Avec : Véronique Boudier, Katia Bourdarel, Olaf Breuning, Mathieu Cailotto, Luisa Caldwell, Liv Carlé Mortensen, Isabelle Cornaro, Alain Declercq, Marie de Geuser, Florence Doléac, Nathalie Elemento, Ethan Hayes-Chute, Helmut Grill, Lise Harlev, Sigalit Landau, P. Nicolas Ledoux, Claude Lévêque, Mathieu Mercier, Annette Messager, Eléonore de Montesquiou, Hans Op de Beeck, Lucy Orta, Paulette Phillips, Jean-Pierre Raynaud, Torbjorn Rodland, Jeanne Susplugas, Rémi Uchéda, Atelier Van Lieshout, Erwin Wurm, Duncan Wylie, Brigitte Zieger.
Nombreux sont les artistes qui s’intéressent aux espaces en général, à la maison en particulier. Cet espace que l’on habite et qui fait des hommes une espèce à part – l’abri devient habitat. La maison devient le prolongement du corps et le lieu de tous nos états. L’homme s’identifie au lieu qu’il habite, miroir de nos émotions, nos angoisses. Ne dit-on pas d’ailleurs notre « intérieur »?
Identification qui se traduit à travers nos tics de langage : face à un danger imminent il y a « péril en la demeure » ; dans la confusion on ne sait plus « où on habite »… Les limites du corps se confondent alors avec les limites spatiales du logement. Lieu de protection, d’enfermement, d’aliénation, de peur, de fantasmes, représentation du pouvoir… autant d’aspects que les artistes questionnent à travers de riches oeuvres aux média très divers.

Sur une invitation de Jeanne Susplugas

alain declercq

Alain Declercq est né en 1969 à Moulins, en France. Il vit et travaille entre Paris et New-York.
Il obtient un diplôme supérieur d’arts appliqués en design graphique et un diplôme supérieur des arts décoratifs de Paris. L’artiste utilise principalement la photographie et la vidéo pour manipuler le visible et créer une intrigue perceptive. Entre espion ou terroriste, flic et voyou, l’artiste use des lieux communs des romans de gare et les détourne. Un jeu de pouvoir, de forces, de manipulation, de complots et de paranoïa collective se mettent en place et deviennent les éléments de base de ses recherches plastiques.

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annette messager

Annette Messager est née en 1943. Elle vit et travaille à Malakoff. 
Cultivant l’ambiguïté, elle crée des personnages : la « Collectionneuse », la « Truqueuse », l’« Amoureuse », la « Femme pratique », dont les vies imaginaires sont l’occasion de déjouer les préjugés et d’exposer les non-dits. À partir des années 1980, l’intégration de fragments de corps par la photographie, le recours à des peluches et des pantins, l’insertion de ceux-ci à des univers mécanisés concentrent la charge émotive et symbolique d’œuvres qui apparaissent désormais comme les reflets tour à tour dérisoires, grotesques ou dramatiques du théâtre de la vie. En 2005, Annette Messager a reçu le Lion d’or à la Biennale de Venise où elle représentait la France.

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atelier van lieshout

Atelier Van Lieshout est l'atelier fondé par le sculpteur Joep Van Lieshout. Après avoir obtenu son diplôme à De Ateliers à Amsterdam, Joep Van Lieshout s'est rapidement fait connaître avec des projets qui ont voyagé entre design et démarche artistique non fonctionnel : sculptures et installations, batiments et mobilier, utopies et dystopies. En 1995, Joep Van Lieshout a fondé son studio et ne travaille plus que sous son nom. Le nom du studio existe dans la pratique de Joep Van  Lieshout en tant que méthodologie pour saper le mythe du génie artistique. Au cours de ses trois dernières décennies, l'Atelier Van Lieshout a mis en place une pratique multidisciplinaie qui produit des oeuvres à la frontière entre art, design et architecture. En étudiant la ligne de démarcation enre la fabrication d'art et la production en série d'objets fonctionnels, il cherche à trouver les frontières entre fantasme et fonction, entre fertilité et destruction. 

