samedi 15 juin, de 14h à 18h : après-midi performative

Depuis 2016, le centre d’art accueille des projets de résidence dédiés à la danse et à la performance, faisant des invités qui les portent les « Intrus » éphémères d’un espace dédié aux arts plastiques. Peu à peu, ces rendez-vous exceptionnels se sont intégrés à la programmation du lieu sous la forme de « résidences performées », organisées deux à trois fois par an. Elles permettent d’offrir un temps de travail, de recherche ou d’écriture, à des artistes désireux de penser des projets d’arts vivants dans un espace extra-scénique.

Orienté.e.s
Pensée en regard des mouvements révolutionnaires en cours en Algérie, cette nouvelle session des résidences performées se concentre sur l’image des corps qui entrent par effraction dans l’espace public et la rumeur des voix qui incarnent leur esprit de révolte.
A quels corps donnent lieu leur résistance politique ? Comment une colère libératrice s’y transforme-t-elle en joie vindicative ? Dans quelle mesure la multiplicité des langues et des discours y forme un unisson contestataire ? La maison des arts, centre d’art contemporain de malakoff accueille pour l’occasion une sélection de photographies du collectif 220 (Ramzy Bensaadi, Houari Bouchenak, Youcef Krache, Fethi Sahraoui et Abdo Shanan), témoins actifs et engagés des événements politiques, et plus généralement de la jeunesse algérienne. La chorégraphe Saâdia Souyah introduit la question de la langue maternelle, de la façon dont ses multiples formes affectent les corps et se transforment en danse, tandis que la performance de Mounir Gouri donne physiquement à éprouver l’énergie de la résistance et les difficultés à construire au coeur de ce moment de trouble historique. A l’étage, Jérémie Nicolas & Florian Gaité présentent enfin la première étape d’un projet mené sur le sol algérien, au contact des événements actuels, sous forme d’une installation sonore et plastique, performée pour l’occasion.

 

collectif 220

Avec : Ramzy Bensaadi, Houari Bouchenak, Youcef Krache, Fethi Sahraoui et Abdo Shanan

« Le 220 est une rencontre de photographes au regard singulier parfaitement installé dans son époque, affirmant une identité créative. L’Algérie est leur territoire d’inspiration visuel, attaché au contexte social, documentaire et artistique. Ils ont progressivement su installer leurs regards dans la société. Son champ de vision s’étend avec intelligence à travers l’évolution de la photographie sous toutes ces formes (exposition, atelier…) » — Naïma Kaddour

florian gaité

Docteur en philosophie, ATER en Esthétique et philosophie de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Florian Gaité est chercheur associé à l’Institut ACTE (axe « Esthétique et théories critiques de la culture »). Membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art,lauréat du Prix AICA-France 2019, Florian Gaité a travaillé pour la presse écrite (Artpress, The Art Newspaper, paris-art.com…) et la radio (« La Dispute » sur France Culture) dans le champ des arts plastiques, de la performance et de la danse. Il publie en 2021 un recueil de critiques Tout à danser s’épuise aux éditions Sombres torrents.

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jérémie nicolas

Diplômé d’un master en composition et en esthétique à l’Université Paris 8, Jérémie Nicolas est compositeur de musique acousmatique vivant et travaillant à Paris. Actuellement en préparation de thèse, ses recherches questionnent la notion d’écho par l’intermédiaire de différentes formes d’accidents de l’écoute musicale pouvant mettre en jeu le retentissement d’un affect d’effroi. Après une performance sonore en 2015 (Pathétique de l’automation), il s’ouvre à la musique mixte en 2016 en intégrant l’Atelier de composition de José Manuel López López (Philos polemos). Des réflexions sur les bruits de fond le mènent à concentrer ses travaux de composition sur les sonorités d’espaces silencieux (Sons seuls, MSH Paris-Nord, 2017 et Violon solo là (beat), 2018 MSH Paris-Nord, CICM en collaboration avec le Conservatoire de Saint-Denis). Il évolue par ailleurs depuis 2015 dans le milieu des arts vivants et du cinéma indépendant.

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saâdia souyah

Depuis 2000, Saâdia Souyah a amorcé une recherche sur les patrimoines dansés du monde arabe. Son travail est le fruit de sa rencontre avec le bûto de Sumako Koseki, du travail sur l’espace-temps de Laura Sheleen, du Théâtre du Mouvement avec Jorge Lapena et de sa connaissance des danses du monde arabe et berbère. Elle suit, aussi, l’enseignement de France Schott-Bilman en Expression Primitive. Elle a participé à de nombreux festivals et a présenté ses créations et performances dans de nombreux théâtres. Première danseuse orientale à avoir été invitée au Centre National de la Danse à Paris, elle partage régulièrement sa recherche avec les danseurs contemporains et les publics scolaires.

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