Tout un chacun, ex-lecteur d’Hara-Kiri, lecteur de Libération depuis 1981 et de Charlie Hebdo, a déjà pu prendre la mesure de la radicalité et de l’acidité de l’œuvre du dessinateur satirique Willem (œuvre pour l’ensemble de laquelle son auteur s’est d’ailleurs récemment vu décerner le Grand Prix de la ville d'Angoulême).
En présentant des affiches illustrées par Willem, une série de ses dessins récents, ainsi que l’ensemble des planches originales composant son dernier ouvrage, Dégueulasse, paru au mois de janvier (éditions Les Echappés), la maison des arts, centre d'art contemporain de malakoff propose d’apprécier le dernier mouvement de cette œuvre majeure et considérable (plus de soixante livres publiés), manière de mettre à l’honneur le célèbre dessinateur d’origine néerlandaise, habitant de longue date de Malakoff.
En regard des trente-et-une planches chargées d’humour (noir) viennent furtivement se glisser deux vidéos des artistes contemporains Martin Le Chevallier et Martin Sastre.

Scénographie : Grégoire Diehl
Commissaire : Aude Cartier

martin le chevallier

Martin Le Chevallier est né en 1968.
Il développe, depuis la fin des années 1990, un travail portant un regard critique sur les idéologies et les mythes contemporains. Les représentations qu’il propose de notre époque sont souvent constituées des outils et des processus qui la caractérisent. Il évoque ainsi les pathologies consuméristes par exemple avec un serveur vocal téléphonique (Doro bibloc, 2003) ou l’utopie sécuritaire par une bande annonce de ce qui nous attend (Safe society, 2003). En 2007, il réalise pour la Fiac un «article de foire», un polyptyque en bois peint rendant un hommage ironique à la politique de Nicolas Sarkozy (NS).

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martín sastre

Martín Sastre est né en 1976 en Uruguay.
Il déconstruit les différents modèles, clichés et icônes de notre société de consommation, à travers la position de l’Amérique Latine face à la globalisation. Utilisant lui-même la création et les stratégies publicitaires générées par la globalisation, Martín Sastre, par son regard sarcastique remplit d’humour, adopte une position critique face au Mass Media. Ce travail dans son ensemble est le fruit de la fantaisie de l’artiste, apparaissant dans des rôles extravagants, caractères qui trouvent leur place dans différents mécanismes inventés pour échapper à une réalité à laquelle il est difficile de s’habituer, tels les films d’Hollywood, les jeux vidéos ou les pop stars. Sastre regarde ironiquement l’édification de tels rêves partagés dans une société rigoureusement divisée.

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