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brigitte zieger

Brigitte Zieger est née en 1959. Elle vit et travaille à Paris.
Qu’il s’agisse de remettre en cause la logique industrielle de notre époque, ou la validité du pouvoir « mâle » symbolisé par l’armement  la guerre ou les clichés concernant les valeurs féminines véhiculées par les médias , l’artiste allemande Brigitte Zieger, confronte son univers au territoire mental de nos pays « en paix ». Artiste féministe « intranquille », elle rend lisible le sous-texte de notre époque violente et hypocrite.

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claude lévêque

Claude Lévêque est né en 1953 à Nevers. Il vit et travaille à Montreuil et à Pèteloup. 
Après des études à l’école des Beaux-Arts de Bourges, il démarre son parcours d’artiste dans les années quatre-vingt. C’est à Paris, qu’il côtoiera le monde de la publicité, de la musique et de l’art contemporain. Il deviendra un producteur d’installations qui ne se répètent pas car ce sont les « aspects relationnels et les vibrations d’un lieu » qui guident son travail. Attiré par les lieux singuliers, Claude Lévêque joue avec eux dans l’espace public ou les travaillent de l’intérieur. Il aime « placer les visiteurs en embuscade » pour déjouer le rationnel et inventer une sensorialité calculée. Il transforme les lieux avec la lumière et le son pour construire des installations renversantes et décalées qui amènent le questionnement sur soi et les autres. L’espace, qu’il investit, est libre d’interprétations, de manipulations, d’expérimentations pour permettre un croisement de son histoire avec le lieu et les hommes. Il cherche à ce que le visiteur se positionne. Ces installations, stimulées par l’appropriation des visiteurs, sont des invitations au voyage dans un univers poétique et sensible en contrepoint du « monde dur et impitoyable d’aujourd’hui ».

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duncan wylie

Duncan Wylie est né en 1975 à Harare, Zimbabwe. Il vit et travaille à Londres.
Anarchitecte à la manière d'un Gordon Matta-Clark, Duncan Wylie va à l'encontre des édifices mentaux très stables dont les Grecs adeptes de  l'« art de mémoire » se servaient pour tout mémoriser. Il bâtit des démolitions. Il creuse les failles de la mémoire du monde, de l'histoire de l'art, de la sienne propre. Il mélange les images, tout en jouant sur des effets de démultiplication et de miroirs, que certains de ses derniers tableaux reprennent jusque dans la forme du diptyque. Nourri d'un mouvement perpétuel de destruction-création ouvrant sur tous les possibles, l'espace du tableau laisse la peinture gagner sur l'image et l'énergie du renouveau, prendre le dessus sur la ruine. (Juliette Singer)

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éléonore de montesquiou

Eléonore de Montesquiou est née en 1970. Elle vit à Berlin et Tallinn.
Son travail, films, dessins et textes, est basé sur une approche documentaire de différentes réalités sociales et politiques.  Les films, posters et journaux d’Éléonore de Montesquiou, qui a participé au 43e Salon de Montrouge en 1998, révèlent l’histoire turbulente de l’Estonie et se confrontent aux dilemmes de l’identité, de l’exil et de la peur de l’autre. À partir de recherches sur les villes secrètes soviétiques ou une ancienne usine d’appareils radio, elle place les femmes au centre et met à nu l’artifice des frontières.

erwin wurm

Erwin Wurn est né en 1954. Il vit et travaille à Vienne.
Formé à la Kunstakademie de Vienne, Erwin Wurm s'inspire autant de Fluxus que de la dérision Dada pour dénoncer, avec une légèreté mêlée de gravité, un quotidien illusoire et l'incongruité de nos existences. Sculpteur à l'origine, il s'inspire, dans ses dessins, photographies et vidéos, de nos rapports avec les objets usuels dont il détourne l'usage. Attentif aux petits gestes et à l'absurdité du quotidien, le travail de Wurm développe une analyse de la sculpture - de son volume, de son poids, de l'équilibre, du déséquilibre - qui devient pour lui manière de vivre, de mettre en scène, de perturber nos codes et nos habitudes. Erwin Wurm interroge également dans ses sculptures, les apparences et la réalité qu'elles masquent : le sens de la possession et de l'accumulation. Il développe des recherches sur le processus de création, basées sur les transformations des formes et du poids. Il crée ainsi d'étranges objets ou encore des personnages rendus difformes, exagérément boursouflés, à la limite de l'éclatement.

