En écho au cycle 3 Les moulineuses du projet un centre nourricier 2024 -2025 -2026, qui met en lumière les luttes des femmes ouvrières à travers les archives de la ville et les œuvres d’artistes femmes, l’artiste-intervenante Cindy Bannani propose un projet artistique s’inscrivant dans une démarche de sensibilisation et de création intergénérationnelle.
L’atelier Les coudes sur la table invite à une initiation à la broderie, pratique artisanale genrée aux féminins dans la culture occidentale. À travers des moments de discussion, les enfants du centre de loisirs Paulette Nardal sont encouragés à partager et réfléchir collectivement sur les injustices qu’ils rencontrent en tant qu’enfants, où leurs droits et expériences sont souvent marginalisés dans un monde pensé pour les adultes. Les discussions pourraient aborder des thématiques liées à leur quotidien : l'école (toilettes, cantine, récréation), la répartition des espaces publics, etc. Ces échanges seront traduits en revendications à travers des mots et dessins brodés sur une nappe, symbole de convivialité et d’hospitalité. La broderie, par ses mouvements répétitifs et méditatifs, favorise la libération de la parole et reflète les pratiques collectives militantes.
L’atelier s’inspire d’une archive du projet Les moulineuses représentant des ouvrières se rassemblant pour prendre la parole lors des repas collectifs. La nappe réalisée sera utilisée pour un goûter de clôture et le grand banquet de la Fête de la ville le 22 juin 2025.
Ce projet s'inscrit dans le cadre du dispositif « Plan mercredi » du Ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports et de la CAF en collaboration avec les Directions des affaires culturelles et l'éducation de la ville de Malakoff. Avec les centres de loisirs de Malakoff.
cindy bannani
présentation
Née en 1992 à Montreuil, Vit et travaille à Montreuil
Diplômée de l'École Supérieure d'Art de Design de Grenoble et de l’Hochschule der Künste, Berne
Cindy Bannani est diplômée de l’École supérieure des Beaux-Arts de Grenoble en 2018 et de Haute École d’Art de Berne en 2020.
Son travail est poussé par le geste intime de redécouvrir l’héritage de son histoire familiale. Elle se concentre alors sur la visibilité et la particularité des histoires appartenant aux minorités et de leurs liens avec un passé colonial. L’absence de ces récits et de ces luttes se matérialise dans son travail par l’image du fantôme. À travers ses installations, elle réactive des images marginalisées.
Par la technique de la broderie, elle retisse des liens entre différentes générations.
Elle crée ainsi des mondes où le visible et l'invisible cohabitent, où le passé ne cesse de hanter le présent pour construire au mieux l’avenir.
- Salomé Fau, curatrice.