programme de soutien et de mise à disposition
Au regard de la crise sanitaire, alors que les établissements culturels restent cruellement fermés aux publics, la programmation du centre d’art est provisoirement reportée. L’équipe du centre d’art, soutenue par les élu·e·s de la ville de Malakoff, a décidé d’accompagner les auteur.e.s autrement jusqu’à une possible réouverture. Le centre d’art s’adapte et devient un lieu de ressources offrant des nouvelles formes de soutiens aux artistes.
La crise actuelle ne fait qu’accentuer la grande précarité et les conditions de vie des artistes alors même que celles-ci étaient déjà alarmantes (cf rapport SODAVI). À l’image du secteur professionnel qui se mobilise, le centre d’art entend accompagner les auteur·e·s à la hauteur de ses moyens. Les deux sites du centre d’art, la maison des arts et la supérette, soit 550 m2, se transforment en lieux de travail et de production pour les artistes-auteur·e·s* privés d’ateliers ou d’espaces de travail. Cinq espaces à la maison des arts et deux espaces à la supérette sont mis à disposition pour des projets de fabrication volumineuse ou dédiés à des projets de recherche. Chaque site possède des espaces de vie partagés avec l’équipe du centre d’art qui accompagne les auteur.e.s et met à disposition ses ressources, compétences humaines, techniques et intellectuelles. Sont également mis en place des rendez-vous professionnels. Ce programme s’inspire du projet lieu de ressource qui s’est tenu en 2010 au centre d’art. Celui-ci visait à imaginer un nouveau lieu, repenser ses missions et se posait une question fondamentale : "comment être un lieu de ressources pour les auteur.es, les publics, son territoire et la cité qui l’accueille ?".
*Artistes-auteur·e·s : Jimmy Beauquesne, Morgane Baffier, Sarah-Anaïs Desbenoit, Charlotte EL Moussaed, Charlotte Hubert, Laurent Poleo Garnier, Emploi Fictif, Flavie L.T et Sami Trabelsi (A bord!), Fanny Lallart, Marl Brun, Victorien Soufflet, Caroline Larsonneur (Revue Show), Mathieu Calmelet, Octave Courtin, Ludivine Large Bessette (LAC project), etc.
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charlotte el moussaed
Née en 1987, Charlotte EL Moussaed est diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2013. En 2014, elle a été lauréate de la bourse « Looking for Paris-Texas », attribuée par l’Ambassade des États-Unis et l’association des Amis des Beaux-Arts, elle a alors séjourné 3 mois à Chicago. Elle a reçu le prix « Impressions Photographiques 2015 », décerné par Les Ateliers Vortex en partenariat avec le Consortium de Dijon et le Conseil Régional de Bourgogne ; ce prix lui a valu une exposition au Frac Bourgogne à Dijon. Entre 2013 et 2017 elle a collaboré avec Le Bal / La Fabrique du Regard sur le programme d’ateliers pédagogiques. En 2016 elle a été l’une des trois lauréats du prix YISHU 8, son exposition personnelle : « Composé Oisif » s’est tenue à YISHU8, Maison des arts de Pékin, après trois mois de résidence. Sélectionnée au 61ème Salon de Montrouge en 2016, elle y exposa à nouveau en 2017 pour l’évènement périphérique du salon : Répliques Imaginaires. Elle est artiste intervenante à la Galerie CAC de Noisy-le-sec de septembre 2018 à juin 2019.En 2019 elle intègre le Master 2 Documentaire de création à l’École documentaire de Lussas. Elle réalise en 2020 : « Comme notre langue s’écrit au sol » : sélectionné au festival Premiers Regards (2020) et Les Mains Gauches (2021).
charlotte hubert
Charlotte Hubert est née le 27 mars 1984 à 7h55 à la clinique Notre-Dame de Grâce de Nantes, elle vit à Paris et travaille partout sur la terre. Chargée de cours en Arts plastiques au sein de l’Université Paris 8, son cours s’intitule : « Je suis à l’art comme la sardine est à l’huile ». Elle invente des fictions sans exploser de rire et expose régulièrement son travail de façon organisée en France et à l’étranger.