 

ethan hayes-chute

Ethan Hayes-Chute est né en 1982.
Les installations, sculptures, dessins, textes et performances d’Ethan Hayes-Chute explorent les idées de l’autosuffisance et de la conservation de soi en tant que modèles alternatifs de vie. Il construit de petites cabines quasi fonctionnelles et des intérieurs partiels en matériaux entièrement récupérés; les structures font diversement référence aux paysages marginaux, à la vie en dehors de la grille, à l'écologie et aux déchets. De nombreuses sculptures et installations de Hayes-Chutes utilisent la technologie pour résoudre les problèmes quotidiens. Il programme des ordinateurs presque obsolètes pour des applications pratiques, prêtant des nuances rétro-futuristes à ses assemblages rustiques.

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florence doléac

Florence Doléac est née en 1968. Elle vit et travaille entre Paris et Douarnenez.
Dès le début des années 1990, ses premiers travaux l'ont conduite à collaborer avec un laboratoire de recherche médicale, puis elle a travaillé avec des spécialistes de tous bords, chercheurs, artistes, scientifiques ou artisans, dont les échanges lui ont permis de développer son esthétique à la fois brute, synthétique et fantaisiste. Usant de la citation et du détournement d'objets, Florence Doléac bricole dans son atelier des propositions en mode mineur. Elle explore les possibilités de transformer des matériaux industriels et leur recyclage, s'associe avec des artisans aux savoir-faire traditionnels (céramiques de Vallauris, tapisserie du Kirghizstan...) et négocie, pour chaque pièce, l'invention de formes nouvelles ou la non-intervention volontaire. Ses tables perforées, ses assises alanguies et ses luminaires masqués, insufflent un air fantastique dans l'univers domestique. Depuis plus de vingt ans, elle produit des objets généralement fonctionnels, souvent inutiles et parfois fugaces, qui surgissent de manière intempestive, comme pour arrêter le cours du temps... 

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hans op de beeck

Hans Op de Beeck est né en 1969. Il vit et travaille à Bruxelles et Gooik.
Hans Op de Beeck réalise de grandes installations, sculptures, films, dessins, peintures, photographies et textes. Son travail est une réflexion sur notre société complexe et sur les questions universelles de signification et de mortalité qui y résonnent. Il considère l'Homme comme un être qui met en scène le monde qui l'entoure de façon tragi-comique. Avant tout, Hans Op de Beeck souhaite stimuler les sens des téléspectateurs et les inviter à réellement expérimenter l’image. Il cherche à créer une forme de fiction visuelle offrant un moment d'émerveillement, de silence et d'introspection.

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helmut grill

Helmut Grill est né en 1965. Il vit et travaille à Vienne.
Depuis 1991, il se consacre pleinement aux arts, laissant derrière lui son ancienne profession de "manipulateur numérique" des supports visuels publicitaires. Helmut Grill a expérimenté dans sa carrière artistique avec différents matériaux et techniques. Il a travaillé avec du caoutchouc naturel en combinaison avec du métal, il a recouvert des articles avec du caoutchouc liquide, ou encore il manipule des images numériques et compose des paysages virtuels. 

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isabelle cornaro

Isabelle Cornaro est née en 1974. Elle vit et travaille à Genève.
Isabelle Cornaro s’intéresse aux relations qu’entretiennent les objets – notamment décoratifs – et la notion de valeur dans l’histoire de l’art, à travers les problématiques de la représentation, de la perception et de la reproduction. Elle explore également les possibilités de transcription des formes et du langage (transposition de figures peintes en objets, de films en partitions graphiques, de techniques artistiques anciennes dans une pratique contemporaine, du vocabulaire de l’art minimal dans un langage émotionnel, etc.). L’artiste créé une ambiguïté en instaurant une tension entre les dimensions analytiques, symboliques, lyriques et anecdotiques, interrogeant la manière dont nos perceptions du monde le construisent, lui et ses usages. Elle travaille avec différents supports et techniques, de l’installation au dessin en passante par la peinture, la sculpture et la vidéo.

