Un projet du Président Vertut pour la maison des arts, centre d’art contemporain de malakoff avec Jérôme Baccaglio, Stéphane Detruche, Loïc Martin, Sandrine Pelletier, Dorian Sari, Konstantin Sgouridis, Sidney Stucki, Président Vertut, Cédric Vuagnat.
L'exposition Malakoff mon amour propose le regard d'artistes issus de la scène suisse romande sur un monde en proie aux excès et aux hypertrophies de toutes sortes. Alors que Malakoff devient synonyme de bombe calorique, la maison des arts, centre d'art contemporain de malakoff s'emplit d'œuvres explosives dont l'humour ou la rigueur formelle se font les véhicules du désarroi à peine déguisé d'une génération de créateurs. Lors de la République de janvier 2014 fondée par le Président Vertut à la Villa du Parc à Annemasse, quinze artistes s’étaient vus confier des ministères. En tout 32 artistes participaient à cette exposition foisonnante, débordante d’idées souvent contradictoires, au point que le vaisseau amiral du parti de l’extrême milieu ne savait vers quel cap orienter son gouvernail.
L’expérience se solda par la mort du Président Vertut au cours d’une attaque terroriste aussi symbolique que prémonitoire le soir du finissage, signant la fin d’une république confite par l’EXCÈS.
A l’heure à laquelle la civilisation occidentale est en proie au doute et que déclinistes et conspirationnistes sonnent le glas de sa décadence consumée, à l’heure à laquelle des groupes de plus en plus nombreux s’arment afin de renverser ce qu’elle représente, il paraît opportun d’interroger cette notion d’EXCÈS.
A l’heure à laquelle l’EXCÈS déroutant d’informations et de paramètres auxquels un état ou un individu doivent faire face est concomitant avec une consommation tout aussi excessive, un trop-plein de télévision et d’hydrates de carbone, de publicité et de calories, d’heures passées devant des smartphones et de litres de sodas engloutis, le Président Vertut choisit d’embrasser la notion d’EXCÈS à la façon d’une arme de guerre.
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cédric vuagnat
Cédric Vuagnat, né en 1978 a étudié à l’ENSBA à Lyon.
Eloigné de la pratique artistique par les aléas de la vie alors qu’il était l’un des artistes les plus pro-metteurs de sa génération, son travail mérite d’occuper de nouveau le devant de la scène artistique. Grosses cylindrées, flamings et long horns au service d’une poésie virile qui tente d’occulter la vertigineuse angoisse de son temps.
dorian pzhan sari
Dorian Pzhan Sari, né en Turquie en 1989, il a étudié le grec ancien et les sciences politiques et est actuellement étudiant à la Haute Ecole d’Art et de Design à Genève.
Son travail met en scène la violence, l’opression que subissent les hommes, maltraités dans leur pays, déplacés dans un autre, à l’aide d’un langage plastique singulier fait de vieux matelas et de couvertures de déménagement.
jérôme baccaglio
Jérôme Baccaglio est né à Manille en 1983. Il vit et travaille à Genève.
Dessinateur virtuose et d’une rare méticulosité, il mêle le dessin classique et les emprunts aux cultures et sous-cultures qu’il connaît ou qu’il envisage avec un regard d’une tendresse équivoque. La facture séduisante et dénuée d’accidents de ses images offre un confort au regardeur dont leur teneur le prive aussitôt.
loïc martin
Loïc Martin, né en 1973 à Genève, vit et travaille à Lausanne.
Son travail se nourrit des travers du pays qui l’a vu grandir. A l’aide notamment d’images glânées et d’objets-collages ultra-sophistiqués il pose un regard acéré sur une société bouffie d’orgueil et grisée par des richesses qu’elle pense, à tort, infinies.
président vertut
Président Vertut, né en 1978 tisse, au travers des tribulations du Président Vertut – son pseudonyme et son personnage – un réseau de correspondances entre l’art, l’économie, la politique et certains éléments d’autobiographie.
sandrine pelletier
Sandrine Pelletier est née en 1976. Elle vit et travaille entre Lausanne et Bruxelles.
Artiste prolifique, elle est sans aucun doute une des plasticiennes les plus douées de Suisse romande à l’heure actuelle. Son travail plonge le spectateur au coeur d’une mythologie inquiétante qui ne demande qu’à se briser au premier coup d’humour.
sidney stucki
Sidney Stucki est né en 1965 à Genève.
Ses travaux ont été distingués à de très nombreuses reprises mais depuis un certain nombre d’années il a privilégié la musique aux arts visuels avec, notamment, son groupe les Femmes Friquées. Abstrait suisse romand nourri à l’électronique, il a notamment beaucoup collaboré avec Sylvie Fleury. Il figure dans l’exposition actuelle du Mamco à Genève.
stéphane detruche
Stéphane Detruche est né à Genève en 1970.
Plasticien et musicien, il a participé à l’avènement de la Genève électronique des années 1990 et fondé le duo loopmatic récompensé à de nombreuses reprises pour ses performances de cinéma expérimental. Son travail autour de l’image analogique et de la pellicule s’ouvre depuis quelques temps à de nouvelles pratiques.