émeline jaret
Émeline Jaret est enseignante-chercheuse, Maîtresse de Conférences en histoire de l’art contemporain au département d’arts plastiques de l’université Rennes 2, rattachée au PTAC (EA 7472 – Pratiques et Théories de l’Art Contemporain). Elle est également chercheuse associée du centre d’art contemporain de Malakoff et membre du collectif W. La journée de co-recherche « Être au travail » s’inscrit dans son projet intitulé « Sur le travail de l’art au travail ». Il tend à développer une analyse des œuvres à partir de l’observation du processus créatif et, partant, des postures auctoriales induites ou déduites des méthodologies de travail relevées.
La liste de ses travaux est consultable sur sa page personnelle : https://perso.univ-rennes2.fr/emeline.jaret.
emploifictif
Arthur Guespin obtient son diplôme à l’École des Arts Décoratifs de Paris en 2020 avant d’intégrer l’École des Beaux-Arts de Paris (ateliers de Tatiana Trouvé et Ann Veronica Janssens). En 2018, Arthur part étudier aux Beaux-Arts de Mexico où il organise notamment un évènement-performance au sein de la bibliothèque Vasconcelos. En 2019, il participe à la résidence [HUNGER] aux Brasseurs en Belgique (Liège). Cette même année il participe à l’exposition « Tout tourne autour de la pointe » au Fort de Sainte Marine à Combrit et à une exposition collective en soutien à Give Nation à la galerie Odile Ouizeman à Paris. En 2020, il est invité par le collectif curatorial espace projectif à participer à l’exposition collective « Un plus grand lac » aux Magasins généraux (Pantin).
Après une classe préparatoire littéraire et une licence en esthétique à l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne, Camille Velluet obtient son diplôme à l’École du Louvre en spécialité art contemporain. Elle a travaillé pendant deux ans sur l’œuvre de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige. Ses stages au Palais de Tokyo et à l’organisation du Salon de Montrouge n’ont fait que confirmer son envie de travailler auprès de jeunes artistes et de valoriser la scène émergente.
Sarah Lolley est diplômée d’une licence en Histoire de l’Art à l’ICP et d’un M1 de recherche en Histoire de l’Art à Paris I Panthéon Sorbonne. Elle a étudié en maîtrise la figure de Kate Lechmere, patronnesse du mouvement vorticiste. Elle consacre désormais une partie de ses réflexions à la place de l’art contemporain dans le Pacifique Sud, et plus particulièrement aux Biennale d’Art contemporain en Nouvelle-Calédonie, sa terre natale.
fanny lallard
Fanny Lallart vit et travaille à Montreuil.
Entre pratiques collectives et écriture, son travail s’articule autour du partage de la parole. Rencontrer les acteur·rices d’alternatives aux systèmes dominants et apprendre collectivement les un·es des autres, constitue l’essentiel de sa pratique. Elle écrit en 2019 un recueil intitulé «11 textes sur le travail gratuit, l’art et l’amour» et mène une résidence de recherche au CAC de Brétigny sur des questions de justice alternative.
flavie l.t et sami trabelsi
Née en 1988, Flavie L. T développe son travail autour de la photographie, de la sculpture et de l’installation. Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle expose en France, en Europe, au Brésil et en Asie. Elle travaille au Houloc, atelier collectif à Aubervilliers, dont elle est membre fondatrice. Flavie L..T conçoit des objets et des espaces qui cherchent une synthèse : hors d’âge et hors du temps, dans un langage premier des formes, prêtes à se redéployer. Ses objets, de l’ordre de l’étrange, ne sont jamais totalement inconnus. Ouverts, ils jouent le jeu de l’infini s’adressant à un public au regard à plusieurs dimensions : présent dans son individualité, vecteur de sa culture actuelle, mais également de son histoire. Décalages, mises en relation, métaphores et métamorphoses sont autant d’outils utilisés par l’artiste pour faire émerger de nouveaux espaces alternatifs au monde déjà existant. L’interprétation est alors ouverte au regardeur, afin qu’il rejoue les analogies et les correspondances adressées à son imagination.