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jean-pierre raynaud

Jean-Pierre Raynaud est né 1939. Il vit et travaille à Paris.
Après une formation d’horticulteur, Jean-Pierre Raynaud devient artiste plasticien au début des années 1960. Proche des Nouveaux réalistes, il s’intéresse aux objets davantage dans leur potentiel psychique et intime et choisit des matériaux de rebut, ramassés dans les décharges de banlieue. Ses premières œuvres comportent les éléments obsessionnels du vocabulaire plastique de l’artiste : le sens interdit, les couleurs rouge et blanche ou le pot de fleur bétonné, peint en rouge et marqué du chiffre 3, qui deviendra son objet fétiche. 

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jeanne susplugas

Jeanne Susplugas est née en 1974. Elle vit et travaille à Paris.
Engagée mais non militante, la démarche de Jeanne Susplugas s’en prend à toutes les formes et toutes les stratégies d’enfermement tant pour interroger les relations de l’individu avec lui-même qu’avec l’autre.  Les médiums qu’elle explore sont autant de vecteurs instruisant les termes d’une esthétique singulière que détermine un être au monde obsessionnel, tour à tour troublé et rassuré, inquiet et serein, solitaire et complice.

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katia bourdarel

Katia Bourdarel est née en 1970 à Marseille. Elle vit et travaille à Paris. Katia Bourdarel joue avec la polymorphie des supports, de la peinture à l'installation. Sa pratique s'adapte au concept et à la sensibilité de chaque projet. Katia Bourdarel s'inspire de la culture populaire et de sa propre histoire pour interroger la capacité d'émerveillement de chacun de nous et créer des œuvres autour de la mémoire personnelle ou collective. Son travail parcourt différents thèmes d'opposition comme la vie et la mort ; le bien et le mal ; la tentation et la peur ; l'innocence et la culpabilité. Elle joue sur les ressemblances, les dissonances, les intimités. Tout est en surface, tout semble simple, mais quelque chose oblique et nous fait passer de l’autre côté, c’est de là que naît la singularité de son travail.

liv carlé mortensen

Liv Carlé Mortensen est née en 1970, juste entre l'apogée de Flower Power et la naissance du punk. Les deux mouvements ont clairement marqué son travail mais aussi sa vie. Sans limite de genres ses photographies vont du documentaire à la mise en scène en passant par la manipulation numérique presque picturale.  Les événements concrets de sa propre expérience avec la famille, les amants, la naissance et la mort sont canalisés à travers sa propre colère et sa peur, son désespoir et sa joie et sont ainsi transformés en manifestations sublimes de son monde. Ainsi, son art devient inséparable de sa vie. Ce ne sont pas simplement des représentations de malheurs et d'inquiétudes d'une personne, mais des réflexions universelles sur la condition humaine. Les œuvres photographiques de Liv Carlé Mortensen ont souvent été perçues comme provocantes et il est vrai que ses représentations des côtés les plus sombres de la vie, éclaboussées de sang menstruel, de sperme et de selles et imprégnées d'émotion violente, peuvent paraître à première vue choquantes. Mais le but des œuvres n'est pas la provocation en soi. En provoquant ces sentiments forts chez le spectateur, elle trouve un raccourci qui lui permet de parler directement au cœur des spectateurs. 

 

lucy orta

Lucy Orta est née en 1966. Elle travaille et vit entre Londres et Paris.
Lucy Orta interroge les frontières entre le corps et l'architecture et explore les enjeux sociaux qu'ils ont en commun comme la communication et l'identité. Son champ d'intervention est l'espace personnel pour la survie dans des conditions défavorables. Elle travaille dans le contexte de la promiscuité sociale quotidienne et la communication humaine primaire. Elle utilise les médias du dessin, la sculpture, la performance, la vidéo et la photographie pour réaliser ses œuvres.

