre et protéiforme.

sadek rahim

Né en 1971 à Oran. Vit et travaille à Oran, Algérie.
Sadek Rahim est un artiste pluridisciplinaire, faisant appel au dessin, à la peinture, à la sculpture, à l'installation, la photographie ou la vidéo. Dans les années 90, il voyage et vie en Syrie et en Jordanie, avant d'entamer des études à l’école des Beaux-Arts de Beyrouth (Liban), puis à la prestigieuse Saint Martin’s School of Arts and Design à London dont il est diplômé. Il a choisi, depuis 2004, de vivre et travailler en Algérie, tout en développant une carrière internationale (Emirats Arabes Unis, France, Corée, Espagne, Argentine, Allemagne, Grande-Bretagne, Liban, Slovaquie, Tunisie, Maroc, Sénégal, Etats-Unis...). Très actif dans le paysage culturel algérien, Sadek Rahim est le premier artiste à présenter, en 2012, une exposition personnelle exclusivement composée de dessin contemporain, à l'Institut Français d'Oran. Il est ensuite à l'initiative, en 2013, du 1er salon du dessin contemporain d'Algérie, à Oran. À l'été 2019, sous le commissariat de Marie Deparis-Yafil, il signe, avec Gravity3 la première exposition d'art contemporain monographique d'envergure au Musée d'Art Moderne et Contemporain d'Oran-MAMO, en plein coeur du hirak (le « mouvement »), première exposition de l'ère post-Bouteflika. Ses oeuvres ont été acquises par de nombreux collectionneurs privés dans le monde ainsi que par la Fondation Zinsou, au Bénin, et le Musée National de Constantine, en Algérie. Sadek Rahim est consultant pour l’art contemporain algérien pour La Société Générale Algérie et membre régulier du Jury du prix Société Générale / Jeune Artiste Peintre. Il est également co-fondateur, et commissaire général de la Biennale Méditerranéenne d'Art Contemporain d’Oran, en collaboration avec l’association Civ-Oeil.

walid bouchouchi (studio akakir)

Né en 1989 à Alger. Vit et travaille à Marseille.
Diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts d’Alger, Walid Bouchouchi fonde le studio de design Akakir à Paris en 2016. Actif dans le milieu de la culture, il assure des missions de direction artistique et de graphisme, allant de l’élaboration de typographies à des travaux d’illustration. Il a notamment conçu l’identité visuelle de différents festivals artistiques internationaux (Ciné-Palestine à Paris, Aflam à Marseille, Kalima Fiesta à Bruxelles, le festival mobile Phonetics - Alger, Saint-Denis, Lisbonne - ou Nyokobop à Paris).
Créant des ponts entre différents systèmes d'expression graphiques, le studio Akakir élabore un langage visuel multilingue et multi-scriptural, composé à partir de plusieurs langues et alphabets, au sein duquel cohabitent différentes cultures. Prenant position contre l’homogénéisation des images dans la culture globale, ses réalisations procèdent d’un jeu constant entre une volonté de déconstruire les repères visuels dominants et l’appel à des symboles communs, puisant notamment dans la culture populaire. Ce travail s’accompagne de la production d’outils critiques et pédagogiques, marqués par leur aspect ludique, destinés à initier les usagers à la perception de ces nouvelles écritures. Walid Bouchouchi a également développé un travail artistique plus personnel, fondé sur la création de polices de caractères multiculturelles (arabe, latine et amazigh), d’un alphabet phonétique (Fono-type) et d’objets de design.

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