Né en 1982, Sami Trabelsi est diplômé de La Villa Arson en 2003. Par la suite il intègre la Rietveld Academie d’Amsterdam en double cursus avec les Beaux Arts de Paris ou il obtient sont diplôme en 2009. Il multiplie les expositions à Marseille, Barcelone, ou Maastricht. Il obtient ensuite une résidence avec l’ambassade des Etats-Unis à Paris pour réaliser un reportage photographique aux USA. Ces derniers travaux pho-tographiques et vidéo sont issus de différents voyages en Afrique à Dakar (Sénégal) et Abuja (Nigeria), respectivement pour la biennale de Dakar et pour un Workshop avec l’Institut Français de Abuja. La dernière exposition « N’importe où hors du monde » est accueillie par « Angle Art Contemporain » du 7 mars au 23 mai 2020.
jimmy beauquesne
Né en 1991, Jimmy Beauquesne est diplômé de l’ENSAAMA à Paris et de l’École supérieure d’art de Clermont Métropole (DNSEP, 2017). Il vit et travaille à Paris où il mène une pratique de dessin et d’installation au sein desquels s’hybrident espaces intimes, culture de masse, ornementation et science-fiction. Ses œuvres ont figuré dans des expositions collectives à : Palais de Tokyo, Paris (Do Disturb, 2019) ; Magasins Généraux, Pantin (2019) ; MAMC, Saint-Etienne (Biennale Art Press, 2020) ; La Box, Bourges (2020) ; Ygrec - Ensapc, Aubervilliers (2020). Il a été nominé au Prix Dauphine (2019) et au Prix Sciences Po (2020).
laurent poleo garnier
Né à Paris en 1995, Laurent Poléo Garnier démarre ses études par une école de communication visuelle avant de se diriger vers les arts plastiques qui privilégient une approche plus libre. Après une classe préparatoire, il intègre en 2015 les ateliers de Patrick Tosani et Marie-José Burki aux Beaux-Arts de Paris. Il y explore différents modes d’expression tels que la vidéo, la danse et la photographie qui deviendra son médium de prédilection. Il part étudier en 2019 à la UdK de Berlin et obtient son diplôme en 2020. La même année le Festival d’Automne sélectionne pour sa campagne d’affichage dans Paris le portrait qu’il a réalisé du chorégraphe/danseur François Chaignaud. Une première exposition personnelle lui a été récemment consacrée à la Galerie du Crous à Paris en 2021.
mathieu calmelet, octave courtin, ludivine large-bessette
Né en 1986, Mathieu Calmelet se forme à la danse contemporaine au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers dont il obtient le diplôme avec un solo intitulé « King Ju ». Il est interprète aux côtés des chorégraphes Nasser Martin-Gousset, Joëlle Bouvier, François Veyrunes, Olivier Dubois, Didier Théron, Simonne Rizzo. En tant que chorégraphe lui-même, il crée avec le Madrigal de Paris « Stabat mater », dont il co-signe la chorégraphie. Il co-signe ensuite la chorégraphie de « Dance is a Dirty Job but somebody’s got to do it », Prix du Public Danse Elargie en 2010. Parallèlement à cela, il développe des créations musicales, notamment avec le groupe Angle Mort & Clignotant, Inouïs Printemps de Bourges 2018 et Résidents Chantier des Francos 2020, ou en solo pour les chorégraphes Claire Jenny, Sébastien Perrault et Claire Durand-Drouhin.