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mathieu mercier

Mathieu Mercier est né en 1970. Il vit et travaille à Paris.
Mathieu Mercier situe sa démarche à la limite du design et de l’architecture, procédant d’une réflexion critique sur le programme moderniste et consumériste de la société : la standardisation des produits, des biens et des loisirs, aboutit à un appauvrissement de nos goûts et de nos désirs. Le bricolage, dont il adopte la méthode spécifique, allie récupération et détournement d’objets préexistants. Le design standardisé des objets de consommation qu’il récupère au profit de nouvelles compositions joue sur le phénomène d’appropriation de l’esthétique moderne par les sociétés industrielles. Dès lors se produit un chassé-croisé entre modernisme artistique et consommation quotidienne. Mathieu Mercier utilise ainsi de multiples références symboliques propres à tout objet pour multiplier les possibilités d’interprétation de l’œuvre, jeu polysémique que les origines différentes des composants amplifient. 

nathalie elemento

Nathalie Elemento est née en 1965. Elle vit et travaille à Paris.
Le travail de Nathalie Elemento est une réflexion sur le « mobilier intérieur » : sur les objets qui nous habitent, les positions mentales que l’on adopte ou qui font que nous sommes capables ou non d’adaptation. Il ne s’agit en aucun cas d’un travail de design où la praticité, l’utile est a l’œuvre mais au contraire d’un travail de correspondance où les possibilités (les manières d’aborder les situations) de chacun s’essaient. ll s’agit d’un travail où l’histoire du regard est celle de la mémoire ; les sculptures de Nathalie Elemento sont de véritables « architectures intérieures » qui mêlent à la fois des éléments de mobilier et autres objets d’usage dont elle questionne le sens. Sens qu’elle détourne, comme en témoignent les titres de ses œuvres ou de ses expositions, ou se mêlent humour et poésie. L’espace intime reste pour l’artiste l’espace primordial au sens étymologique : la maison, comme repère et comme principal champ d’investigation. Nathalie Elemento propose une représentation de ces objets dans ces Intérieurs issus de « l’habité » et de «  l’habitat », en exprimant un repositionnement de la forme et de ses déformations. Ses recherches actuelles convoquent la notion de pli et de « repositionnable ». 

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olaf breuning

Olaf Breuning est né en 1970. Il vit et travaille à New York.
L’œuvre hétéroclite d’Olaf Breuning puise dans les codes visuels de la culture populaire, elle mixe les origines, confronte les univers pour inventer une esthétique unique dans laquelle l’étrange se mêle à l’humour. Tout son art oscille ainsi entre le trouble et la distance et ses effets ne sont pas vraiment spéciaux : les déguisements, les postiches, le maquillage semblent affirmer leur échec à travestir avec exactitude la réalité. Dans ses œuvres, on voit le truc, rien n’est pourtant laissé au hasard et ses images comme ses installations visent une sorte de paradoxale perfection du faux.

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p. nicolas ledoux

P. Nicolas Ledoux est artiste, membre du collectif  Ultralab. Il vit et agit aux frontières de l'art, entre posture et imposture. Son travail est montré en France et à l'étranger – de façon visible ou invisible – dissimulé ou non. Il procède du leurre et de la fusion / confusion : artiste / critique, critique / artiste. P. Nicolas Ledoux interroge la pratique de l’art contemporain, son face à face à l’Histoire, sa communication, son marché… Plasticien avant tout il propose des œuvres critiques à la fois simples et complexes selon qui les regarde, comment elles sont regardées. Hybrides, provocantes, elles demandent de l’attention et un peu de distance mais sont toujours la preuve d’une grande affection : qui aime bien, châtie bien… 

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paulette phillips

Paulette Phillips est née en 1956. Elle vit et travaille à Toronto.
Le travail de Paulette Phillips questionne la stabilité implicite de structures telles que la «nature humaine», le savoir et l'architecture, et comment, au fil du temps, ces structures sont contestées, disparaissent ou sont récupérées par la nature. La psychanalyse fournit un modèle pour le comportement de lecture en tant que forme de résistance politique, un mécanisme de gestion des traumatismes où les conventions sociales sont contrecarrées par l'irrégularité et l'imprévisibilité. Son intérêt pour la nature psycho / socio des phénomènes, comment et pourquoi les choses apparaissent, est guidé par des recherches sur des histoires où le romantique oscille avec le scientifique.