Né à Paris en 1991, Octave Courtin est diplômé de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne. Il développe une pratique sonore, autour de la performance et de l’installation, au croisement de la musique expérimentale, de la danse et des arts plastiques. Il est sélectionné en 2018 au 63e salon de Montrouge et à la 12e Biennale de la jeune création de Houilles. Les deux installations qu’il crée pour l’occasion sont rassemblées lors d’une exposition personnelle au Bon Accueil à Rennes. Il est par ailleurs artiste résident à Mains d’Œuvres, Saint-Ouen, en 2018. En 2019 nait un projet chorégra-phique et sonore coécrit avec avec Pierre-Benjamin Nantel et lauréat du parcours Tridanse 2019. Il collabore avec la crypte d’Orsay à l’occasion de « la Nuit Blanche » 2019 et réalise sa première ex-position retrospective en octobre 2019 à Mains d’Œuvres. En 2020, il participe à la Biennale Art Press de Saint-Etienne.
Ludivine Large-Bessette, née en 1987 et dîplomée en 2012 de La Femis, a pour mediums de prédilection la vidéo et la photographie. Très tôt elle s’intéresse au corps et à ses représentations. La découverte de la danse contemporaine marque un véritable tournant dans sa pratique de plasticienne. Elle développe aujourd’hui un travail se situant aux frontières de ces trois disciplines, dans les-quelles elle met régulièrement en scène des danseurs. Ses oeuvres sont créées et/ou diffusées dans le circuit des festivals photo et cinéma (Addis Foto Fest, Présence(s) Photographie, Biennale Internationale de l’Image de Nancy, Filmwinter Festival for Expended Media Stuttgart, Instants Vidéo Marseille, FIPA Biarritz, Internationale TanzFilmPlattform Berlin, etc), de l’art contemporain (Salon de Montrouge, Friche Belle de Mai Marseille, Aesthetica Art Prize York, Jeune Création, la Nuit Blanche Paris, Centre des arts d’Enghien-les-Bains, le Cent-Quatre Paris, etc et de la danse contemporaine (Le Gymnase CDCN de Roubaix, Ballet du Nord CCN de Roubaix, etc)
morgane baffier
Morgane Baffier est née en 1997. Elle vit et travaille à Paris. Elle est diplômée de l'École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy.
Face au public et dos à un écran de projection, assise à son bureau et éclairée par la lumière d’un rétroprojecteur, Morgane Baffier a tout de la parfaite conférencière. Mais là où les apparences sont trompeuses, la teneur performative et artistique de ses interventions est, elle, sans équivoque. Pendant des durées variables, de cinq à vingt-minutes, Morgane Baffier discourt sur des questions existentielles, dessinant simultanément schémas, croquis, graphiques pour étayer les réponses qu’elle y apporte. Mots et dessins sont utilisés par l’artiste comme des vases communicants, des médiums articulés au service de la transmission d’idées. Morgane Baffier s’attache à choisir des sujets volontairement larges, comme l’amour, la crise, l’art, autant de points de départ à des questionnements généraux et fondamentaux dont l’ampleur est à ce point insondable qu’elle est évidemment en décalage avec la manière dont l’artiste les traite
Texte d'Andréanne Béguin
sarah-anaïs desbenoit
Sarah-Anaïs Desbenoit est née en 1992, vit et travaille à Ivry-sur-Seine. Diplômée de l'École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy. Sarah-Anaïs Desbenoit, artiste plasticienne et vidéaste, crée des espaces liminaux conçus comme des lieux de recueillement qui invitent à la méditation et au ralentissement, à travers des mécanismes d’apparitions et de disparitions. Les images et symboles y sont multipliés et altérés afin de maintenir une dualité constante entre visible et invisible, réalité et fiction,fragilité et force. Ses installations tournent autour de la question de l’illusion, du désir de sublimer, de créer des strates diverses de la réalité.