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rémi uchéda

Rémi Uchéda est né en 1969. Il vit et travaille à Paris.
Les œuvres de Rémi Uchéda nous parlent des cadres dans lesquels nous évoluons, de notre manière de nous adapter à notre environnement, de la façon dont nous le structurons tout autant qu’il nous structure. La question de la posture traverse sa pratique, interrogeant aussi bien la place de l’individu dans le corps social que dans sa manière de défendre une idée ou un point de vue. La posture nécessite d’avoir un ancrage dans le réel, « les pieds sur terre », d’être capable de donner corps à ses pensées, de créer en les exprimant une friction avec d’autres points de vue afin de générer une dynamique dans l’échange ou le débat. Rémi Uchéda compose des pièces qui trouvent toute leur expressivité dans leur forme par les mécaniques du langage. S’appuyer sur une pensée, sauter d’une idée à l’autre, faire résonner, saillir, mettre à vif, filer, déployer un argument… 

sigalit landau

Sigalit Landau est née en 1969 à Jérusalmen. Elle vit et travaille à Tel Aviv.
Sigalit Landau développe depuis plusieurs années un travail autour l’histoire politique de son pays d’origine. A travers ses œuvres, à travers les matériaux qu’elle utilise, les lieux et les récits qu’elle choisit, l’artiste aborde les notions complexes de frontière, d’histoire et d’identité. Toutes se regroupent autour de principes fondamentaux que sont le corps humain et la condition humaine. C’est d’ailleurs son propre corps qu’elle met en scène dans ses vidéos performances. A travers un vocabulaire artistique riche, l’artiste s’interroge sur l’avenir identitaire de son pays contraint d’évoluer avec les traumatismes du passé. Cette quête d’une identité évolue entre religion et croyances nationales, alors que le passé et les traumatismes de la mémoire continuent de s’étendre aux générations suivantes. C’est le poids de l’histoire qui rend la reconstruction difficile. Sigalit Landau conçoit l’art comme un moyen cathartique de survivre à la tragédie de son pays. Dans son exploration de l’identité juive contemporaine, son travail se concentre sur des notions de migration, d’individualité, de société, de réalité et d’utopie.

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torbjorn rodland

Torbjorn Rodland est né en 1970. Il vit et travaille à Los Angeles.
Torbjorn Rodland crée des images photographiques qui s'adressent à leurs téléspectateurs, évoquant un large éventail d'états émotionnels et intellectuels. Curiosité, humour, criticité, artifice, respect pour le monde naturel et romantisme sont omniprésents dans son travail et souvent à la même image. Rødland souligne également les attributs formels de ses photographies, poussant le médium vers les modes d'expression visuelle plus communément associés à la peinture et établissant des liens entre la photographie d'art du XXe siècle et les approches de fabrication d'images du XXIe siècle communes à la publicité et aux médias sociaux. Souvent incité par des images non photographiques qu'il transforme en sujets photographiques du monde réel, Rødland dépeint des scènes conçues pour générer une réaction psychologique à travers la représentation de qualités hautement sensorielles. Le caractère physique présent dans le travail est motivé par son utilisation de caméras à film et de processus de chambre noire chimique.

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véronique boudier

Véronique Boudier est née en 1961. Elle vit et travaille à Paris, Bruxelles et Candes Saint Martin (Indre et Loire).
Depuis le début des années 1990 Véronique Boudier développe un travail déroutant mêlant sculpture, installation, performance, photographie et vidéo. Au travers de scènes tragi-comiques élémentaires qu’elle appelle «gentilles prouesses»  ou «gestes inutiles» , dans la lignée de Robert Filliou, elle s’intéresse à l’expérience en elle-même. Elle cherche à fragiliser les obsessions de maîtrise, de contrôle et de réussite attribuées à la figure de l’artiste. Portant particulièrement son attention au quotidien et aux effets du passage du temps, elle affectionne l’usage de produits alimentaires périssables comme la gélatine alimentaire, les substances organiques ou le lait corporel. Leur altération évoque pour Véronique Boudier l’éphémère et le caractère dérisoire de l’existence. Ses gestes poétiques, caractérisés par une économie de moyens, invitent alors le spectateur à une réflexion existentielle. 

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